Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.livres que j'avais prete a la meme personne sur les biens duquel j'avais deja hypotheque 50 mille livres. Nous partimes tout de suite a mon grand contentemet et au regret de ma societe. Si nous nous etions maries d'abord en arrivant, nous aurions ete heureux, mais le poison du vice avait atteint son coeur; il me laissa seul a sa campagne et alla a Londres ou il donna dans le plus grand libertinage au point qu'il en derangea sa sante. Je presumai qu'il ne changerait jamais, et au lieu de me marier avec un homme qui se rendait de jour en jour plus indigne de moi, je jugeai qu'il etait plus sage de le laisser, puisqu'il n'avait plus la force de surmonter ses vices, que de me condamner a etre malheureuse toute ma vie; je le quittai donc en l'annee 1787 a mon grand regret, car je l'aimais toujours. En quittant mon amant je m'en allai a Londres ou je ne connaissai personne. Apres etre toujours restee a la campagne, ma premiere idee fus de retourner dans le seins de ma famille, pour leur faire part de ma fortune. Outre les 5 mille livres de rente j'avais hypotheque en France sur les biens particulier, on m'avait rendu les 40 mille livres en argent et pour 30 mille livres de diamants et d'argenterie dont je voulais faire hommage a mon pere. Pour me presenter devant lui d'une maniere convenable je resolu de lui dire que j'etais veuve et que tout ce que j'avais, m'avait ete donne par mon mari. En consequence je pris un nom anglais, qui est celui qui est insere dans le contrat du maeitre de musique, mais qu'on y a mal place. Si je n'avais pas prise cette precaution je n'aurais pas ose paraeitre devant mon pere, pour lui offrire les 50 mille livres et les diamants, que j'avais projete de lui porter tout de suite. D'apres mon arrangement il ne me restait plus que 5 mille livres de rentes, et comme j'etais accoutumee de depenser beaucoup, je crus que ce n'etait point assez. Je vous ai deja dis que la dame qui m'avait conduit en Angleterre, qui m'avait pris pour coudre et avoir soin de ses enfants, prit de l'amitie pour moi a un tel point, qu'elle me traita a livres que j’avais prêté à la même personne sur les biens duquel j’avais déjà hypothéqué 50 mille livres. Nous partimes tout de suite à mon grand contentemet et au regret de ma société. Si nous nous étions mariés d’abord en arrivant, nous aurions été heureux, mais le poison du vice avait atteint son coeur; il me laissa seul à sa campagne et alla à Londres où il donna dans le plus grand libertinage au point qu’il en derangea sa santé. Je présumai qu’il ne changerait jamais, et au lieu de me marier avec un homme qui se rendait de jour en jour plus indigne de moi, je jugeai qu’il était plus sage de le laisser, puisqu’il n’avait plus la force de surmonter ses vices, que de me condamner à être malheureuse toute ma vie; je le quittai donc en l’année 1787 à mon grand regret, car je l’aimais toujours. En quittant mon amant je m’en allai à Londres où je ne connaissai personne. Après être toujours restée à la campagne, ma première idée fus de retourner dans le seins de ma famille, pour leur faire part de ma fortune. Outre les 5 mille livres de rente j’avais hypothéqué en France sur les biens particulier, on m’avait rendu les 40 mille livres en argent et pour 30 mille livres de diamants et d’argenterie dont je voulais faire hommage à mon père. Pour me présenter devant lui d’une manière convenable je resolu de lui dire que j’étais veuve et que tout ce que j’avais, m’avait été donné par mon mari. En consequence je pris un nom anglais, qui est celui qui est inséré dans le contrat du maître de musique, mais qu’on y a mal placé. Si je n’avais pas prise cette précaution je n’aurais pas osé paraître devant mon père, pour lui offrire les 50 mille livres et les diamants, que j’avais projeté de lui porter tout de suite. D’après mon arrangement