Extrais d’une lettre particulière de Moscou,
du 17 Septembre.
Je saisis le premier moment de tranquillité
que me laisse la scène de désolation dont je
viens d’être à la fois témoin et victime. Eta-
bli depuis vingt années en Russie, j’avois,
comme tous les étrangers qui ne sont ni mu-
siciens, ni danseurs, ni marchands de modes,
ni maîtres de langues, eprouvé tous les ef-
fets du caractère jaloux, astucieux et in-
téressé des négocians russes; mais quoique
souvent volé par des débiteurs de mauvaise
foi, dépouillé par des spéculateurs, chicané
par des procureurs, j’étois parvenu à former
une maison solide et à amasser une fortune
honnête. Hélas! le fruit de vingt années de
travaux a été perdu dans une heure; les in-
cendiaires ont detruit la majeure partie de
mes magasins, et je me trouverois même,
avec ma famille, sans toit, sans asile, si les
troupes françaises n’avoient arrêté les flam-
mes qui déjà menaçoient ma maison.
La féroce joie avec laquelle des hommes,
n’ayant rien à perdre, mettoient le feu à la
Slobode allemande, qui étoit à Moscou ce
que le faubourg Saint-Antoine est à Paris,
n’avoit rien d’étonnant pour ceux qui con-
noissent la haine dont tout Russe est animé
contre ces mêmes étrangers à qui la Russie
doit sa civilisation ébauchée; mais, le croi-
roit-on? ces incendiaires montroient presque
le même contentement en brûlant les maisons
de leurs propres compatriotes! Ce fait, dont
j’ai été temoin, s’expliqueroit peut-être en
admettant que ceux qui ont brulé Moscou
étoient sûrs de n’être pas blàmés à Péters-
bourg. Depuis long-temps j’ai observé les
symptômes de cette envieuse rivalité qui
Aus einem Privatſchreiben aus Moscau,
vom 17 September.
Jch ergreife den erſten Augenblick der Ruhe, den
mir die Scene der Verwuͤſtung uͤbrig laͤßt, von
der ich ſelbſt Zeuge und Opfer geweſen bin. Seit
20 Jahren in Rußland etablirt, hatte ich, ſo wie
die Fremden, die nicht Muſikanten, Taͤnzer, Mo-
denhaͤndler und Sprachmeiſter ſind, alle Wirkungen
des eiferſuͤchtigen, liſtigen und intereßirten Cha-
racters der Rußiſchen Kaufleute erfahren; indeß —
obgleich oft von ſchlechten Schuldnern hintergan-
gen, von Speculanten beraubt und von Advocaten
chicanirt — war’s mir doch gegluͤckt, ein ſolides
Haus zu errichten und ein gutes Vermoͤgen zu
ſammlen. Aber ach! die Frucht von 20jaͤhrigen
Arbeiten iſt in einer Stunde verſchwunden. Die
Brandſtifter haben den groͤßten Theil meiner Ma-
gazine vernichtet, und ich wuͤrde mich mit meiner
Familie ohne Obdach und ohne eine Freyſtatt be-
finden, wenn nicht die Franzoͤſ. Truppen den
Flammen Einhalt gethan haͤtten, die ſchon mein
Haus bedrohten.
Die wilde Freude, womit Menſchen, die nichts
zu verlieren haben, in der Deutſchen Slobode,
die zu Moscau das war, was die Vorſtadt St.
Antoine zu Paris iſt, Feuer anlegten, hatte nichts
Auffallendes fuͤr diejenigen, welche den Haß ken-
nen, den jeder Ruſſe gegen eben die Fremden hegt,
denen Rußland ſeine angefangene Civiliſation ver-
dankt. Allein, ſollte man’s glauben! eben dieſe
Brandſtifter zeigten faſt dieſelbe Zufriedenheit, in-
dem ſie die Haͤuſer ihrer eigenen Landsleute in
Brand ſteckten! Dieſe Thatſache, von der ich
Zeuge geweſen, erklaͤrt ſich vielleicht dadurch, daß
diejenigen, die Moscau in Brand ſteckten, ſicher
waren, zu St. Petersburg nicht getadelt zu wer-
den. Seit langer Zeit habe ich die Symptome
dieſer neidiſchen Rivalitaͤt bemerkt, welche zwiſchen
existoit entre l’ancienne et la nouvelle capi-
tale de l’Empire. Moscou, ville plus asiati-
que qu’européenne, avoit conservé les prin-
cipes de barbarie et de ferocité qui ont rem-
pli l’histoire de la Russie de tant de pages
ensanglantées; c’étoit à Moscou que se réu-
nissoient ces familles anciennes qui ont tou-
jours montré de l’éloignement pour la mai-
son régnante; c’étoit là que se retiroient tous
ces courtisans qu’une disgràce jetoit dans le
parti des mécontens; c’étoit là que se for-
moient ces conspirations qui si souvent ont
précipité les souverains de la Russie du haut
de leur trône.
Sans l’antipathie de la plupart des hommes
en place et en crédit contre le peuple de
Moscou, on n’auroit probablement jamais
conçu l’affreux projet d’incendier une ville
commerçante et manufacturière de 300000 ha-
bitans. Mais si quelque intrigant a pu faire
croire à la cour de Pétersbourg qu’en brû-
lant la meilleure ville de l’Empire, on dé-
montroit que cette ville étoit inutile à la
prospérité de l’état, une illusion aussi étrange
sera bientôt dissipée, lorsqu’on verra la ruine
des négocians de Moscou suivie de celle de
toutes les places de commerce de la Russie.
Quelques personnes assurent aussi avoir re-
connu parmi les incendiaires un certain nom-
bre de Cosaques. La haine de cette nation,
particulière contre les habitans de Moscou,
est connue de tous les voyageurs. Des An-
glais qui, en 1802, parcoururent le pays des
Cosaques, dans les voitures faites à Mos-
cou, furent salués par ce cri: Moskosski ca-
naille!Canaille de Moscou! On assure même
que plusieurs bandes de Cosaques s’en sont
retournées dans leurs foyers, chargées du bu-
tin qu’ils ont fait sur les infortunés Mos-
covites.
Ce qu’il y a de remarquable, c’est que l’a-
vant-veille de l’arrivée des Français, le peu-
ple de Moscou croyoit encore les Russes vic-
torieux. Le gouverneur avoit inspiré une
telle terreur, que quiconque auroit osé ex-
primer un doute à ce snjet, auroit été livre
à la furenr du peuple. Un riche banquier
juif ayant demandé l’autorisation de se ren-
dre à Twer avec ses effets les plus précieux,
a été trainé en prison au milieu des huées
d’une multitude féroce.
