Allgemeine Zeitung, Nr. 156, 4. Juni 1860.[Spaltenumbruch]
und werden gewiß Anregung geben auch bei andern Gelegenheiten prüfend Antwort des schweizerischen Bundesraths auf die letzten Roten des Hrn. Thouvenel. (Schluß.) Elle avait d'abord le projet d'une reunion a son territoire du Mais par differents motifs on l'a laisse tomber afin d'en etudier On ne s'est cependant pas longtemps tenu a ce projet, car dans Cette communication eut lieu, et le 5 Fevrier 1815 Mr. Pictet Le 7 Fevrier 1815, il fut adresse par Mr. Pictet a Lord Castle- On voit par ce qui precede que la Suisse a entame et pour- D'un autre cote, la convenance d'un pareil arrangement dans Pour prevenir ce malheur, pour assurer la tranquillite de l'Italie, Nous croyons avoir suffisamment prouve par ce qui precede que Mais est-ce que la Suisse a ete chargee de la defense de cette Nous sommes d'un avis contraire, et nous declarons que jamais la Mais est-ce que le Roi de Sardaigne a pu considerer l'acceptation Pour indemniser la Sardaigne de la cession de quelque territoire "Art. 2. Qu'il soit accorde exemption de tout droit de transit a "Art. 3. Que les pays nommes fiefs imperiaux, qui avaient ete "Art. 4. Que ces conditions fassent partie des deliberations du "Art. 5. Que les hautes Puissances alliees s'engagent a employer On voit donc qu'en compensation des territoires cedes par la [Spaltenumbruch]
und werden gewiß Anregung geben auch bei andern Gelegenheiten prüfend Antwort des ſchweizeriſchen Bundesraths auf die letzten Roten des Hrn. Thouvenel. (Schluß.) Elle avait d’abord le projet d’une réunion à son territoire du Mais par différents motifs on l’a laissé tomber afin d’en étudier On ne s’est cependant pas longtemps tenu à ce projet, car dans Cette communication eut lieu, et le 5 Février 1815 Mr. Pictet Le 7 Février 1815, il fut adressé par Mr. Pictet à Lord Castle- On voit par ce qui précède que la Suisse a entamé et pour- D’un autre côté, la convenance d’un pareil arrangement dans Pour prévenir ce malheur, pour assurer la tranquillité de l’Italie, Nous croyons avoir suffisamment prouvé par ce qui précède que Mais est-ce que la Suisse a été chargée de la défense de cette Nous sommes d’un avis contraire, et nous déclarons que jamais la Mais est-ce que le Roi de Sardaigne a pu considérer l’acceptation Pour indemniser la Sardaigne de la cession de quelque territoire „Art. 2. Qu’il soit accordé exemption de tout droit de transit à „Art. 3. Que les pays nommés fiefs impériaux, qui avaient été „Art. 4. Que ces conditions fassent partie des délibèrations du „Art. 5. Que les hautes Puissances alliées s’engagent à employer On voit donc qu’en compensation des territoires cédés par la <TEI> <text> <body> <div n="1"> <p> <floatingText> <body> <div type="jCulturalNews" n="1"> <div type="jArticle" n="2"> <p><pb facs="#f0010" n="2606"/><cb/> und werden gewiß Anregung geben auch bei andern Gelegenheiten prüfend<lb/> vorzugehen. Wie die Inſtructionen Friedrichs des Großen in jeder preußi-<lb/> ſchen Militärſchulſtube zu finden ſind, ſo ſollten die Arbeiten Karls in der<lb/> öſterreichiſchen Armee einheimiſch werden. Mit der Enthüllung des Monu-<lb/> ments möge auch der Geiſt des großen Feldherrn in uns wieder aufleben;<lb/> ſein Vorbild möge uns zum Leben nach gleichen Grundſätzen und in Momen-<lb/> ten der Gefahr zu gleicher Pflichttreue, Tapferkeit und Aufopferung für<lb/> Thron und Baterland ermuntern.“</p> </div><lb/> <milestone rendition="#hr" unit="section"/><lb/> <div xml:lang="fr" type="jArticle" n="2"> <head> <hi rendition="#c"><hi rendition="#b">Antwort des ſchweizeriſchen Bundesraths auf die letzten<lb/> Roten des Hrn. Thouvenel.</hi><lb/> (Schluß.)</hi> </head><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Elle avait d’abord le projet d’une réunion à son territoire du<lb/> Chablais, du Faucigny jusqu’à la rive gauche de l’Arve et d’une<lb/> partie du Genevois et du Département actuel du Jura. 