Anmelden (DTAQ) DWDS     dlexDB     CLARIN-D

Humboldt, Alexander von: Kosmos. Entwurf einer physischen Weltbeschreibung. Bd. 3. Stuttgart u. a., 1850.

Bild:
<< vorherige Seite
17 epanouie (par des rayons divergents), la sensation aurait plus de force, et l'etoile se verrait. La premiere classe d'etoiles invisibles a l'oeil nu ne serait plus alors la septieme: pour la trouver, il faudrait peut-etre descendre alors jusqu'a la 12e. Considerons un groupe d'etoiles de 7e grandeur tellement rapprochees les unes des autres que les intervalles echappent necessairement a l'oeil. Si la vision avait de la nettete, si l'image de chaque etoile etait tres petite et bien terminee, l'observateur apercevrait un champ de lumiere dont chaque point aurait l'eclat concentre d'une etoile de 7e grandeur. L'eclat concentre d'une etoile de 7e grandeur suffit a la vision a l'oeil nu. Le groupe serait donc visible a l'oeil nu. Dilatons maintenant sur la retine l'image de chaque etoile du groupe; remplacons chaque point de l'ancienne image generale par un petit cercle: ces cercles empieteront les uns sur les autres, et les divers points de la retine se trouveront eclaires par de la lumiere venant simultanement de plusieurs etoiles. Pour peu qu'on y reflechisse, il restera evident qu'excepte sur les bords de l'image generale, l'aire lumineuse ainsi eclairee a precisement, a cause de la superposition des cercles, la meme intensite que dans le cas ou chaque etoilc n'eclaire qu'un seul point au fond de l'oeil; mais si chacun de ces points recoit une lumiere egale en intensite a la lumiere concentree d'une etoile de 7e grandeur, il est clair que l'epanouissement des images individuelles des etoiles contigues ne doit pas empecher la visibilite de l'ensemble. Les instruments telescopiques ont, quoiqu'a un beaucoup moindre degre, le defaut de donner aussi aux etoiles un diametre sensible et factice. Avec ces instruments, comme a l'oeil nu, on doit donc apercevoir des groupes, composes d'etoiles inferieures en intensite a celles que les memes lunettes ou telescopes feraient apercevoir isolement." Arago im Annuaire du Bureau des Longitudes pour l'an 1842 p. 284.
18 (S. 67.) Sir William Herschel in den Philos. Transact. for 1803 Vol. 93. p. 225 und for 1805 Vol. 95. p. 184. Vergl. Arago im Annuaire pour 1842 p. 360-374.
19 (S. 70.) Humboldt, Relation hist. du Voyage aux Regions equinox. T. I. p. 92-97 und Vouguer, Traite d'Optique p. 360 und 365. (Vergl. auch Cap. Beechey im
17 épanouie (par des rayons divergents), la sensation aurait plus de force, et l'étoile se verrait. La première classe d'étoiles invisibles à l'oeil nu ne serait plus alors la septième: pour la trouver, il faudrait peut-être descendre alors jusqu'à la 12e. Considérons un groupe d'étoiles de 7e grandeur tellement rapprochées les unes des autres que les intervalles échappent nécessairement à l'oeil. Si la vision avait de la netteté, si l'image de chaque étoile était très petite et bien terminée, l'observateur apercevrait un champ de lumière dont chaque point aurait l'éclat concentré d'une étoile de 7e grandeur. L'éclat concentré d'une étoile de 7e grandeur suffit à la vision à l'oeil nu. Le groupe serait donc visible à l'oeil nu. Dilatons maintenant sur la rétine l'image de chaque étoile du groupe; remplaçons chaque point de l'ancienne image générale par un petit cercle: ces cercles empiéteront les uns sur les autres, et les divers points de la rétine se trouveront éclairés par de la lumière venant simultanément de plusieurs étoiles. Pour peu qu'on y réfléchisse, il restera évident qu'excepté sur les bords de l'image générale, l'aire lumineuse ainsi éclairée a précisément, à cause de la superposition des cercles, la même intensité que dans le cas où chaque étoilc n'éclaire qu'un seul point au fond de l'oeil; mais si chacun de ces points reçoit une lumière égale en intensité à la lumière concentrée d'une étoile de 7e grandeur, il est clair que l'épanouissement des images individuelles des étoiles contiguës ne doit pas empêcher la visibilité de l'ensemble. Les instruments télescopiques ont, quoiqu'à un beaucoup moindre degré, le défaut de donner aussi aux étoiles un diamètre sensible et factice. Avec ces instruments, comme à l'oeil nu, on doit donc apercevoir des groupes, composés d'étoiles inférieures en intensité à celles que les mêmes lunettes ou télescopes feraient apercevoir isolément.« Arago im Annuaire du Bureau des Longitudes pour l'an 1842 p. 284.
18 (S. 67.) Sir William Herschel in den Philos. Transact. for 1803 Vol. 93. p. 225 und for 1805 Vol. 95. p. 184. Vergl. Arago im Annuaire pour 1842 p. 360–374.
19 (S. 70.) Humboldt, Relation hist. du Voyage aux Régions équinox. T. I. p. 92–97 und Vouguer, Traité d'Optique p. 360 und 365. (Vergl. auch Cap. Beechey im
<TEI>
  <text>
    <body>
      <div n="1">
        <div n="2">
          <div n="3">
            <div n="4">
              <div n="5">
                <note xml:id="ftn106-text" prev="ftn106" place="end" n="17"><hi rendition="#g"><pb facs="#f0119" n="114"/>