Extrait d’une lettre de Paris, du 9 Oct.
Armée de Portugal.
Deux mille Espagnols, de ceux qui préce-
dent l’armée anglaise, ayant attaqué le 20
Septembre dernier les postes de la brigade
du général Gauthier, près Prodanos; ce gé-
néral rénnit une partie de sa brigade et se
porta sur l’ennemi; il a attaqué à son tour
et a enlevé an pas de charge plusieurs fortes
positions sur lesquelles l’ennemi s’était établi.
Les soldats des 118e et 119e régimens ont
franchi tous les obstacles du terrein, et sont
parvenus à déloger l’ennemi et à le forcer
der alten und neuen Hauptſtadt des Reichs exi-
ſtirt. Moscau, mehr eine Aſiatiſche als Euro-
paͤiſche Stadt, hatte die Grundſaͤtze der Wildheit
und Barbarey beybehalten, welche die Geſchichte
Rußlands mit ſo vielen blutigen Seiten angeſuͤllt
haben. Moscau war’s, wo ſich die alten Familien
vereinigten, die immer Abneigung gegen das re-
gierende Haus gezeigt haben; nach Moscau bega-
ben ſich alle jene Hofleute, die durch eine Ungnade
in die Parthey der Mißvergnuͤgten geworfen wur-
den; zu Moscau wurden jene Verſchwoͤrungen an-
gezettelt, welche die Rußiſchen Souverains ſo oft
vom Thron geſtoßen haben.
Ohne die Antipathie der meiſten in Aemtern und
in Credit ſtehenden Perſonen gegen die Einwohner
von Moscau, waͤre man vielleicht nie auf den ſchreck-
lichen Anſchlag verfallen, eine Handels- und Ma-
nufacturſtadt von 300000 Einwohnern in Brand zu
ſtecken. Wenn aber ein Jntrigant dem Petersbur-
ger Hofe hat glauben machen koͤnnen, daß, wenn
man die beſte Stadt des Reichs einaͤſcherte, man
zu erkennen gaͤbe, daß dieſe Stadt fuͤr die Wohl-
fahrt des Reichs unnuͤtz ſey, ſo wird eine ſo ſon-
derbare Verblendung bald verſchwinden, wenn man
ſehen wird, daß auf den Ruin der Kaufleute zu
Moscau der Ruin aller Rußiſchen Handelsplaͤtze
folgt.
Einige Leute verſichern auch, daß ſie unter den
Brandſtiftern eine gewiſſe Anzahl von Coſacken
bemerkt haben. Der beſondere Haß dieſer Nation
gegen die Einwohner von Moscau iſt allen Rei-
ſenden bekannt. Englaͤnder, welche im Jahre 1802
in Wagen, die zu Moscau verfertigt worden,
durch das Land der Coſacken paßirten, wurden mit
dem Geſchrey empfangen: Moskoßki Canaille!
Moscauiſche Canaille. Man verſichert ſogar, daß
verſchiedene Coſacken-Haufen nach ihrer Heymath
zuruͤckgekehrt ſind, beladen mit der Beute, die ſie
den ungluͤcklichen Moscovitern abgenommen hatten.
Merkwuͤrdig iſt es, daß zwey Tage vor dem Ein-
ruͤcken der Franzoſen das Volk zu Moscau fort-
dauernd glaubte, daß die Ruſſen Sieger waͤren.
Der Gouverneur hatte ein ſolches Schrecken ein-
gefloͤßt, daß jeder, der ſich unterſtanden haͤtte,
einen Zweifel in dieſer Ruͤckſicht zu erkennen zu
geben, der Volkswuth wuͤrde Preis gegeben ſeyn.
Da ein reicher Juͤdiſcher Banquier um die Erlaub-
niß erſucht hatte, ſich mit ſeinen koſtbarſten Effecten
nach Twer zu begeben, ſo ward er unter dem Aus-
ziſchen einer wilden Volksmenge nach dem Geſaͤng-
niſſe geſchleppt.
Schreiben aus Paris, vom 9 October.
Armee von Portngall.
Da 2000 Spanier, von denjenigen, die der Engl.
Armee vorangehen, am 20ſten Sept. die Poſten der
Brigade des Generals Gauthier bey Prodanos an-
gegriffen hatten; ſo vereinigte dieſer General einen
Theil ſeiner Brigade, ruͤckte gegen den Feind, griff
ihn ſeiner Seits an und nahm im Sturmſchritt
mehrere ſtarke Stellungen des Feindes ein. Die
Soldaten des 118ten und 119ten Regiments beſieg-
ten alle Hinderniſſe des Terrains, vertrieben den
à se retirer sur Villafrancs. On a fait 150
prisonniers.
Le général Gauthier se loue de la conduite
des troupes; du capitaine de la 1re compagnie
de voltigeurs du 118e; de l’adjudant-major
M. Massard; du capitaine Mauthon, officier
distingué; il fait aussi l’éloge de la conduite
des aides-de-camp Bourgouin et Chevrel, qui
ont constamment conduit les tirailleurs, dé-
livré des prisonniers français et fait des pri-
sonniers espagnols. Le général Maucune,
sous les ordres duquel se trouve le général
Gauthier, a saisi cette occasion pour rendre
justice à la bravoure et à l’intelligence de ce
général.
En lisant les proclamations de leurs gouver-
neurs russes, les prières burlesques de leur
bouche d’or et les détails de toutes les céré-
monies superstitieuses, avec lesquelles ils s’ef-
forcent d’enflammer le fanatisme du peuple,
on se rappelle qu’il employèrent les mêmes
moyens, lorsque Charles XII., qui aurait ren-
versé le trône des Czars, s’il eût montré au-
tant de prévoyance et de sagesse que de bra-
voure, luttait avec une poignée d’européens
contre les forces réunies de leur empire. La
farce moderne de S. Serge et des opérateurs
de miracles, peut être comparée à l’ancienne
comédie de S. Nicolas. Voltaire nous a trans-
mis les voeux publics qu’ils adressèrent au
patron de la Russie après la journée de Narva.