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Mais<lb/> de nouvelles difficultés s’opposèrent à la réalisation de ce projet, et<lb/> le 30 Décembre 1814, Monsieur Pictet écrivit que Monsieur d’lver-<lb/> nois (autre député genevois) caressait l’idée demander qu’en cas de<lb/> guerre ou approche de guerre, enfin, dans tous les cas où on met-<lb/> trait sur pieds les contingents de la Suisse, celle ci fut chargée d’oc-<lb/> cuper militairement le Chablais et le Faucigny: Il ajoute <hi rendition="#i">qu’il faut<lb/> présenter cela comme un avanlage pour le Roi de Sardaigne,</hi> et, en<lb/> conséquence de cet avantage, faire céder par lui à Genève un ar-<lb/> rondissement. 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Il y expose l’importance de la<lb/> place de Genève pour la sûreté de l’ltalie, après la construction<lb/> de la route du Simplon et la difficulté d’une défense sérieuse de<lb/> cette ville dominée de trois côtés. Il montre l’isolement du Cha-<lb/> blais et du Faucigny, séparés du Piémont par les neiges pendant<lb/> six mois de l’année et, en tout temps, par des passages difficiles.<lb/> Des troupes piémontaises attaquées dans ce territoire n’auraient<lb/> d’autre retraite en Italie que par le Valais, où les Français, si c’é-<lb/> tait eux qui fissent l’attaque, ne manqueraient pas de les suivre.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Pour prévenir ce malheur, pour assurer la tranquillité de l’Italie,<lb/> le diplomate prussien trouve qu’il faut rendre Genève utile à la<lb/> défense de la neutralité helvétique, en l’entourant d’une frontière<lb/> respectable et en faisant entrer dans le système de la Suisse les<lb/> provinces de Savoie que le traité de Paris a séparées de Turin,<lb/> sans les donner à la Fiance. Pour compléter ce système il faudrait<lb/> y ajouter le pays de Gex et trouver des compensations pour les<lb/> territoires cédés. Mr. de Humboldt continue en ces termes: „En<lb/> supposant qu’on pût fournir et faire agréer à la France et à la<lb/> cour de Turin des indemnités équitables, la nature a fortement in-<lb/> diqué la frontière militaire la plus convenable, savoir le cours de<lb/> la Valsérine jusaqu’au Rhône, le Rhône jusqu’au Fier, le cours de<lb/> cette rivière encaissée jusqu’à sa source au mont Charvin, enfin<lb/> les hautes cimes de la chaîne qui borne le Faucigny jusqu’au Valais.<lb/> Dans cette srontière de quarante lieues, il n’y aurait que quatre<lb/><cb/> défilés à garder, savoir: Pierres d’Hery, les Etroits, le fort de l’Ecluse<lb/> et la route du Jura.“ Pour le cas où il serait possible d’arriver à<lb/> cette délimitation, l’auteur du Mémoire indique encore quelques cir-<lb/> conscriptions plus resserrées, résume l’importance d’un pareil arran-<lb/> gement et termine en disant: „Les Ministres plénipotentiaires des<lb/> quatre grandes Puissances près la Confédération Suisse ont promis<lb/> à Genève au nom de leurs Souverains un agrandissement conve-<lb/> nable de territoire pour en faire un Etat capable contribuer à la<lb/> conservation et au maintien rigoureux de la neutralité de la Suisse.<lb/> C’est sur la foi de cette promesse que la Diète a admis Genève<lb/> dans la Confédération. Si le Canton de Genève ne touchait pas au<lb/> sol helvétique, s’il n’avait pas une bonne frontière, il compromet-<lb/> trait et exposerait le reste de la Suisse au lieu de la fortifier, et on<lb/> perdrait tous les avantages que la position de Genève comme clef<lb/> des passages en Italie peut assurer dans l’avenir pour le maintien<lb/> de la paix en Europe.“</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Nous croyons avoir suffisamment prouvé par ce qui précède que<lb/> la neutralisation des provinces septentrionales de la Savoie a eu lieu<lb/> dans un triple intérêt, européen, sarde et suisse, et qu’elle a été surtout<lb/> provoquée et demandée par la Suisse, appuyée par les puissances.