épanouie</hi> (par des rayons divergents), la sensation aurait plus de force, et l'étoile se verrait. La première classe d'étoiles invisibles à l'oeil nu ne serait plus alors la septième: pour la trouver, il faudrait peut-être descendre alors jusqu'à la 12<hi rendition="#sup">e</hi>. Considérons un groupe d'étoiles de 7<hi rendition="#sup">e</hi> grandeur tellement rapprochées les unes des autres que les intervalles échappent nécessairement à l'oeil. <hi rendition="#g">Si la vision avait de la netteté,</hi> si l'image de chaque étoile était très petite et bien terminée, l'observateur apercevrait un champ de lumière dont chaque point aurait l<hi rendition="#g">'éclat concentré</hi> d'une étoile de 7<hi rendition="#sup">e</hi> grandeur. L<hi rendition="#g">'éclat concentré</hi> d'une étoile de 7<hi rendition="#sup">e</hi> grandeur suffit à la vision à l'oeil nu. Le groupe serait donc visible à l'oeil nu. Dilatons maintenant sur la rétine l'image de chaque étoile du groupe; remplaçons chaque point de l'ancienne image générale par un petit cercle: ces cercles empiéteront les uns sur les autres, et les divers points de la rétine se trouveront éclairés par de la lumière venant simultanément de plusieurs étoiles. Pour peu qu'on y réfléchisse, il restera évident qu'excepté sur les bords de l'image générale, l'aire lumineuse ainsi éclairée a précisément, à cause de la superposition des cercles, la même intensité que dans le cas où chaque étoilc n'éclaire qu'un seul point au fond de l'oeil; mais si chacun de ces points reçoit une lumière égale en intensité à la lumière concentrée d'une étoile de 7<hi rendition="#sup">e</hi> grandeur, il est clair que l'épanouissement des images individuelles des étoiles contiguës ne doit pas empêcher la visibilité de l'ensemble. Les instruments télescopiques ont, quoiqu'à un beaucoup moindre degré, le défaut de donner aussi aux étoiles un <hi rendition="#g">diamètre sensible et factice.</hi> Avec ces instruments, comme à l'oeil nu, on doit donc apercevoir des groupes, composés d'étoiles inférieures en intensité à celles que les mêmes lunettes ou télescopes feraient apercevoir isolément.« <hi rendition="#g">Arago</hi> im <hi rendition="#g">Annuaire du Bureau des Longitudes</hi> pour l'an 1842 p. 284.</note>
                <note xml:id="ftn107-text" prev="ftn107" place="end" n="18"> (S. 67.) Sir William <hi rendition="#g">Herschel</hi> in den <hi rendition="#g">Philos.  Transact.</hi> for 1803 Vol. 93. p. 225 und for 1805 Vol. 95. p. 184. Vergl. <hi rendition="#g">Arago</hi> im <hi rendition="#g">Annuaire</hi> pour 1842 p. 360&#x2013;374.</note>
                <note xml:id="ftn108-text" prev="ftn108" place="end" n="19"> (S. 70.) <hi rendition="#g">Humboldt, Relation hist. du Voyage aux Régions équinox.</hi> T. I. p. 92&#x2013;97 und <hi rendition="#g">Vouguer, Traité d'Optique</hi> p. 360 und 365. (Vergl. auch Cap. <hi rendition="#g">Beechey</hi> im
</note>
              </div>
            </div>
          </div>
        </div>
      </div>
    </body>
  </text>
</TEI>
[114/0119] ¹⁷ épanouie (par des rayons divergents), la sensation aurait plus de force, et l'étoile se verrait. La première classe d'étoiles invisibles à l'oeil nu ne serait plus alors la septième: pour la trouver, il faudrait peut-être descendre alors jusqu'à la 12e. Considérons un groupe d'étoiles de 7e grandeur tellement rapprochées les unes des autres que les intervalles échappent nécessairement à l'oeil. Si la vision avait de la netteté, si l'image de chaque étoile était très petite et bien terminée, l'observateur apercevrait un champ de lumière dont chaque point aurait l'éclat concentré d'une étoile de 7e grandeur. L'éclat concentré d'une étoile de 7e grandeur suffit à la vision à l'oeil nu. Le groupe serait donc visible à l'oeil nu. Dilatons maintenant sur la rétine l'image de chaque étoile du groupe; remplaçons chaque point de l'ancienne image générale par un petit cercle: ces cercles empiéteront les uns sur les autres, et les divers points de la rétine se trouveront éclairés par de la lumière venant simultanément de plusieurs étoiles. Pour peu qu'on y réfléchisse, il restera évident qu'excepté sur les bords de l'image générale, l'aire lumineuse ainsi éclairée a précisément, à cause de la superposition des cercles, la même intensité que dans le cas où chaque étoilc n'éclaire qu'un seul point au fond de l'oeil; mais si chacun de ces points reçoit une lumière égale en intensité à la lumière concentrée d'une étoile de 7e grandeur, il est clair que l'épanouissement des images individuelles des étoiles contiguës ne doit pas empêcher la visibilité de l'ensemble. Les instruments télescopiques ont, quoiqu'à un beaucoup moindre degré, le défaut de donner aussi aux étoiles un diamètre sensible et factice. Avec ces instruments, comme à l'oeil nu, on doit donc apercevoir des groupes, composés d'étoiles inférieures en intensité à celles que les mêmes lunettes ou télescopes feraient apercevoir isolément.« Arago im Annuaire du Bureau des Longitudes pour l'an 1842 p. 284. ¹⁸ (S. 67.) Sir William Herschel in den Philos. Transact. for 1803 Vol. 93. p. 225 und for 1805 Vol. 95. p. 184. Vergl. Arago im Annuaire pour 1842 p. 360–374. ¹⁹ (S. 70.) Humboldt, Relation hist. du Voyage aux Régions équinox. T. I. p. 92–97 und Vouguer, Traité d'Optique p. 360 und 365. (Vergl. auch Cap. Beechey im

