Heffter, August Wilhelm: Das Europäische Völkerrecht der Gegenwart. Berlin, 1844.Erstes Buch. §. 119. Daher ist auch sein oberster Grundsatz, geheiligt eben so sehr veut, peut, ou doit faire violence a un autre peuple. C'est 1 rapport
des choses et non des personnes, qui constitue la guerre; elle est une relation d'etat a etat, et non d'individu a individu. Entre deux ou plusieurs nations belligerantes, les particuliers dont ces nations se composent, ne sont ennemis que par accident: ils ne le sont point comme hommes, ils ne le sont meme pas comme citoyens; ils le sont uniquement comme soldats." Völlig übereinstimmend mit dem Obigen und dem Nachfolgenden äußerte sich auch Talleyrand in einer Depesche an Napoleon vom 20. Nov. 1806: "Trois Siecles de civilisation ont donne a l'Europe un droit des gens que, selon l'expression d'un ecrivain illustre, la nature humaine ne saurait assez reconnaeitre. Ce droit est fonde sur le principe, que les nations doivent se faire: dans la paix le plus de bien, et dans la guerre, le moins de mal qu'il est possible. D'apres la maxime que la guerre n'est point une relation d'homme a homme, mais une relation d'Etat a Etat, dans laquelle les particu- liers ne sont ennemis qu'accidentellement, non point comme hommes, non pas meme comme membres ou sujets de l'Etat, mais uniquement comme ses defenseurs, le droit des gens ne permet pas que le droit de guerre, et le droit de conquete qui en derive, s'etendent aux ci- toyens paisibles, et sans armes, aux habitations et aux proprietes pri- vees, aux marchandises du commerce, aux magasins qui les renferment, aux charriots qui les transportent, aux batimens non armes qui les voiturent sur les rivieres ou sur les mers, en un mot a la personne et aux biens des particuliers. Ce droit ne de la civilisation en a favorise les progres. C'est a lui qui l'Europe a ete redevable du maintien et de l'accroissement de prosperite, au milieu meme des guerres frequentes qui l'ont divi- see." -- -- -- -- (Moniteur univ. du 5 Dcbr. 1806.) Erſtes Buch. §. 119. Daher iſt auch ſein oberſter Grundſatz, geheiligt eben ſo ſehr veut, peut, ou doit faire violence à un autre peuple. C’est 1 rapport
des choses et non des personnes, qui constitue la guerre; elle est une relation d’état à état, et non d’individu à individu. Entre deux ou plusieurs nations belligérantes, les particuliers dont ces nations se composent, ne sont ennemis que par accident: ils ne le sont point comme hommes, ils ne le sont même pas comme citoyens; ils le sont uniquement comme soldats.“ Völlig übereinſtimmend mit dem Obigen und dem Nachfolgenden äußerte ſich auch Talleyrand in einer Depeſche an Napoleon vom 20. Nov. 1806: „Trois Siècles de civilisation ont donné à l’Europe un droit des gens que, selon l’expression d’un écrivain illustre, la nature humaine ne saurait assez reconnaître. Ce droit est fondé sur le principe, que les nations doivent se faire: dans la paix le plus de bien, et dans la guerre, le moins de mal qu’il est possible. D’après la maxime que la guerre n’est point une relation d’homme à homme, mais une relation d’Etat à Etat, dans laquelle les particu- liers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes, non pas même comme membres ou sujets de l’Etat, mais uniquement comme ses défenseurs, le droit des gens ne permet pas que le droit de guerre, et le droit de conquête qui en dérive, s’étendent aux ci- toyens paisibles, et sans armes, aux habitations et aux propriétés pri- vées, aux marchandises du commerce, aux magasins qui les renferment, aux charriots qui les transportent, aux bâtimens non armés qui les voiturent sur les rivières ou sur les mers, en un mot à la personne et aux biens des particuliers. Ce droit né de la civilisation en a favorisé les progrès. C’est à lui qui l’Europe à été redevable du maintien et de l’accroissement de prospérité, au milieu même des guerres fréquentes qui l’ont divi- sée.