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Mais est-ce que la Suisse a été chargée de la défense de cette<lb/> neutralisation à titre onéreux et en compensation de territoires à elle<lb/> cédés? Monsieur le Ministre des Affaires étrangères de France le<lb/> prétend, et il cite à l’appui de son opinion l’art. 1 de la Note de Mr.<lb/> de St. Marsan du 26 Mars 1815.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Nous sommes d’un avis contraire, et nous déclarons que jamais la<lb/> Confédération Suisse ne se serait chargée de la défense d’un territoire<lb/> étranger, si cette défense n’eût pas été dans son propre intérêt, si elle<lb/> n’eût pas été en quelque sorte celle de son propre territoire, accomplie<lb/> sur un sol étranger qui se présentait comme une position forte et<lb/> avancée. Elle ne s’en serait surtout point chargée en compensation<lb/> de quelques communes de peu d’étendue et de quelques milliers d’ha-<lb/> bitants qui ne lui fournissaient aucunement la frontière militaire qu’elle<lb/> demandait, et qui se trouve dans le territoire neutralisé suivant la<lb/> première paix de Paris.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Mais est-ce que le Roi de Sardaigne a pu considérer l’acceptation<lb/> de la défense du territoire neutralisé, de la part de la Suisse, comme<lb/> la compensation de ses cessions de territoire? Nous ne le pensons pas,<lb/> car l’article premier de la note précitée du 26 Mars, en demandant la<lb/> neutralisation et la défense des provinces savoyardes, statue aussi le<lb/> retrait des troupes piémontaises qui pourraient s’y trouver, par le ter-<lb/> ritoire suisse, et l’on doit voir dans cette dernière stipulation le cor-<lb/> rélatif de la première, d’autant plus que pour le cas de la défense du<lb/> territoire savoyard par les troupes suisses, il n’est nullement parlé des<lb/> frais et de leur bonification par la Sardaigne, bonification qui eût cer-<lb/> tainement été réservée, si la Suisse n’avait pas eu elle-même un haut<lb/> intérêt à cette défense.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Pour indemniser la Sardaigne de la cession de quelque territoire<lb/> près de Genève, les articles suivants du même document exposent les<lb/> équivalents qui ont été consacrés, savoir:</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">„Art. 2. Qu’il soit accordé exemption de tout droit de transit à<lb/> toutes les marchandises, denrées etc. qui, en venant des Etats de S.M.<lb/> et du port franc de Gènes, traverseraient la route dite du Simplon<lb/> dans toute son étendue par le Valais et l’Etat de Genève. Il serait<lb/> entendu que cette exemption ne regarderait que le transit, et ne s’éten-<lb/> drait pas ni aux droits établis pour le maintien de la route, ni aux<lb/> marchandises et denrées destinées à être vendues ou consommées dans<lb/> l’intérieur. Cette réserve s’applique également à la communication<lb/> accordée aux Suisses entre le Valais et le Canton de Genève, et les<lb/> Gouvernements prendraient à cet effet, de commun accord, les mesures<lb/> qu’ils jugeraient nécessaires, soit pour la taxe, soit pour empêcher la<lb/> contrebande, chacun sur leur territoire.“</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">„Art. 3. Que les pays nommés fiefs impériaux, qui avaient été<lb/> réunis à la république ligurienne et qui se trouvent maintenant ad-<lb/> ministrés provisoirement par Sa Majesté le Roi de Sardaigne, soient<lb/> réunis définitivement aux Etats de Sa Majesté de la même manière et<lb/> ainsi que le reste des Etats de Gènes.“</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">„Art. 4. Que ces conditions fassent partie des délibèrations du<lb/> Congrès et soient garanties par toutes les Puissances.