Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.depositions qui concernent les affaires de France: mais je l'ai fais par respect pour les ordres de l'empereur, je n'y etais donc point obligee par la raison toute simple, que l'on doit etre entendu et juge dans le pays ou l'on est accuse d'avoir fait le delit, que si j'avais agi contre les lois de France se serait a elle a me punir ou me proteger si l'on m'avait faussement accuse de les avoir blessee. Je fais pourtant une difference par rapport aux interrogatoirs qui m'ont ete fait relativement aux affaires du Brabant, du pays de Liege et Stavelot, je me suis crus plus obligee d'y repondre a certains egards, d'abord a cause que le premier de ces pays est le mien et que les deux derniers relevent de l'empereur comme chef de l'empire, cependant j'aurais eu des choses assez solides a alleguer pour ne point y repondre, qu'au interrogatoire qu'on m'a fait concernant les affaires de France, mais je me contente de vous prier messieurs d'examiner quel gens ont depose contre moi et de quoi ils sont capables. Si ce sont des ennemis ou non: et quand meme ce seraient d'honnetes gens et qu'ils seraient de la plus grande impartialite, je demande si c'est d'apres les regles d'une bonne justice d'avoir des depositions apres l'amnestie que l'empereur a accorde et meme dans l'hypothese que l'amnestie n'eue point eu lieu; j'aurais encore pu me dispenser d'y repondre; ou dire un simple non a tous les articles des deposans, pris dans leur ensemble car vous le savez messieurs, ce sont mes ennemis et mes accusateurs, et on ne recoit des depositions que des gens impartiales et honnetes. Et certes mes conducteurs ne sont n'y l'un n'y l'autre, j'en appelle a leur depositions, vous sentez bien aussi messieurs, que j'aurais pu repondre a tous les articles des deposans un oui tout court, parce qu'il n'aurait ete permis de leur dire toutes les betises, toutes les mechancetes qu'ils m'ont souvent attribuee, pour me venger d'une captivite non meritee, sans en etre responsable, ne leur devant point la verite et n'etant point en droit de me la demander car il faut aussi finalement convenir dépositions qui concernent les affaires de France: mais je l’ai fais par respect pour les ordres de l’empereur, je n’y étais donc point obligée par la raison toute simple, que l’on doit être entendu et jugé dans le pays ou l’on est accusé d’avoir fait le delit, que si j’avais agi contre les lois de France se serait à elle à me punir ou me protéger si l’on m’avait faussement accusé de les avoir blessée. Je fais pourtant une difference par rapport aux interrogatoirs qui m’ont été fait relativement aux affaires du Brabant, du pays de Liège et Stavelot, je me suis crus plus obligée d’y repondre à certains égards, d’abord à cause que le premier de ces pays est le mien et que les deux derniers relèvent de l’empereur comme chef de l’empire, cependant j’aurais eu des choses assez solides à alléguer pour ne point y répondre, qu’au interrogatoire qu’on m’a fait concernant les affaires de France, mais je me contente de vous prier messieurs d’examiner quel gens ont déposé contre moi et de quoi ils sont capables. Si ce sont des ennemis ou non: et quand même ce seraient d’honnêtes gens et qu’ils seraient de la plus grande impartialité, je demande si c’est d’après les règles d’une bonne justice d’avoir des dépositions après l’amnestie que l’empereur a accordé et même dans l’hypothèse que l’amnestie n’eue point eu lieu; j’aurais encore pu me dispenser d’y répondre; ou dire un simple non à tous les articles des déposans, pris dans leur ensemble car vous le savez messieurs, ce sont mes ennemis et mes accusateurs, et on ne reçoit des dépositions que des gens impartiales et honnêtes. Et certes mes conducteurs ne sont n’y l’un n’y l’autre, j’en appelle à leur dépositions, vous sentez bien aussi messieurs, que j’aurais pu répondre à tous les articles des déposans un oui tout court, parce qu’il n’aurait été permis de leur dire toutes les bêtises, toutes les mechancétés qu’ils m’ont souvent attribuée, pour me venger d’une captivité non meritée, sans en être responsable, ne leur devant point la verité et n’étant point en droit de me la demander car il faut aussi finalement convenir <TEI> <text> <back> <div> <p><pb facs="#f0296" n="272"/> dépositions qui concernent les affaires de France: mais je l’ai fais par respect pour les ordres de l’empereur, je n’y étais donc point obligée par la raison toute simple, que l’on doit être entendu et jugé dans le pays ou l’on est accusé d’avoir fait le delit, que si j’avais agi contre les lois de France se serait à elle à <choice><sic>ma</sic><corr>me</corr></choice> punir ou me protéger si l’on m’avait faussement accusé de les avoir blessée.