“O toi, qui es notre consolateur perpétuel
dans toutes nos adversités, grand S. Nicolas,
infiniment puissant, par quel péché t’avons-
nous offensé dans nos sacrifices, génuflexions,
révérences et actions de graces, pour que tu
nous aies ainsi abandonnés? Nous avions
imploré ton assistance contre ces terribles,
insolens, enragés, épouvantables, indompta-
bles destructeurs, lorsque comme de lions et
des ours qui ont perdu leurs petits, ils nous
ont attaqués, effrayés, blessés, tués par mil-
liers, nous qui sommes ton peuple. Comme
il est impossible que cela soit arrivé sans
sortilège et enchantement, nous te supplions,
ô grand S. Nicolas, d’être notre champion et
notre porte-étendard, de nous délivrer de
cette foule de sorciers, et de les chasser bien
loin de nos frontières avec la récompense qui
leur est due.”
En comparant cette prière à la lettre que
l’archevêque de Moscou adressait à l’Empe-
reur Alexandre, en lui envoyant l’image de
S. Serge, on doit avouer que la raison a fait
peu de progrès parmi les russes.
Au lieu de défendre la nouvelle Jérusalem,
les Russes l’ont incendiée; et Rastopchin,
dont le nom sera désormais une injure, n’a
pas craint de dévoner à la mort la plus cruelle
trente mille de ses compatriotes blessés au
champ d’honneur. Il y a dans ce crime un
caractere de férocité qui révolte l’imagina-
tion. Les sauvages habitans des forêts amé-
ricaines brûlent leurs ennemis; mais ils n’ont
Feinde noͤthigten ihn zum Ruͤckzuge nach Villa
Franca. Man hat 150 Gefangne gemacht.
General Gauthier ruͤhmt das Betragen der Trup-
pen, des Capitains der erſten Voltigeur-Compag-
nie des 118ten Regiments, des Adjutant-Majors,
Herrn Maſſard, des Capitains Mauthon, eines
ausgezeichneten Officiers; auch ruͤhmt er das Be-
tragen der Adjutauten Bourgouin und Chevrel,
welche die Scharfſchutzen beſtaͤndig angefuͤhrt, Fran-
zoͤſiſche Gefangne befreyt und Spaniſche Gefangne
gemacht haben. General Maucune, unter deſſen
Befehl General Gauthier ſteht, hat dieſe Gelegen-
heit ergriffen, um der Tapferkeit und Einſicht die-
ſes Generals Gerechtigkeit wiederfahren zu laſſen.
Wenn man die Proclamationen der Rußiſchen Gou-
verneurs, die borlesken Gebete ihres goldnen
Mundes, und die Details aller aberglaͤubigen Ce-
remonien lieſet, womit ſie den Fanatismus des
Volks zu entflammen ſuchen, ſo erinnert man ſich,
daß ſie dieſelben Mittel gebrauchten, als Carl der
Zwoͤlfte, der den Thron der Czaare umgeſtoßen
haͤtte, wenn er ſo viele Vorſicht und Weisheit als
Tapferkeit bewieſen, mit einer Handvoll Europaͤer
gegen die vereinigte Macht ihres Reichs kaͤmpfte.
Die jetzige Farce des heiligen Sergius und der
Wunderthaͤter kann mit der alten Comoͤdie des
heiligen Nicolas verglichen werden. Voltaire mel-
det uns die oͤffentlichen Gebete, welche die Ruſſen
nach der Schlacht bey Narva gegen die Schweden
an den Schutzheiligen Rußlands richteten. “O du,
der du unſer beſtaͤndiger Troͤſter in unſerm Un-
gluͤck biſt, großer, unendlich maͤchtiger, heiliger Ni-
colas, wodurch haben wir dich bey unſern Opfern,
Kniebeugen und Dankſagungen beleidigt, daß du
uns ſo verlaſſen haſt? Wir haben dich um deinen
Beyſtand gegen dieſe ſchrecklichen, verwegnen, ra-
ſenden, fuͤrchterlichen und unbezwinglichen Verheerer
angefleht, als ſie wie Loͤwen und Baͤren, die ihre
Jungen verlohren, uns angegriffen, in Schrecken
geſetzt, verwundet und zu Tauſenden getoͤdtet ha-
ben, uns, die wir dein Volk ſind. Da es unmoͤg-
lich iſt, daß dieſes ohne Hexerey und Zauberey ge-
ſchehen, ſo flehen wir dich an, großer heiliger Ni-
colas, unſer Schutz und Schirm zu ſeyn, uns von
dieſen Haufen von Zauberein zu befreyen und ſie
weit von unſern Graͤnzen zu vertreiben, mit dem
Lohne, der ihnen gebuͤhrt.”
Wenn man dieſes Gebet mit dem Schreiben ver-
gleicht, welches der Erzbiſchof von Moscau bey
Ueberſendung des Bildniſſes des heiligen Sergins
an den Kayſer ſchrieb, ſo muß man geſtehen, daß
die Vernunft wenige Fortſchritte in Rußland ge-
macht hat.
Anſtatt das neue Jeruſalem zu vertheidigen,
haben die Ruſſen es in Brand geſteckt, und Ro-
ſtopſchin, deſſen Name kuͤnftig eine Beleidigung
ſeyn wird, hat ſich nicht geſcheut, 30000 ſeiner Mit-
buͤrger, die auf dem Felde der Ehre verwundet
worden, dem Tode zu uͤberliefern. Dieſes Ver-
brechen hat einen Character von Grauſamkeit,
welche die Einbildungskraft empoͤrt. Die Wilden,
welche die Americaniſchen Waͤlder bewohnen, ver-
brennen ihre Feinde; nie aber haben ſie ihre eige-
jamais livré aux flammes leurs propres guer-
riers. Il était réservé à un russe de donner
an monde le premier exemple d’un tel forfait.
Supposons un moment que la victoire ait
pu étre infidèle au courage de nos soldats et
au génie de leur auguste chef, et faisons-
nous violence pour envisager les malheurs
dont l’Europe seroit la proie. Que de mas-
sacres! que de ravages! que d’incendies!
quels excès de toute espèce n’auroient pas
commis les barbares qui détruisent leur pro-
pre pays, qui mettent le feu à leurs moissons
et à leurs cités, quand ils n’osent ou ne peu-
vent plus les défendre! Quels flots de sang
verseroit dans Vienne, dans Varsovie, dans
Berlin, ou dans Paris, le monstre, indigne
du nom d’homme, qui a pu incendier Mos-
cou, brûler trente mille des plus braves sol-
dats de son maître, blessés dans les combats
pour sa défense, et s’exposer à perdre sans
aucune nécessité une population de 300000
ames! Gràces aux progrès des lumières;
gràces au génie qui nous gouverne et défend
avec nous la grande famille des nations cî-
vilisées, le torrent dévastateur est arrêté dans
sa course; il ne franchira plus la barrière
élevée par la victoire. Oui, nous le répé-
tons, l’Europe est sauvée. Jamais victoire
ne fut plus glorieuse et plus utile, jamais les
peupies ne durent plus d’actions de gràces à
l’éternel Arbitre des destinées.”