“</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">„Art. 5. Que les hautes Puissances alliées s’engagent à employer<lb/> encore leurs bons offices et à se prêter à adopter les moyens qu’il<lb/> pourrait y avoir pour engager la France à rendre à Sa Majesté le Roi<lb/> de Sardaigne au moins une partie de la Savoie qu’elle occupe; savoir<lb/> les Bauges, la ville d’Annecy et le grand chemin qui conduit de cette<lb/> dernière ville à Genève, sous réserve de fixer les limites précises d’une<lb/> manière convenable, cette partie du pays qui vient d’être désignée<lb/> étant nécessaire pour compléter la défense des Alpes et pour faciliter<lb/> l’administration du pays don’t Sa Majesté le Roi de Sardaigne est restée<lb/> en possession.“</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">On voit donc qu’en compensation des territoires cédés par la<lb/> Sardaigne, il lui a été accordé des concessions en matière de péage,<lb/> ainsi que la réunion des pays dits fiefs impériaux, conditions garanties<lb/> par les puissances, qui se sont encore engagées à employer leurs bons<lb/></hi> </p> </div> </div> </body> </floatingText> </p> </div> </body> </text> </TEI> [2606/0010]
und werden gewiß Anregung geben auch bei andern Gelegenheiten prüfend
vorzugehen. Wie die Inſtructionen Friedrichs des Großen in jeder preußi-
ſchen Militärſchulſtube zu finden ſind, ſo ſollten die Arbeiten Karls in der
öſterreichiſchen Armee einheimiſch werden. Mit der Enthüllung des Monu-
ments möge auch der Geiſt des großen Feldherrn in uns wieder aufleben;
ſein Vorbild möge uns zum Leben nach gleichen Grundſätzen und in Momen-
ten der Gefahr zu gleicher Pflichttreue, Tapferkeit und Aufopferung für
Thron und Baterland ermuntern.“
Antwort des ſchweizeriſchen Bundesraths auf die letzten
Roten des Hrn. Thouvenel.
(Schluß.)
Elle avait d’abord le projet d’une réunion à son territoire du
Chablais, du Faucigny jusqu’à la rive gauche de l’Arve et d’une
partie du Genevois et du Département actuel du Jura. Monsieur
Pictet de Rochemont, Envoyé genevois, a laissé un rapport sous la
date du 23 Mai 1814, sur une conférence qu’il a eue avec le Baron
de Wessenberg, Mioistre d’Autriche, auquel l’idée d’une réunion de
ces pays à la Suisse paraissait sourire beaucoup.
Mais par différents motifs on l’a laissé tomber afin d’en étudier
une autre tendant à réunir une partie de la Savoie à la Suisse de
la même manière que Neuchâtel venait de l’être, et en assimilant
ces deux Etats (v. lettre de M. Pictet du 23 Novembre 1814).
On ne s’est cependant pas longtemps tenu à ce projet, car dans
sa lettre du 26 Novembre 1814, le même diplomate rappelle que
le Baron de Wessenberg avait parlé des fiefs impériaux situés dans
le territoire de Gênes contre lesquels le Chablais et le Faucigny
pourrait être abandonné purement et simplement à la Suisse. Mais
de nouvelles difficultés s’opposèrent à la réalisation de ce projet, et
le 30 Décembre 1814, Monsieur Pictet écrivit que Monsieur d’lver-
nois (autre député genevois) caressait l’idée demander qu’en cas de
guerre ou approche de guerre, enfin, dans tous les cas où on met-
trait sur pieds les contingents de la Suisse, celle ci fut chargée d’oc-
cuper militairement le Chablais et le Faucigny: Il ajoute qu’il faut
présenter cela comme un avanlage pour le Roi de Sardaigne, et, en
conséquence de cet avantage, faire céder par lui à Genève un ar-
rondissement. Le plénipotentiaire russe, auquel cette idée fut com-
muniquée, l’approuva, et conseilla d’en saire part confidentiellement
à Monsieur de St. Marsan, plénipotentiaire Sarde (v. lettre du 2
Janvier 1815).
Cette communication eut lieu, et le 5 Février 1815 Mr. Pictet
écrivit: „Plusieurs conversations avec Mr. de St. Marsan ont pré-
paré admirablement la discussion importante, quand le moment sera
venu.“
Le 7 Février 1815, il fut adressé par Mr. Pictet à Lord Castle-
reagh une note don’t un passage se trouve déjà cité plus haut, mais
don’t le contenu principal tendait à conjurer le noble Lord de mé-
diter sur l’avantage notable qu’il y aurait, tant pour la Suisse que
pour le Roi de Sardaigne et pour Genève, à placer la partie de la
Savoie qui par le traité de Paris reste militairement séparé du Pié-
mont, sous la sauvegarde de la neutralité helvétique.