</p> <p>Je fais pourtant une difference par rapport aux interrogatoirs qui m’ont été fait relativement aux affaires du Brabant, du pays de Liège et Stavelot, je me suis crus plus obligée d’y repondre à certains égards, d’abord à cause que le premier de ces pays <choice><sic>et</sic><corr>est</corr></choice> le mien et que les deux derniers relèvent de l’empereur comme chef de l’empire, cependant j’aurais eu des choses assez solides à alléguer pour ne point y répondre, qu’au interrogatoire qu’on m’a fait concernant les affaires de France, mais je me contente de vous prier messieurs d’examiner quel gens ont déposé contre moi et de quoi ils sont capables. Si ce sont des ennemis ou non: et quand même ce seraient d’honnêtes gens et qu’ils seraient de la plus grande impartialité, je demande si c’est d’après les règles d’une bonne justice d’avoir des dépositions après l’amnestie que l’empereur a accordé et même dans l’hypothèse que l’amnestie n’eue point eu lieu; j’aurais encore pu me dispenser d’y répondre; ou dire un simple non à tous les articles des déposans, pris dans leur ensemble car vous le savez messieurs, ce sont mes ennemis et mes accusateurs, et on ne reçoit des dépositions que des gens impartiales et honnêtes. Et certes mes conducteurs ne sont n’y l’un n’y l’autre, j’en appelle à leur dépositions, vous sentez bien aussi messieurs, que j’aurais pu répondre à tous les articles des déposans un oui tout court, parce qu’il n’aurait été permis de leur dire toutes les bêtises, toutes les mechancétés qu’ils m’ont souvent attribuée, pour me venger d’une captivité non meritée, sans en être responsable, ne leur devant point la verité et n’étant point en droit de me la demander car il faut aussi finalement convenir </p> </div> </back> </text> </TEI> [272/0296]
dépositions qui concernent les affaires de France: mais je l’ai fais par respect pour les ordres de l’empereur, je n’y étais donc point obligée par la raison toute simple, que l’on doit être entendu et jugé dans le pays ou l’on est accusé d’avoir fait le delit, que si j’avais agi contre les lois de France se serait à elle à me punir ou me protéger si l’on m’avait faussement accusé de les avoir blessée.
Je fais pourtant une difference par rapport aux interrogatoirs qui m’ont été fait relativement aux affaires du Brabant, du pays de Liège et Stavelot, je me suis crus plus obligée d’y repondre à certains égards, d’abord à cause que le premier de ces pays est le mien et que les deux derniers relèvent de l’empereur comme chef de l’empire, cependant j’aurais eu des choses assez solides à alléguer pour ne point y répondre, qu’au interrogatoire qu’on m’a fait concernant les affaires de France, mais je me contente de vous prier messieurs d’examiner quel gens ont déposé contre moi et de quoi ils sont capables. Si ce sont des ennemis ou non: et quand même ce seraient d’honnêtes gens et qu’ils seraient de la plus grande impartialité, je demande si c’est d’après les règles d’une bonne justice d’avoir des dépositions après l’amnestie que l’empereur a accordé et même dans l’hypothèse que l’amnestie n’eue point eu lieu; j’aurais encore pu me dispenser d’y répondre; ou dire un simple non à tous les articles des déposans, pris dans leur ensemble car vous le savez messieurs, ce sont mes ennemis et mes accusateurs, et on ne reçoit des dépositions que des gens impartiales et honnêtes. Et certes mes conducteurs ne sont n’y l’un n’y l’autre, j’en appelle à leur dépositions, vous sentez bien aussi messieurs, que j’aurais pu répondre à tous les articles des déposans un oui tout court, parce qu’il n’aurait été permis de leur dire toutes les bêtises, toutes les mechancétés qu’ils m’ont souvent attribuée, pour me venger d’une captivité non meritée, sans en être responsable, ne leur devant point la verité et n’étant point en droit de me la demander car il faut aussi finalement convenir
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