Des lettres de Valence, à la date du 19
Septembre, dïsent que le maréchal duc de
Dalmatie étoit parvenu à opérer sa réunion
avec l’armée du maréchal duc d’Albufera.
Dans sa séance de ce jour, la Classe de la
langue et de la littérature française, a élu
M. Alexandre Duval à la place vacante dans
son sein par la mort de M. Légouvé.
Francfort, le 2 Octobre.
M. le général Rapp est du nombre des gé-
néraux blessés à la bataille du 7. Il étoit de
service auprès de l’Empereur, lorsque le gé-
néral Compans étant blessé, S. M. le chargea
de prendre le commandement de sa division.
Mais bientôt il fut atteint de deux coups de
pistolet; l’un au bras, l’autre à la cuisse, qui
fut en outre froisée par un boulet de canon;
malgré cela, ce général n’a point abandonné
son poste, et a continué pendant trois heures
de commander la division avec sa bravoure
accoutumée; alors un biscayen le frappa à la
hanche gauche, le renversa de cheval, et l’o-
bligea de quitter le champ de bataille. Par
un bonheur rare, il n’a rien en de fracturé,
et l’on espère que, dans un mois, il sera en
état de reprendre son service. (J. de l’Emp.)
Francfort, le 8 Octobre.
M. le général de Simbschen, qui était en
arrestation à Vienne, a passé par Prague, pour
se rendre à Toeplitz. (Journal de Paris.)
Salzbourg, le 1 Octobre.
L. A. le prince et la princesse royale sont
nen Krieger den Flammen uͤberliefert. Es war
den Ruſſen vorbehalten, der Welt das erſte Bey-
ſpiel einer ſolchen Schandthat zu geben.
Laßt uns einmal annehmen, daß der Sieg dem
Muthe unſerer Soldaten und dem Genie ihres
erhabenen Chefs haͤtte ungetreu ſeyn koͤnnen, und
das Ungluͤck bedenken, dem Europa ausgeſetzt
waͤre. Welche Maſſacren, welche Verheerungen,
welche Brandſtiftungen, welche Exceffe aller Art
wuͤrden nicht die Barbaren begangen haben, die
ihr eignes Land verwuͤſten, ihre Erndten und
Staͤdte in Brand ſtecken, wenn ſie ſelbige nicht
mehr vertheidigen koͤnnen. Welche Stroͤme von
Blut wuͤrden zu Wien, zu Warſchau, zu Berlin
oder zu Paris das Ungeheuer vergießen, unwuͤr-
dig des Namens eines Menſchen, der Moscau in
Brand ſtecken, 30000 der bravſten Soldaten ſeines
Herrn, die in den Gefechten zu ſeiner Vertheidi-
gung verwundet worden, verbrennen und ohne alle
Noth eine Volksmenge von 300000 Menſchen dem
Elende uͤberliefern konnte. Dank ſey es den Fort-
ſchritten der Aufklaͤrung, Dank dem Genie, wel-
ches uns beherrſcht und mit uns die große Fa-
milie der civiliſirten Nationen vertheidigt, der
verheerende Strom iſt in ſeinem Laufe aufgehal-
ten; er wird die durch den Sieg beſtimmten Graͤn-
zen nicht uͤberſchreiten. Ja, wir wiederholen es,
Europa iſt gerettet. Nie war ein Sieg glorreicher
und nuͤtzlicher, nie hatten die Voͤlker mehr Ur-
f ſ ache, dem ewigen Lenker der Schickſale ihre Dank-
opfer darzubringen.”
Briefe aus Valencia vom 19ten Sept. melden,
daß der Marſchall, Herzog von Dalmatien, ſeine
Vereinigung mit der Armee des Marſchalls, Her-
zogs von Albufera, bewerkſtelligt hat.
Die Claſſe des Jnſtituts fuͤr die Franzoͤf. Sprache
und Litteratur hat an die Stelle des verſtorbenen
Herrn Légouvé, den Herrn Alexander Duval zu
ihrem Mitgliede erwaͤhlt.
Frankfurt, den 3 October.
Der General Rapp iſt auch unter der Anzahl der
in der Schlacht am 7ten September bleßirten Ge-
nerals. Er verſah den Dienſt beym Kayſer. Als
General Compans verwundet wurde, erhielt er von
Sr. Maj. den Auftrag, das Commando der Divi-
ſion zu uͤbernehmen. Allein bald darauf wurde er
von 2 Piſtolenſchuͤſſen getroffen, einen am Arm und
den andern im Schenkel, und eine Kanonenkugel
ſtreifte ihm den letztern; deſſen ungeachtet hat die-
ſer General ſeinen Poſten nicht verlaſſen, und die
Diviſion noch 3 Stunden lang mit ſeiner gewoͤhn-
lichen Tapferkeit commandirt, als eine Standrohr-
kugel ihm die linke Huͤfte traf, ihn vom Pferde
warf, und noͤthigte, das Schlachtfeld zu verlaſſen.
Durch ein ſeltenes Gluͤck wurde ihm nichts zer-
brochen, und man hofft, daß er in einem Monat
oder 6 Wochen wieder im Stande ſeyn wird, ſeinen
Dienſt zu uͤbernehmen.
Frankfurt, den 8 October.
Der Herr General von Simbſchen, der zu Wien
arretirt war, iſt durch Prag paßirt, um ſich nach
Toͤplitz zu begeben.
Salzburg, den 1 October.
Vorgeſtern Abend um 6 Uhr verließen Jhre Koͤn.
Hoheiten, der Kronprinz und die Kronprinzeßin,
parties avant-hier à 6 heures du soir, pour
aller passer le reste de l’automne á Insbruck.
Extrait d’une lettre de Copenhague,
du 10 Octobre.
Le corsaire danois Rostock s’était emparé
d’un navire chargé de denrées coloniales, et
le conduisait à Langeland. Le 2 Octobre de
grand matin, 2 frégates et un brick, ennemis,
s’approchèrent, pour reprendre le bàtiment.
Le major Hoegh-Guldberg répondit vivement
à leur feu avec sa divison d’artillerie vo-
lante. Le combat dura depuis 7 jusqu’à 2 heu-
res d’après midi, que l’ennemi se retira.