On voit par ce qui précède que la Suisse a entamé et pour-
suivi ce projet sans jamais le considérer comme une charge, mais
comme un bienfait et comme une nécessité pour sa propre sûreté.
D’un autre côté, la convenance d’un pareil arrangement dans
un intérêt européen occupait les esprits des diplomates au congrès,
et le Baron Guillaume de Humboldt a communiqué le 25 Octobre
1814 aux plénipotentiaires un mémoire remarquable sur les fron-
tières de la Suisse au Sud-Ouest. Il y expose l’importance de la
place de Genève pour la sûreté de l’ltalie, après la construction
de la route du Simplon et la difficulté d’une défense sérieuse de
cette ville dominée de trois côtés. Il montre l’isolement du Cha-
blais et du Faucigny, séparés du Piémont par les neiges pendant
six mois de l’année et, en tout temps, par des passages difficiles.
Des troupes piémontaises attaquées dans ce territoire n’auraient
d’autre retraite en Italie que par le Valais, où les Français, si c’é-
tait eux qui fissent l’attaque, ne manqueraient pas de les suivre.
Pour prévenir ce malheur, pour assurer la tranquillité de l’Italie,
le diplomate prussien trouve qu’il faut rendre Genève utile à la
défense de la neutralité helvétique, en l’entourant d’une frontière
respectable et en faisant entrer dans le système de la Suisse les
provinces de Savoie que le traité de Paris a séparées de Turin,
sans les donner à la Fiance. Pour compléter ce système il faudrait
y ajouter le pays de Gex et trouver des compensations pour les
territoires cédés. Mr. de Humboldt continue en ces termes: „En
supposant qu’on pût fournir et faire agréer à la France et à la
cour de Turin des indemnités équitables, la nature a fortement in-
diqué la frontière militaire la plus convenable, savoir le cours de
la Valsérine jusaqu’au Rhône, le Rhône jusqu’au Fier, le cours de
cette rivière encaissée jusqu’à sa source au mont Charvin, enfin
les hautes cimes de la chaîne qui borne le Faucigny jusqu’au Valais.
Dans cette srontière de quarante lieues, il n’y aurait que quatre
défilés à garder, savoir: Pierres d’Hery, les Etroits, le fort de l’Ecluse
et la route du Jura.“ Pour le cas où il serait possible d’arriver à
cette délimitation, l’auteur du Mémoire indique encore quelques cir-
conscriptions plus resserrées, résume l’importance d’un pareil arran-
gement et termine en disant: „Les Ministres plénipotentiaires des
quatre grandes Puissances près la Confédération Suisse ont promis
à Genève au nom de leurs Souverains un agrandissement conve-
nable de territoire pour en faire un Etat capable contribuer à la
conservation et au maintien rigoureux de la neutralité de la Suisse.
C’est sur la foi de cette promesse que la Diète a admis Genève
dans la Confédération. Si le Canton de Genève ne touchait pas au
sol helvétique, s’il n’avait pas une bonne frontière, il compromet-
trait et exposerait le reste de la Suisse au lieu de la fortifier, et on
perdrait tous les avantages que la position de Genève comme clef
des passages en Italie peut assurer dans l’avenir pour le maintien
de la paix en Europe.“
Nous croyons avoir suffisamment prouvé par ce qui précède que
la neutralisation des provinces septentrionales de la Savoie a eu lieu
dans un triple intérêt, européen, sarde et suisse, et qu’elle a été surtout
provoquée et demandée par la Suisse, appuyée par les puissances.
Mais est-ce que la Suisse a été chargée de la défense de cette
neutralisation à titre onéreux et en compensation de territoires à elle
cédés? Monsieur le Ministre des Affaires étrangères de France le
prétend, et il cite à l’appui de son opinion l’art. 1 de la Note de Mr.
de St. Marsan du 26 Mars 1815.
