Quand on lui donneroit un Assiette tranquile, Son Ciel au moins l'emporte, & l' on peut concevoir, Lorsqu'en un jour sur nous tout paroeit se mouvoir, Que c'est nous, qui tournons sur ce monceau d'argile Qu'emporte dans un jour son Tourbillon mobile.
Ne sait-on pas, que les Nochers, Quand ils abondonnent les Rives, Pensent voir eloigner les Tours & les Rochers, Et courir devant eux les Cotes fugitives.
Le Soleil a nos yeux decrit un Cercle ardent, Parceque nous tournons sur une Masse ronde. Quand il paroit courir de l'Aube a l'Occident, Ici sortant des Flots, la se plongeant dans l'Onde, C'est la Terre, qui se mouvant, Au tour de son Essieu, du Couchant au Levant, Fait, qu'en un sens contraire on voit tourner le mond
En tournant chaque jour, la Terre tourne encor Par Son mouvement annuel. Autour de ce grand Astre elle parcourt le Ciel, Et roule en s'avancant du Couchant vers l'Aurore. Ses deux Poles Fixez observent constamment, De repondre a deux points marquez au Firmament.
Li
Du Soleil, des Planetes, du Firmament.
Quand on lui donneroit un Aſſiette tranquile, Son Ciel au moins l’emporte, & l’ on peut concevoir, Lorsqu’en un jour ſur nous tout paroît ſe mouvoir, Que c’eſt nous, qui tournons ſur ce monceau d’argile Qu’emporte dans un jour ſon Tourbillon mobile.
Ne ſait-on pas, que les Nochers, Quand ils abondonnent les Rives, Penſent voir éloigner les Tours & les Rochers, Et courir devant eux les Côtes fugitives.
Le Soleil à nos yeux décrit un Cercle ardent, Parceque nous tournons ſur une Maſſe ronde. Quand il paroit courir de l’Aube à l’Occident, Ici ſortant des Flotſ, là ſe plongeant dans l’Onde, C’eſt la Terre, qui ſe mouvant, Au tour de ſon Eſſieu, du Couchant au Levant, Fait, qu’en un ſens contraire on voit tourner le mond
En tournant chaque jour, la Terre tourne encor Par Son mouvement annuel. Autour de ce grand Aſtre elle parcourt le Ciel, Et roule en s’avançant du Couchant vers l’Aurore. Ses deux Poles Fixez obſervent conſtamment, De répondre à deux points marquez au Firmament.
Li
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Du Soleil, des Planetes, du Firmament.
Quand on lui donneroit un Aſſiette tranquile,
Son Ciel au moins l’emporte, & l’ on peut concevoir,
Lorsqu’en un jour ſur nous tout paroît ſe mouvoir,
Que c’eſt nous, qui tournons ſur ce monceau d’argile
Qu’emporte dans un jour ſon Tourbillon mobile.
Ne ſait-on pas, que les Nochers,
Quand ils abondonnent les Rives,
Penſent voir éloigner les Tours & les Rochers,
Et courir devant eux les Côtes fugitives.
Le Soleil à nos yeux décrit un Cercle ardent,
Parceque nous tournons ſur une Maſſe ronde.
Quand il paroit courir de l’Aube à l’Occident,
Ici ſortant des Flotſ, là ſe plongeant dans l’Onde,
C’eſt la Terre, qui ſe mouvant,
Au tour de ſon Eſſieu, du Couchant au Levant,
Fait, qu’en un ſens contraire on voit tourner le mond
En tournant chaque jour, la Terre tourne encor
Par Son mouvement annuel.
Autour de ce grand Aſtre elle parcourt le Ciel,
Et roule en s’avançant du Couchant vers l’Aurore.
Ses deux Poles Fixez obſervent conſtamment,
De répondre à deux points marquez au Firmament.
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Brockes, Barthold Heinrich: Herrn B. H. Brockes, [...] verdeutschte Grund-Sätze der Welt-Weisheit, des Herrn Abts Genest. Bd. 3. 2. Aufl. Hamburg, 1730, S. 196. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/brockes_vergnuegen03_1730/226>, abgerufen am 26.11.2024.
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