Nous avons trois morts et 3 blessés. La perte
de l’ennemi est très-considérable. Un vais-
seau de ligne et un brick avaient renforcé
l’ennemi à 8 heures et demie. Il fut forcé
de brùler un des ses bricks.
Stralsund, le 7 Octobre.
L’entrée victorieuse de Sa Majesté l’Empe-
reur Napoléon à Moscou, a été célébrée en
cette ville le 4 Octobre par un Te Deum,
chanté dans l’église catholique, auquel toutes
les autorités civiles et militaires qui resident
à Stralsund, ont assisté.
Madame l’épouse de Mr. le Vice-Consul de
France a bien voulu donner aux pauvres de
l’église un témoignage de sa bienfaisance en
quétant pour leur profit pendant la célébra-
tion de cette glorieuse solemnité.
Le soir il a été réprésenté à la salle du
spectacle, un petit ballet allégorique qui a
excité l’enthousiasme des jeunes Militaires
français et les cris nombreux de Vive l’Em-
pereur!
Berlin, le 13 Octobre.
Notre gazette officielle contient ce qui suit:
Le 9 au soir, l’aide-de-camp et major de
Wrangel a apporté à Sa Majesté un rapport
de M. le lieutenant-général de Yorck, daté
de Mitau le 8 Octobre, contenant le résultat des
combats que le corps prussien, sous les or-
dres de ce général, a livré a l’ennemi. Les
troupes de S. M. ont conservé et maintenu
avec distinction dans ces différens combats
l’antique gloire de l’armée prussienne, et ont
entièrement déjoué les plans importans de
l’ennemi, qui, s’ils avaient été mis à exécu-
tion, auroient pu avoir pour elles de fàcheux
résultats.
Dès le 19 Septembre, le bruit s’était ré-
pandu que la garnison de Riga avait été ren-
forcée et entreprendrait une attaque géné-
rale, dirigée particulièrement contre Mitau.
Le 27 Septembre, l’ennemi commença ses
attaques, étant très-supérieur en nombre.
Nos troupes se retirèrent à dessein, évacuant
instantanément la ville de Mitan. Le 29 Sep-
tembre, le général de Kleist se trouva en-
gagé dans un combat très-vif, à la suite du-
unſre Kreis-Hauptſtadt, um den uͤbrigen Theil der
ſchoͤnen Herbſtzeit in Jnſpruck zuzubringen.
Schreiben aus Copenhagen,
vom 10 October.
Der Daͤniſche Kaper Roſtock hatte ſich eines Kauf-
fahrteyſchiffs bemaͤchtigt, welches mit Colonialwaa-
ren beladen war und es nach Langeland abgefuͤhrt.
Am 2ten October, um 6½ Uhr Morgens, naͤherten
ſich 2 Fregatten und eine Brigg, um es wieder zu
nehmen. Der Major Hoegh Guldberg ließ ſie ſich
auf Kartaͤtſchenſchußweite naͤhern und beantwortete
lebhaft ihr Feuer mit feiner Diviſion reitender Ar-
tillerie. Das Gefecht dauerte von 7½ Uhr Mor-
gens bis 2 Uhr Nachmittags, wo die feindlichen
Schiffe zur Flucht gezwungen wurden. Wir haben
3 Todte und 3 Verwundete; der Verluſt des Fein-
des muß viel betraͤchtlicher ſeyn. Ein Linienſchiff
und eine Brigg verſtaͤrkte den Feind um 8½ Uhr
vergebens.
Stralſund, den 7 October.
Der ſiegreiche Einzug Sr. Majeſtaͤt des Kayſers
Napoleon in Moscau iſt am 4ten October in hie-
ſiger Stadt durch ein ſolennes Te Deum in der
Katholiſchen Kirche gefeyert worden. Es wohnten
demſelben alle in Stralſund anweſenden Civil- und
Militair-Behoͤrden bey.
Die Gemahlin des Hrn. Vice-Conſuls von Frank-
reich hat den Armen dieſer Kirche einen lebhaften
Beweis ihrer Wohlthaͤtigkeit gegeben, indem ſie fuͤr
dieſelben waͤhrend der ſtillen Andacht dieſer erha-
benen Feyer perſoͤnlich die reichlichen Beytraͤge der
Anweſenden einſammelte.
Am Abend ward im hieſigen Schauſpielhauſe ein
allegoriſches Ballet anfgefuͤhrt, welches den Enthu-
ſiasmus der jungen Franzoͤſiſchen Krieger erregte,
und vom unzaͤhlig wiederholten Freudenrufe: Es
lebe der Kayſer! begleitet wurde.
Berlin, den 10 October.
Unſere Hofzeitung enthaͤlt folgendes:
Am 9ten, Abends, uͤberbrachte der Koͤn. Fluͤgel-
Adjutant und Major v. Wrangel Sr. Majeſtaͤt,
dem Koͤnige, einen Rapport des General-Lieute-
nants v. Yorck aus Mitau vom 3ten October uͤber
die Reſultate der mehrtaͤgigen Gefechte, welche das
unter den Befehlen dieſes Generals ſtehende Preußi-
ſche Truppen-Corps mit dem Feinde gehabt und
durch welche daſſelbe den alten Waſſenruhm der
Preußiſchen Truppen auf eine ausgezeichnete Weiſe
bewaͤhrt, und einen wichtigen Plan des Feindes,
der in ſeinen Folgen ſehr empfindlich haͤtte ſeyn
koͤnnen, gaͤnzlich vereitelt hat.
Seit dem 19ten Sept. hatte ſich das Geruͤcht
verbreitet, daß die Garniſon von Riga verſtaͤrkt
worden und daß ſie einen allgemeinen Angriff un-
ternehmen wuͤrde, wobey die Haupt-Colonne gegen
Mitau beſtimmt ſey.
Am 27ſten Sept. fieng der Feind ſeine Angriffe
mit großer Ueberlegenheit an. Unſre Truppen zo-
gen ſich abſichtlich zuruͤck und raͤumten auf einen
Augenblick Mitau. Am 29ſten Sept. hatte der
General von Kleiſt ein ſehr heftiges Gefecht, wo-
quel l’ennemi fut culbuté et forcé de repas-
ser la rivière de l’Aa, avec perte de 4 à 500
hommes.