Nous sommes d’un avis contraire, et nous déclarons que jamais la
Confédération Suisse ne se serait chargée de la défense d’un territoire
étranger, si cette défense n’eût pas été dans son propre intérêt, si elle
n’eût pas été en quelque sorte celle de son propre territoire, accomplie
sur un sol étranger qui se présentait comme une position forte et
avancée. Elle ne s’en serait surtout point chargée en compensation
de quelques communes de peu d’étendue et de quelques milliers d’ha-
bitants qui ne lui fournissaient aucunement la frontière militaire qu’elle
demandait, et qui se trouve dans le territoire neutralisé suivant la
première paix de Paris.
Mais est-ce que le Roi de Sardaigne a pu considérer l’acceptation
de la défense du territoire neutralisé, de la part de la Suisse, comme
la compensation de ses cessions de territoire? Nous ne le pensons pas,
car l’article premier de la note précitée du 26 Mars, en demandant la
neutralisation et la défense des provinces savoyardes, statue aussi le
retrait des troupes piémontaises qui pourraient s’y trouver, par le ter-
ritoire suisse, et l’on doit voir dans cette dernière stipulation le cor-
rélatif de la première, d’autant plus que pour le cas de la défense du
territoire savoyard par les troupes suisses, il n’est nullement parlé des
frais et de leur bonification par la Sardaigne, bonification qui eût cer-
tainement été réservée, si la Suisse n’avait pas eu elle-même un haut
intérêt à cette défense.
Pour indemniser la Sardaigne de la cession de quelque territoire
près de Genève, les articles suivants du même document exposent les
équivalents qui ont été consacrés, savoir:
„Art. 2. Qu’il soit accordé exemption de tout droit de transit à
toutes les marchandises, denrées etc. qui, en venant des Etats de S.M.
et du port franc de Gènes, traverseraient la route dite du Simplon
dans toute son étendue par le Valais et l’Etat de Genève. Il serait
entendu que cette exemption ne regarderait que le transit, et ne s’éten-
drait pas ni aux droits établis pour le maintien de la route, ni aux
marchandises et denrées destinées à être vendues ou consommées dans
l’intérieur. Cette réserve s’applique également à la communication
accordée aux Suisses entre le Valais et le Canton de Genève, et les
Gouvernements prendraient à cet effet, de commun accord, les mesures
qu’ils jugeraient nécessaires, soit pour la taxe, soit pour empêcher la
contrebande, chacun sur leur territoire.“
„Art. 3. Que les pays nommés fiefs impériaux, qui avaient été
réunis à la république ligurienne et qui se trouvent maintenant ad-
ministrés provisoirement par Sa Majesté le Roi de Sardaigne, soient
réunis définitivement aux Etats de Sa Majesté de la même manière et
ainsi que le reste des Etats de Gènes.“
„Art. 4. Que ces conditions fassent partie des délibèrations du
Congrès et soient garanties par toutes les Puissances.“
„Art. 5. Que les hautes Puissances alliées s’engagent à employer
encore leurs bons offices et à se prêter à adopter les moyens qu’il
pourrait y avoir pour engager la France à rendre à Sa Majesté le Roi
de Sardaigne au moins une partie de la Savoie qu’elle occupe; savoir
les Bauges, la ville d’Annecy et le grand chemin qui conduit de cette
dernière ville à Genève, sous réserve de fixer les limites précises d’une
manière convenable, cette partie du pays qui vient d’être désignée
étant nécessaire pour compléter la défense des Alpes et pour faciliter
l’administration du pays don’t Sa Majesté le Roi de Sardaigne est restée
en possession.“
On voit donc qu’en compensation des territoires cédés par la
Sardaigne, il lui a été accordé des concessions en matière de péage,
ainsi que la réunion des pays dits fiefs impériaux, conditions garanties
par les puissances, qui se sont encore engagées à employer leurs bons
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(2022-04-08T12:00:00Z)
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Britt-Marie Schuster, Alexander Geyken, Susanne Haaf, Christopher Georgi, Frauke Thielert, Linda Kirsten, t.evo: Die Evolution von komplexen Textmustern: Aufbau eines Korpus historischer Zeitungen zur Untersuchung der Mehrdimensionalität des Textmusterwandels
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