il ne me restait plus que 5 mille livres de rentes, et comme j’étais accoutumée de depenser beaucoup, je crus que ce n’était point assez. Je vous ai déjà dis que la dame qui m’avait conduit en Angleterre, qui m’avait pris pour coudre et avoir soin de ses enfants, prit de l’amitié pour moi à un tel point, qu’elle me traita à <TEI> <text> <back> <div> <p><pb facs="#f0272" n="248"/> livres que j’avais prêté à la même personne sur les biens duquel j’avais déjà hypothéqué 50 mille livres. Nous partimes tout de suite à mon grand contentemet et au regret de ma société. Si nous nous étions mariés d’abord en arrivant, nous aurions été heureux, mais le poison du vice avait atteint son coeur; il me laissa seul à sa campagne et alla à Londres où il donna dans le plus grand libertinage au point qu’il en derangea sa santé. Je présumai qu’il ne changerait jamais, et au lieu de me marier avec un homme qui se rendait de jour en jour plus indigne de moi, je jugeai qu’il était plus sage de le laisser, puisqu’il n’avait plus la force de surmonter ses vices, que de me condamner à être malheureuse toute ma vie; je le quittai donc en l’année 1787 à mon grand regret, car je l’aimais toujours.</p> <p>En quittant mon amant je m’en allai à Londres où je ne connaissai personne. Après être toujours restée à la campagne, ma première idée fus de retourner dans le <choice><sic>sains</sic><corr>seins</corr></choice> de ma famille, pour leur faire part de ma fortune. 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Je vous ai déjà dis que la dame qui m’avait conduit en Angleterre, qui m’avait pris pour coudre et avoir soin de ses enfants, prit de l’amitié pour moi à un tel point, qu’elle me traita à </p> </div> </back> </text> </TEI> [248/0272]
livres que j’avais prêté à la même personne sur les biens duquel j’avais déjà hypothéqué 50 mille livres. Nous partimes tout de suite à mon grand contentemet et au regret de ma société. Si nous nous étions mariés d’abord en arrivant, nous aurions été heureux, mais le poison du vice avait atteint son coeur; il me laissa seul à sa campagne et alla à Londres où il donna dans le plus grand libertinage au point qu’il en derangea sa santé. Je présumai qu’il ne changerait jamais, et au lieu de me marier avec un homme qui se rendait de jour en jour plus indigne de moi, je jugeai qu’il était plus sage de le laisser, puisqu’il n’avait plus la force de surmonter ses vices, que de me condamner à être malheureuse toute ma vie; je le quittai donc en l’année 1787 à mon grand regret, car je l’aimais toujours.
En quittant mon amant je m’en allai à Londres où je ne connaissai personne. Après être toujours restée à la campagne, ma première idée fus de retourner dans le seins de ma famille, pour leur faire part de ma fortune. Outre les 5 mille livres de rente j’avais hypothéqué en France sur les biens particulier, on m’avait rendu les 40 mille livres en argent et pour 30 mille livres de diamants et d’argenterie dont je voulais faire hommage à mon père. Pour me présenter devant lui d’une manière convenable je resolu de lui dire que j’étais veuve et que tout ce que j’avais, m’avait été donné par mon mari. En consequence je pris un nom anglais, qui est celui qui est inséré dans le contrat du maître de musique, mais qu’on y a mal placé. Si je n’avais pas prise cette précaution je n’aurais pas osé paraître devant mon père, pour lui offrire les 50 mille livres et les diamants, que j’avais projeté de lui porter tout de suite. D’après mon arrangement il ne me restait plus que 5 mille livres de rentes, et comme j’étais accoutumée de depenser beaucoup, je crus que ce n’était point assez. Je vous ai déjà dis que la dame qui m’avait conduit en Angleterre, qui m’avait pris pour coudre et avoir soin de ses enfants, prit de l’amitié pour moi à un tel point, qu’elle me traita à
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