Le rapport finit ainsi qu’il suit:
Le 2 Octobre, on a poursuivi l’ennemi, qui
s’est retiré sous les murs de Riga, et on n’a
pu lui enlever ce jour, qu’une vingtaine de
cosaques et quelques centaines de traineurs.
L’ennemi a éprouvé, dans ces glorieuses
affaires, une perte de 4 à 5000 hommes; on
lui a fait en outre 2500 prisonniers et enlevé
une pièce de canon. Notre perte se monte
tont au plus à 1000 hommes, tant tués que
blessés.
Dans le nombre des officiers qui se sont
particulièrement distingués, le général en
chef cite entr’autes le général-major de Kleist,
dont l’attaque savante, du 29 a amené les heu-
reux résultats annoncés ci-dessus, le capitaine
de Schack de l’état-major, le capitaine d’ar-
tillerie dé Rentzel, ainsi que tous les com-
mandans de bataillons et de régimens.
Ce qui prouve combien la victoire remportée
par les Prussiens a été importante, c’est que
le gouverneur-général d’Essen étoit arrivé à
Mitau, pour y réorganiser le gouvernement
de cette province, qu’il croyoit déjà recon-
quise.
Le général de Yorck, désirant procurer aux
troupes quelque repos après d’aussi grandes
fatigues, a pris une position auprès de Mitau,
par laquelle il s’est assuré des défilés d’Eckau
et donné les moyens d’avancer sur Riga. Les
avant-postes ont repris leurs anciennes po-
sitions tout près de cette ville.
Schwerin, ce 13 Octobre.
La nuit du 11 Octobre a été funeste aux
flottes ennemies. Nous apprenons par des
voyageurs, arrivant de Stralsund, que qua-
torze bàtimens marchands et un brick de
guerre, anglais, ont péri sur la côte nord-est
de l’isle de Rugen.
Plusieurs chalouppes, pleines de monde,
sont parvenues à gagner la terre, où on leur
a donné les secours que reclamait leur po-
sition.
On ignore au juste la somme des dèsastres;
elle doit avoir été considérable à en juger
par la vivacité et la continuité des signaux de
détresse, qui se prolongeaient au loin.
bey der Feind geworfen und zum Ruͤckzug uͤber die
Aa, mit Verluſt von 4 bis 500 Mann an Gefan-
genen genoͤthigt wurde.
Der Bericht ſchließt auf folgende Art:
Am 2ten October wurde dem Feinde nachgeſetzt;
derſelbe gieng indeß bis Riga zuruͤck, und man
konnte von ihm weiter nichts, als noch 20 Coſacken
und einige hundert Traineurs (Nachzuͤgler) als
Gefangne einholen.
Das Preußiſche Corps hat in dieſen ſiegreichen
Gefechten dem Feinde, deſſen Totalverluſt in 4
bis 5000 aus dem Gefecht geſetzten Koͤpfen beſteht,
uͤber 2500 Gefangene und 1 Kanone abgenommen,
aber auch freylich ſelbſt einen Verluſt von hoͤch-
ſtens 1000 Mann an Todten und Bleßirten gehabt.
Unter den Officiers, welche ſich ruͤhmlichſt aus-
gezeichnet haben, nennt der commandirende Gene-
ral beſonders den Generalmajor von Kleiſt, deſſen
vorzuͤglicher Angriff am 29ſten die gemeldeten gluͤck-
lichen Reſultate hervorgebracht hat; den Staabs-
Capitain von Schack vom Generalſtaabe, Artillerie-
Capitain von Renzel, ſo wie alle Commandeurs
der Regimenter und Bataillons.
Wie wichtig der Sieg der Preußen geweſen, er-
hellet daraus, daß der General-Gouverneur von
Eſſen bereits aus Riga nach Mitau gekommen war,
um die neue Regierungs-Einrichtung der ſchon von
ihm als wieder erobert geglaubten Provinz zu
treffen, was nun ſo unerwartet vereitelt worden.
Der General von York hat, um den Truppen
nach ſo großen Anſtrengungen eine Erholung zu
verſchaffen, eine Stellung bey Mitau genommen,
bey welcher er der Defiléen der Eckau und jedes
etwa dienlichen Vorruͤckens nach Riga verſichert
iſt. Auch haben die Vorpoſten die alten Stellun-
gen bis nahe an die Stadt wieder eingenommen.
Schwerin, den 13 October.
Die Nacht vom 11ten October iſt verderblich fuͤr
die feindlichen Flotten geweſen. Durch Reiſende,
die von Stralſund kommen, erfahren wir, daß 14
Engliſche Kauffahrteyſchiſſe und eine Kriegsbrigg
auf der nordoͤſtlichen Kuͤſte der Jnſel Ruͤgen ver-
ungluͤckt ſind.
Verſchiedene mit Menſchen angefuͤllte Schalup-
pen hatten das Gluͤck, das Land zu erreichen, wo
man ihnen den Beyſtand geleiſtet hat, den ihre
Lage erforderte.
Man kennt noch nicht den ganzen Umfang der
Ungluͤcksfaͤlle. Nach der Lebhaftigkeit und der Fort-
dauer der Noth-Signale zu urtheilen, die ſich weit
in die Ferne erſtreckten, muͤſſen ſie betraͤchtlich ſeyn.
Hambourg, le 15 Octobre.
L’église réformée françoise de Hambourg
perdit le 9e d’Octobre le premier de ses pas-
teurs, Monsieur Jean Saunier, natif de Ber-
lin. Il mourut après dix jours de vives souf-
frances, dans la 74ème année de sa vie. En-
core candidat en 1762, il édifioit par ses pré-
dications l’église, qu’il desservit pendant un
demi-siècle avec un zèle infatigable. Ses lu-
mières, ses talens et ses vertus lui conci-
lièrent non-seulement l’amitié et l’estime de
ses plus intimes connoissances, mais encore
Hamburg, den 15 October.
