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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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de nom afin que sans etre connue je puisse prendre un costume, une maniere d'etre analogue a mes nouveaux moyens, dans ces circonstances il fallait que je m'en aille seule a cheval ou en diligeance, je n'avais point les moyens de m'en aller en poste. Comme je balancais toujours, si je retournerai dans mon pays, ou si je resterai en France, que je ne savais point trop ou aller, mon frere, celui que j'avais renvoye de Genes a Liege, vint me voir a Paris, et me decida a retourner dans mon pays. Je vous avoue que je quittai la Revolution francaise, sans trop de regrets, car j'eprouvais tous les jours quelques desagrements dans les tribunes de l'Assemblee Nationale, il y avaient toujours quelques aristocrates a qui mon zele et ma franchise deplaisaient, qui me lancerent quelques sarcasmes, ou me tendaient des pieges, j'avais tous les jours quelques nouveaux desagrements, et les patriotes au lieu de m'encourager et de me rendre justice, me tournaient en ridicule. Voila la pur verite, j'etais pour ainsi dire degoautee et d'ailleur on disait qu'on avait depose contre moi au Chatelet, pour l'affaire du 5 et 6 Octobre. N'ayant rien fait, je ne le croyais point. Cependant on cherchait a m'effrayer en exagerant la parcialite du tribunal; les injustices dont il s'etait deja entache, qu'il etait de la contre-revolution, malgre que je n'eus fais ancune demarche publique contre lui ni aucun aristocrate, quand je parlais d'eux en particulier je ne les menageais point, sans pourtant rien dire que de vrai, mais j'avais une maniere de le dire franche, je n'ai jamais su ce que c'etait que de colorer la verite, par la maniere de la representer, je m'etais donc fait beaucoup d'ennemis.

Je savais bien que sous le moindre pretexte le Chatelet lancerait un decret contre moi, pour se venger ou venger ceux, dont il etait l'instrument, quoique ce n'etait point l'embarras, il avait lance des decrets contre beaucoup de patriotes, qui s'en moquaient, ils n'etaient point sortit de Paris parce qu'ils avaient de l'influence et que le peuple ne les aurait point laisse saisir;

de nom afin que sans être connue je puisse prendre un costume, une manière d’être analogue à mes nouveaux moyens, dans ces circonstances il fallait que je m’en aille seule à cheval ou en diligeance, je n’avais point les moyens de m’en aller en poste. Comme je balançais toujours, si je retournerai dans mon pays, ou si je resterai en France, que je ne savais point trop où aller, mon frère, celui que j’avais renvoyé de Gènes à Liège, vint me voir à Paris, et me decida à retourner dans mon pays. Je vous avoue que je quittai la Révolution française, sans trop de regrets, car j’éprouvais tous les jours quelques désagrements dans les tribunes de l’Assemblée Nationale, il y avaient toujours quelques aristocrates à qui mon zèle et ma franchise deplaisaient, qui me lancèrent quelques sarcasmes, ou me tendaient des pièges, j’avais tous les jours quelques nouveaux désagrements, et les patriotes au lieu de m’encourager et de me rendre justice, me tournaient en ridicule. Voilà la pur verité, j’étais pour ainsi dire dégoûtée et d’ailleur on disait qu’on avait déposé contre moi au Châtelet, pour l’affaire du 5 et 6 Octobre. N’ayant rien fait, je ne le croyais point. Cependant on cherchait à m’effrayer en exagérant la parcialité du tribunal; les injustices dont il s’était déjà entaché, qu’il était de la contre-révolution, malgré que je n’eus fais ancune démarche publique contre lui ni aucun aristocrate, quand je parlais d’eux en particulier je ne les menageais point, sans pourtant rien dire que de vrai, mais j‘avais une manière de le dire franche, je n’ai jamais su ce que c’était que de colorer la verité, par la manière de la représenter, je m’étais donc fait beaucoup d’ennemis.

Je savais bien que sous le moindre prétexte le Châtelet lancerait un decret contre moi, pour se venger ou venger ceux, dont il était l’instrument, quoique ce n’était point l’embarras, il avait lancé des decrets contre beaucoup de patriotes, qui s’en moquaient, ils n’étaient point sortit de Paris parce qu’ils avaient de l’influence et que le peuple ne les aurait point laissé saisir;

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[261/0285] de nom afin que sans être connue je puisse prendre un costume, une manière d’être analogue à mes nouveaux moyens, dans ces circonstances il fallait que je m’en aille seule à cheval ou en diligeance, je n’avais point les moyens de m’en aller en poste. Comme je balançais toujours, si je retournerai dans mon pays, ou si je resterai en France, que je ne savais point trop où aller, mon frère, celui que j’avais renvoyé de Gènes à Liège, vint me voir à Paris, et me decida à retourner dans mon pays. Je vous avoue que je quittai la Révolution française, sans trop de regrets, car j’éprouvais tous les jours quelques désagrements dans les tribunes de l’Assemblée Nationale, il y avaient toujours quelques aristocrates à qui mon zèle et ma franchise deplaisaient, qui me lancèrent quelques sarcasmes, ou me tendaient des pièges, j’avais tous les jours quelques nouveaux désagrements, et les patriotes au lieu de m’encourager et de me rendre justice, me tournaient en ridicule. Voilà la pur verité, j’étais pour ainsi dire dégoûtée et d’ailleur on disait qu’on avait déposé contre moi au Châtelet, pour l’affaire du 5 et 6 Octobre. N’ayant rien fait, je ne le croyais point. Cependant on cherchait à m’effrayer en exagérant la parcialité du tribunal; les injustices dont il s’était déjà entaché, qu’il était de la contre-révolution, malgré que je n’eus fais ancune démarche publique contre lui ni aucun aristocrate, quand je parlais d’eux en particulier je ne les menageais point, sans pourtant rien dire que de vrai, mais j‘avais une manière de le dire franche, je n’ai jamais su ce que c’était que de colorer la verité, par la manière de la représenter, je m’étais donc fait beaucoup d’ennemis. Je savais bien que sous le moindre prétexte le Châtelet lancerait un decret contre moi, pour se venger ou venger ceux, dont il était l’instrument, quoique ce n’était point l’embarras, il avait lancé des decrets contre beaucoup de patriotes, qui s’en moquaient, ils n’étaient point sortit de Paris parce qu’ils avaient de l’influence et que le peuple ne les aurait point laissé saisir;

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 261. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/285>, abgerufen am 25.11.2024.