Suche im Werk

Hilfe

Informationen zum Werk

Download dieses Werks

XML (TEI P5) · HTML · Text
TCF (text annotation layer)
TCF (tokenisiert, serialisiert, lemmatisiert, normalisiert)
XML (TEI P5 inkl. att.linguistic)

Metadaten zum Werk

TEI-Header · CMDI · Dublin Core

Ansichten dieser Seite

Voyant Tools ?

Language Resource Switchboard?

Feedback

Sie haben einen Fehler gefunden? Dann können Sie diesen über unsere Qualitätssicherungsplattform DTAQ melden.

Kommentar zur DTA-Ausgabe

Dieses Werk wurde im Rahmen des Moduls DTA-Erweiterungen (DTAE) digitalisiert. Weitere Informationen …

Posner Collection: Bereitstellung der Bilddigitalisate (2013-01-09T11:04:31Z)
Moritz Bodner: Erstellung bzw. Korrektur der griechischen Textpassagen (2013-04-18T11:04:31Z)



Ansicht auf Standard zurückstellen

URL zu diesem Werk: https://www.deutschestextarchiv.de/humboldt_kosmos03_1850
URL zu dieser Seite: https://www.deutschestextarchiv.de/humboldt_kosmos03_1850/119
Zitationshilfe: Humboldt, Alexander von: Kosmos. Entwurf einer physischen Weltbeschreibung. Bd. 3. Stuttgart u. a., 1850, S. 114. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/humboldt_kosmos03_1850/119>, abgerufen am 17.05.2024.