Am 9ten October verlohr die reformirte Fran-
zoͤſiſche Gemeinde zu Hamburg den aͤlteſten ihrer
Prediger, Herrn Jean Saunier, aus Berlin, ei-
nen redlichen, verdienſtvollen Mann. Er ſtarb im
74ſten Jahre ſeines Alters, nach einer ſchmerzlichen
Krankheit von 10 Tagen. Als Candidat kam er
im Jahr 1762 in dieſe Stadt, und betrat ſchon
damals den Lehrſtuhl der Kirche, welcher er im
Ganzen funfzig Jahre mit unermuͤdetem Eifer
diente. Zeugen ſeiner Thaͤtigkeit und Selbſtver-
laͤugnung in Erfuͤllung ſeiner Amtspflichten waren
la considération de tous ses concitoyens. Tous
pleurent en lui et un digne pasteur, entière-
ment dévoué aux devoirs de son état, et un
respectable père de famille, qui fit le bon-
heur des siens et un homme a tous égards
d’un mérite distingué. Que ses cendres re-
posent en paix!
alle Glieder ſeiner Gemeinde, Zeugen ſeiner haͤus-
lichen Tugenden als Gatte und Vater ſeine ver-
trauteren Freunde. Sie alle empfinden tief mit
der wuͤrdigen Familie des Verſtorbenen die ſchmerz-
hafte Wunde, die ſein Verluſt ihnen ſchlaͤgt; denn
ſie alle verliehren in ihm ſowol den vaͤterlichen
Fuͤhrer zur hoͤhern, geiſtigen Ausbildung, als das
Vorbild ſo mancher Tugenden. Sanft ſchlummere
er einem frohen Erwachen entgegen!
Dem Kayſerl. Ruß. Fluͤgel-Adjutanten, Grafen
Orlow, ehemals Mitglied der Kayſerl. Rußiſchen
Geſandtſchaft in Berlin, ſind in der Schlacht bey
Mojalk beyde Beine von einer Kanonenkugel ab-
geſchoſſen worden.
Am Sonnabend, den 24ſten October, um 12 Uhr
Mittags, ſoll im Hotel der Mairie die Erbanung
eines Krahns zu Nothenburgs-Ort oͤffentlich an den
Mindeſtnehmenden verlicitirt werden. Das Naͤ-
here daruͤber iſt im Secretariat der Mairie zu er-
fahren.
Hamburg, den 14ten October 1812.
Der Maire Abendroth.
Am Sonnabend, den 24ſten October, Mittags
12 Uhr, ſoll im Hotel der Mairie die Grabung
und Erbauung eines Brunens im Hospice de
charité (dem ehemaligen Hanf-Magazin) auf dem
Hamburgerberge oͤffentlich an den Mindeſenehmen-
den verlicitirt werden. Das Naͤhere iſt im Se-
cretariat der Mairie zu erfahren.
Hamburg, den 14ten October 1812.
Der Maire Abendroth.
Am Dienſtage, den 27ſten October, um 9½ Uhr
Morgens, ſollen auf dem Bauhofe verſchiedene Mo-
bilien und Geraͤthe, worunter auch Muͤnz-Geraͤth-
ſchaften, imgleichen einige Kutſchen und Stuhlwa-
gen, oͤffentlich an den Meiſtbietenden verkauft wer-
den. Das Naͤhere daruͤber iſt im Secretariat der
Mairie zu erfahren.
Hamburg, den 14ten October 1812.
Der Maire Abendroth.
Einberufung von Conſcribirten.
Mein Anfangs 1811 nach der Fremde gegangener
Sohn, Johann Hinr. Friedr. Meyer, wird dringend
von mir, ſeinem bekuͤmmerten Vater, aufgefordert,
ſich ſchleunig wieder hier einzufinden, um der Con-
ſcription ein Genuͤge zu leiſten.
Luͤbeck, den 12ten October 1812.
Johann Heinrich Meyer,
Schiffs-Zimmermeiſter.
Der abweſende Conſcriptionspflichtige, Juͤrgen
Jacob Arvid Kaſtmann, wird von ſeinem Vater
aufgefordert, ſich zu ſtellen, um der Conſcription
Genuͤge zu leiſten.
Luͤbeck, den 13ten October 1812.
E. A. Kaſtmann.
Meinen Sohn, Heinrich, welcher ſich den 19ten
Sept. dieſes Jahrs heimlich von mir entfernt hat,
fordere ich dringend auf, ſich je eher je lieber zu
Hauſe zu begeben, um der Conſcription von 1812
Genuͤge zu leiſten.
Winterhude, Commune Lan-
genhorn, den 13ten October 1812.
Andreas Ohl.
Jch fordere meinen Sohn, Johann Chriſtian Fick,
hiemit auf, ſich zur Conſcription von 1812 zu ſtellen.
Hamburg, den 14ten October 1812.
Clas Peter Fick.
Meinen Sohn, S. H. Bauer, fordere ich hiemit
auf, ſich unverzuͤglich zur Conſcription zu ſtellen
und derſelben Genuͤge zu leiſten.
Hamburg, im October 1812.
M. H. Bauer.
Avis
aux actionnairés de la Saline de Lunebourg.
Un décret Impérial rendu à Wilna le deux
Juillet 1812, ordonne que la reconnaissance
sera faite des droits de tous les actionnaires
intéressés, à quelque titre que ce soit, à la
saline de Lunebourg.
Qu’un commissaire spécial du Gouvernement
en fera l’examen.
Que chacun sera tenu de lui adresser sa ré-
clamation et ses titres à l’appui dans le délai
de six mois à dater du 1er Juillet de la même
année.
Enfin que jusqu’à la production des titres
dans le délai presorit, et à la reconnaissance
du droit de propriété, aucun dividende ou
parts d’intéréts ne seront payés.
Tous les actionnaires de la saline de Lune-
bourg sont en conséquence invités à se confor-
mer au dit décrét Impérial et à adresser à
Mr. le commissaire spécial à Lunebourg leurs
réclamations et leurs titres.
Il s’empressera de faire la reconnaissance
voulue par le décret et d’en soumettre le ré-
sultat à la commission de liquidation à Ham-
bourg qui statuera et ordonnera s’il y a lieu,
la rentrée en jouissance des actionnaires.
Le commissaire spécial,
Haudry de Soucy.
Avis.
Le Contrôleur principal faisant office de
Directeur du Bureau de Garantie, a l’hon-
neur de prévenir Messieurs les assujetis à se
bureau, que conformément aux lois et ré-
glemens sur les Monnaies, les fabricants
d’ouvrages d’or et d’argent et est tous ceux qui
ont eu leur possession des Laminoirs, sont
tenus sous le délai de huit Jours d’en faire
la Déclaration, à la Mairie, à la Préfecture,
et au Bureau de Garantie, il les prévient
en outre qu’il est le seul à Hambourg qui
réprésente l’administration centrale et géné-
rale des Monnaies, et que c’est à lui à qui
l’on doit s’adresser pour tout ce qui concerne
le maintient du titre des Matières et ouvra-
ges d’or et d’argent, ainsi que tout ce qui à
rapport à la surveillance et à la circulation de
la fausse Monnaie.