“ — — — — (Moniteur univ. du 5 Dcbr. 1806.) <TEI> <text> <body> <div n="1"> <div n="2"> <div n="3"> <pb facs="#f0226" n="202"/> <fw place="top" type="header"><hi rendition="#g">Erſtes Buch</hi>. §. 119.</fw><lb/> <p>Daher iſt auch ſein oberſter Grundſatz, geheiligt eben ſo ſehr<lb/> durch Recht und Humanität (Menſchenliebe), wie durch den eigenen<lb/> Nutzen: füge Deinen Feinden auch im Kriege nicht mehr Uebel zu,<lb/> als es für die Durchſetzung des Zweckes unvermeidlich iſt; wäh-<lb/> rend das alte Kriegsrecht den Grundſatz befolgte: füge dem Feinde<lb/> ſo viel Uebel zu als Du kannſt und nützlich findeſt. Die von<lb/> der Sitte im Einzelnen beſtimmte rechte Weiſe des Krieges iſt die<lb/> ſ. g. <hi rendition="#g">Kriegsmanier</hi>, auf deren gleichmäßige Beobachtung jeder<lb/> bei dem anderen rechnet; ſie zeichnet die erlaubten Mittel und äu-<lb/> ßerſten Grenzen vor; ſie verbannt und ächtet mit dem Fluch der<lb/> Geſchichte jede Unmenſchlichkeit und Barbarei. Ihre Ueberſchrei-<lb/> tung berechtigt jede Nation, alle Verbindung mit der fehlenden ab-<lb/><note xml:id="note-0226" prev="#note-0225" place="foot" n="4"><hi rendition="#aq">veut, peut, ou doit faire violence à un autre peuple. C’est 1 rapport<lb/> des choses et non des personnes, qui constitue la guerre; elle est une<lb/> relation d’état à état, et non d’individu à individu. Entre deux ou<lb/> plusieurs nations belligérantes, les particuliers dont ces nations se<lb/> composent, ne sont ennemis que par accident: ils ne le sont point<lb/> comme hommes, ils ne le sont même pas comme citoyens; ils le sont<lb/> uniquement comme soldats.“</hi> Völlig übereinſtimmend mit dem Obigen<lb/> und dem Nachfolgenden äußerte ſich auch Talleyrand in einer Depeſche an<lb/> Napoleon vom 20. Nov. 1806:<lb/><hi rendition="#aq">„Trois Siècles de civilisation ont donné à l’Europe un droit des<lb/> gens que, selon l’expression d’un écrivain illustre, la nature humaine<lb/> ne saurait assez reconnaître.<lb/> Ce droit est fondé sur le principe, que les nations doivent se faire:<lb/> dans la paix le plus de bien, et dans la guerre, le moins de mal qu’il<lb/> est possible.<lb/> D’après la maxime que la guerre n’est point une relation d’homme<lb/> à homme, mais une relation d’Etat à Etat, dans laquelle les particu-<lb/> liers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes,<lb/> non pas même comme membres ou sujets de l’Etat, mais uniquement<lb/> comme ses défenseurs, le droit des gens ne permet pas que le droit<lb/> de guerre, et le droit de conquête qui en dérive, s’étendent aux ci-<lb/> toyens paisibles, et sans armes, aux habitations et aux propriétés pri-<lb/> vées, aux marchandises du commerce, aux magasins qui les renferment,<lb/> aux charriots qui les transportent, aux bâtimens non armés qui les<lb/> voiturent sur les rivières ou sur les mers, en un mot à la personne<lb/> et aux biens des particuliers.<lb/> Ce droit né de la civilisation en a favorisé les progrès. C’est à<lb/> lui qui l’Europe à été redevable du maintien et de l’accroissement de<lb/> prospérité, au milieu même des guerres fréquentes qui l’ont divi-<lb/> sée.“ — — — — (Moniteur univ. du 5 Dcbr. 1806.)</hi></note><lb/></p> </div> </div> </div> </body> </text> </TEI> [202/0226]
Erſtes Buch. §. 119.