A Hambourg, le 15 Octobre 1812.
Bignon,
Contrôleur principal.
Neue Schriften fuͤr Militairs und Militair-
Jnſtitute.
Aſter, C. H., die Lehre vom Angriffe und von
der Vertheidigung der Feſtungen, erſter Band,
mit 4 Kupfertafeln in Fol.,
iſt bey uns erſchienen und bis Michaelis im Praͤn.
Preiſe von 1 Rthlr. 18 Gr. zu bekommen. Der
Ladenpreis iſt 2 Rthlr. 12 Gr.
Dresden, im Auguſt 1812.
Arnoldſche Buchhandlung.
Von Guſtav Schillings ſaͤmmtlichen Schriften iſt
der 16te, 17te und 18te Band unter dem Titel:
Geſchichten von G. Schilling,
3 Theile,
erſchienen und fuͤr 2 Rthlr. 6 Gr. im Praͤn. Pr.,
im Ladenpreiſe aber fuͤr 3 Rthlr. zu haben.
Dieſe Geſchichten ſind nicht mit den im vorigen
Jahre als 12ter, 13ter, 14ter und 15ter Band her-
ausgekommenen Erzaͤhlungen in 4 Theilen zu
4 Rthlr. zu verwechſeln.
Alle 18 Baͤnde kann man bey baarer Zahlung
noch fuͤr den Praͤnumerationspreis von 13 Rthlr.
12 Gr. durch alle ſolide Buchhandlungen erhalten.
Der Ladenpreis iſt 18 Rthlr.
Jn den drey Baͤndchen Geſchichten iſt enthal-
ten: 1) Daniel, der Bergknappe. 2) Angiolo. 3)
Die Schlittenfahrt. 4) Der Schatz. 5) Coͤleſtine,
2 Theile. 6) Die Saite, ein Nachtſtuͤck. 7) Die
Aſchenfrau. Ein Seitenſtuͤck zum Gallapfel in den
Erzaͤhlungen. 8) Lottchens Freyer. Eine Poſſe
in 2 Theilen. 9) Das Nonnenbad. 10) Der Baͤr
und ſein Fuͤhrer. 11) Die Opfer. 12) Malchens
Eroͤffnungen.
Dresden, im Auguſt 1812.
Arnoldſche Buchhandlung.
Fuͤr Eltern und Vormuͤnder.
Eine hieſige bekannte Familie wuͤnſcht ein oder
zwey junge Maͤdchen aus der gebildeten Claſſe in
ganze Penſion zu nehmen. Bey freundſchaftlichem
haͤuslichen Umgange wuͤrden Mutter und Tochter
ſich bemuͤhen, zu ihrer ſittlichen Bildung, ſo viel
ſie koͤnnten, beyzutragen und in allen weiblichen
Hand-Arbeiten ſie zu unterrichten. Naͤhere Nach-
richt in der Expedition des Correſpondenten.
Bekanntmachung.
Die bisherige Handlungs-Verbindung unter der
Firma Chriſtian Freytag et Sohn iſt mit dem heu-
tigen Dato gaͤnzlich freundſchaftlich aufgehoben.
Die Liquidation der Geſchaͤfte von dieſer Firma
uͤbernimmt Chriſtian Freytag ſenior fuͤr ſeine allei-
nige Rechnung. Erſuchen dahero alle, die noch
etwas zu fordern haben, unter der Firma Chriſtian
Freytag et Sohn, ſich bis Ausgang dieſes Jahrs
1812 bey Chriſtian Freytag ſenior zu melden.
Luͤbeck, den 1ſten October 1812.
Chriſtian Freytag et Sohn.
Zugleich wird bekannt gemacht, daß jeder ſeine
eigene Handlung fuͤr ſich allein unter ſeinem Namen
fuͤhrt, welches hiemit unſern Freunden ergebenſt
anzeigen
Chriſtian Freytag ſenior.
Chriſtian Freytag junior.
Johanna Juliana Chriſtiana Eliſabeth Behelin,
aus Dresden gebuͤrtig, wird aufgefordert, Familien-
Verhaͤltniſſe wegen ſich zu melden. Sollte ſonſt
jemand von dem Aufenthalt dieſer Perſon Nach-
richt geben koͤnnen, der wird ergebenſt erſucht, es
T. L. Weber, auf dem Theilfeld No. 149 in Ham-
burg, anzuzeigen.
Ein Bedienter von geſetzten Jahren, welcher lange
bey ſeiner Herrſchaft geweſen und ſich die Zufrie-
denheit ſeiner Gebieter erworben hat, ſucht bey
einer Herrſchaft dieſen Martini in Dienſt zu kom-
men; er verſteht ſein Fach gruͤndlich. Naͤhere
Nachricht im Nachweiſungs-Comtoir von H. F.
Quillfeldt beym Zuchthauſe No. 124.
Zum oͤffentlichen Verkauf der zur Concursmaſſe
des Bonis-Cedenten Jochim Bruͤtt gehoͤrigen, zu
Wedel belegenen Beſitzung cum pert., iſt Ter-
minus auf den 23ſten dieſes Monats, als den Frey-
tag nach dem 21ſten Sonntage Trinitatis, anbe-
rahmet; ſolches wird hiemit bekannt gemacht, da-
mit die Kaufliebhaber ſich an dieſem Tage, Vor-
mittags um 11 Uhr, im hieſigen Concurs-Gericht
einfinden.
Pinnenberg im Concurs-Gericht, den 9ten Octo-
ber 1812.
Levetzau. M. Matthieſſen.
Die vom Moskowiſchen Adelichen Vormund-
ſchafts-Gerichte beſtaͤtigten Vormuͤnder der Nach-
laſſenſchaft und Kinder des in Frankreich verſtor-
benen Capitains Nicolay von Luginin laden hie-
mit alle diejenigen, denen obgemeldeter Capitain
von Luginin fuͤr ſeine eigene Perſon ſowol, als
durch Buͤrgſchaft ſchuldig verblieben ſeyn koͤnnte,
ein, ſich mit ihren in Haͤnden habenden Schuld-
ſcheinen und Documenten binnen dem nach den
Geſetzen anberaumten Termine bey dem Herrn
wuͤrklichen Staats-Rath und Ritter Joachim von
Koͤnecke, wohnhaft im Moskowiſchen Fuͤndlings-
Hauſe, zu melden. Alle abſeiten des verſtorbenen
Nicolay von Luginin gegebene Vollmachten werden
hiemit foͤrmlich annullirt.