Daher iſt auch ſein oberſter Grundſatz, geheiligt eben ſo ſehr
durch Recht und Humanität (Menſchenliebe), wie durch den eigenen
Nutzen: füge Deinen Feinden auch im Kriege nicht mehr Uebel zu,
als es für die Durchſetzung des Zweckes unvermeidlich iſt; wäh-
rend das alte Kriegsrecht den Grundſatz befolgte: füge dem Feinde
ſo viel Uebel zu als Du kannſt und nützlich findeſt. Die von
der Sitte im Einzelnen beſtimmte rechte Weiſe des Krieges iſt die
ſ. g. Kriegsmanier, auf deren gleichmäßige Beobachtung jeder
bei dem anderen rechnet; ſie zeichnet die erlaubten Mittel und äu-
ßerſten Grenzen vor; ſie verbannt und ächtet mit dem Fluch der
Geſchichte jede Unmenſchlichkeit und Barbarei. Ihre Ueberſchrei-
tung berechtigt jede Nation, alle Verbindung mit der fehlenden ab-
4
4 veut, peut, ou doit faire violence à un autre peuple. C’est 1 rapport
des choses et non des personnes, qui constitue la guerre; elle est une
relation d’état à état, et non d’individu à individu. Entre deux ou
plusieurs nations belligérantes, les particuliers dont ces nations se
composent, ne sont ennemis que par accident: ils ne le sont point
comme hommes, ils ne le sont même pas comme citoyens; ils le sont
uniquement comme soldats.“ Völlig übereinſtimmend mit dem Obigen
und dem Nachfolgenden äußerte ſich auch Talleyrand in einer Depeſche an
Napoleon vom 20. Nov. 1806:
„Trois Siècles de civilisation ont donné à l’Europe un droit des
gens que, selon l’expression d’un écrivain illustre, la nature humaine
ne saurait assez reconnaître.
Ce droit est fondé sur le principe, que les nations doivent se faire:
dans la paix le plus de bien, et dans la guerre, le moins de mal qu’il
est possible.
D’après la maxime que la guerre n’est point une relation d’homme
à homme, mais une relation d’Etat à Etat, dans laquelle les particu-
liers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes,
non pas même comme membres ou sujets de l’Etat, mais uniquement
comme ses défenseurs, le droit des gens ne permet pas que le droit
de guerre, et le droit de conquête qui en dérive, s’étendent aux ci-
toyens paisibles, et sans armes, aux habitations et aux propriétés pri-
vées, aux marchandises du commerce, aux magasins qui les renferment,
aux charriots qui les transportent, aux bâtimens non armés qui les
voiturent sur les rivières ou sur les mers, en un mot à la personne
et aux biens des particuliers.
Ce droit né de la civilisation en a favorisé les progrès. C’est à
lui qui l’Europe à été redevable du maintien et de l’accroissement de
prospérité, au milieu même des guerres fréquentes qui l’ont divi-
sée.“ — — — — (Moniteur univ. du 5 Dcbr. 1806.)
Suche im WerkInformationen zum Werk
Download dieses Werks
XML (TEI P5) ·
HTML ·
Text Metadaten zum WerkTEI-Header · CMDI · Dublin Core Ansichten dieser Seite
Voyant Tools ?Language Resource Switchboard?FeedbackSie haben einen Fehler gefunden? Dann können Sie diesen über unsere Qualitätssicherungsplattform DTAQ melden. Kommentar zur DTA-AusgabeDieses Werk wurde gemäß den DTA-Transkriptionsrichtlinien im Double-Keying-Verfahren von Nicht-Muttersprachlern erfasst und in XML/TEI P5 nach DTA-Basisformat kodiert.
|
Insbesondere im Hinblick auf die §§ 86a StGB und 130 StGB wird festgestellt, dass die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte weder in irgendeiner Form propagandistischen Zwecken dienen, oder Werbung für verbotene Organisationen oder Vereinigungen darstellen, oder nationalsozialistische Verbrechen leugnen oder verharmlosen, noch zum Zwecke der Herabwürdigung der Menschenwürde gezeigt werden. Die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte (in Wort und Bild) dienen im Sinne des § 86 StGB Abs. 3 ausschließlich historischen, sozial- oder kulturwissenschaftlichen Forschungszwecken. Ihre Veröffentlichung erfolgt in der Absicht, Wissen zur Anregung der intellektuellen Selbstständigkeit und Verantwortungsbereitschaft des Staatsbürgers zu vermitteln und damit der Förderung seiner Mündigkeit zu dienen.
2007–2024 Deutsches Textarchiv, Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften.
Kontakt: redaktion(at)deutschestextarchiv.de. |