Humboldt, Alexander von: Kosmos. Entwurf einer physischen Weltbeschreibung. Bd. 3. Stuttgart u. a., 1850.lunette, subira donc aussi la loi d'affaiblissement que nous venons d'indiquer. Le rapport entre l'intensite de la lumiere d'une planete et le champ de lumiere atmospherique a travers lequel on la verra, sera le meme a l'oeil nu et dans les lunettes de tous les grossissements, de toutes les dimensions. Les lunettes, sous le rapport de l'intensite, ne favorisent donc pas la visibilite des planetes." "Il n'en est point ainsi des etoiles. L'intensite de l'image d'une etoile est plus forte avec une lunette qu'a l'oeil nu; au contraire, le champ de la vision, uniformement eclaire dans les deux cas par la lumiere atmospherique, est plus clair a l'oeil nu que dans la lunette. Il y a donc deux raisons, sans sortir des considerations d'intensite, pour que dans une lunette l'image de l'etoile predomine sur celle de l'atmosphere, notablement plus qu'a l'oeil nu." "Cette predominence doit aller graduellement en augmentant avec le grossissement. En effet, abstraction faite de certaine augmentation du diametre de l'etoile, consequence de divers effets de diffraction ou d'interferences, abstraction faite aussi d'une plus forte reflexion que la lumiere subit sur les surfaces plus obliques des oculaires de tres courts foyers, l'intensite de la lumiere de l'etoile est constante tant que l'ouverture de l'objectif ne varie pas. Comme on l'a vu, la clarte du champ de la lunette, au contraire, diminue sans cesse a mesure que le pouvoir amplificatif s'accroeit. Donc, toutes autres circonstances restant egales, une etoile sera d'autant plus visible, sa predominence sur la lumiere du champ du telescope sera d'autant plus tranchee qu'on fera usage d'un grossissement plus fort." (Arago, Handschrift von 1847.) -- Ich füge noch hinzu aus dem Annuaire du Bureau des Long. pour 1846 (Notices scient. par Mr. Arago) p. 381: "L'experience a montre que pour le commun des hommes, deux espaces eclaires et contigus ne se distinguent pas l'un de l'autre, a moins que leurs intensites comparatives ne presentent, au minimum, une difference de 1/60. Quand une lunette est tournee vers le firmament, son champ semble uniformement eclaire: c'est qu'alors il existe, dans un plan passant par le foyer et perpendiculaire a l'axe de l'objectif, une image indefinie de la region atmospherique lunette, subira donc aussi la loi d'affaiblissement que nous venons d'indiquer. Le rapport entre l'intensité de la lumière d'une planète et le champ de lumière atmosphérique à travers lequel on la verra, sera le même à l'oeil nu et dans les lunettes de tous les grossissements, de toutes les dimensions. Les lunettes, sous le rapport de l'intensité, ne favorisent donc pas la visibilité des planètes.« »Il n'en est point ainsi des étoiles. L'intensité de l'image d'une étoile est plus forte avec une lunette qu'à l'oeil nu; au contraire, le champ de la vision, uniformément éclairé dans les deux cas par la lumière atmosphérique, est plus clair à l'oeil nu que dans la lunette. Il y a donc deux raisons, sans sortir des considérations d'intensité, pour que dans une lunette l'image de l'étoile prédomine sur celle de l'atmosphère, notablement plus qu'à l'oeil nu.« »Cette prédominence doit aller graduellement en augmentant avec le grossissement. En effet, abstraction faite de certaine augmentation du diamètre de l'étoile, conséquence de divers effets de diffraction ou d'interférences, abstraction faite aussi d'une plus forte réflexion que la lumière subit sur les surfaces plus obliques des oculaires de très courts foyers, l'intensité de la lumière de l'étoile est constante tant que l'ouverture de l'objectif ne varie pas. Comme on l'a vu, la clarté du champ de la lunette, au contraire, diminue sans cesse à mesure que le pouvoir amplificatif s'accroît. Donc, toutes autres circonstances restant égales, une étoile sera d'autant plus visible, sa prédominence sur la lumière du champ du télescope sera d'autant plus tranchée qu'on fera usage d'un grossissement plus fort.« (Arago, Handschrift von 1847.) — Ich füge noch hinzu aus dem Annuaire du Bureau des Long. pour 1846 (Notices scient. par Mr. Arago) p. 381: »L'expérience a montré que pour le commun des hommes, deux espaces éclairés et contigus ne se distinguent pas l'un de l'autre, à moins que leurs intensités comparatives ne présentent, au minimum, une différence de 1/60. Quand une lunette est tournée vers le firmament, son champ semble uniformément éclairé: c'est qu'alors il existe, dans un plan passant par le foyer et perpendiculaire à l'axe de l'objectif, une image indéfinie de la région atmosphérique <TEI> <text> <body> <div n="1"> <div n="2"> <div n="3"> <div n="4"> <div n="5"> <note xml:id="ftn128-text" prev="#ftn128" place="end" n="39"><pb facs="#f0126" n="121"/> lunette, subira donc aussi la <hi rendition="#g">loi</hi> d'affaiblissement que nous venons d'indiquer. Le <hi rendition="#g">rapport</hi> entre l'intensité de la lumière d'une <hi rendition="#g">planète</hi> et le champ de lumière atmosphérique à travers lequel on la verra, sera le même à l'oeil nu et dans les lunettes de tous les grossissements, de toutes les dimensions. 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³⁹ lunette, subira donc aussi la loi d'affaiblissement que nous venons d'indiquer. Le rapport entre l'intensité de la lumière d'une planète et le champ de lumière atmosphérique à travers lequel on la verra, sera le même à l'oeil nu et dans les lunettes de tous les grossissements, de toutes les dimensions. Les lunettes, sous le rapport de l'intensité, ne favorisent donc pas la visibilité des planètes.« »Il n'en est point ainsi des étoiles. L'intensité de l'image d'une étoile est plus forte avec une lunette qu'à l'oeil nu; au contraire, le champ de la vision, uniformément éclairé dans les deux cas par la lumière atmosphérique, est plus clair à l'oeil nu que dans la lunette. Il y a donc deux raisons, sans sortir des considérations d'intensité, pour que dans une lunette l'image de l'étoile prédomine sur celle de l'atmosphère, notablement plus qu'à l'oeil nu.« »Cette prédominence doit aller graduellement en augmentant avec le grossissement. En effet, abstraction faite de certaine augmentation du diamètre de l'étoile, conséquence de divers effets de diffraction ou d'interférences, abstraction faite aussi d'une plus forte réflexion que la lumière subit sur les surfaces plus obliques des oculaires de très courts foyers, l'intensité de la lumière de l'étoile est constante tant que l'ouverture de l'objectif ne varie pas. Comme on l'a vu, la clarté du champ de la lunette, au contraire, diminue sans cesse à mesure que le pouvoir amplificatif s'accroît. Donc, toutes autres circonstances restant égales, une étoile sera d'autant plus visible, sa prédominence sur la lumière du champ du télescope sera d'autant plus tranchée qu'on fera usage d'un grossissement plus fort.« (Arago, Handschrift von 1847.) — Ich füge noch hinzu aus dem Annuaire du Bureau des Long. pour 1846 (Notices scient. par Mr. Arago) p. 381: »L'expérience a montré que pour le commun des hommes, deux espaces éclairés et contigus ne se distinguent pas l'un de l'autre, à moins que leurs intensités comparatives ne présentent, au minimum, une différence de 1/60. Quand une lunette est tournée vers le firmament, son champ semble uniformément éclairé: c'est qu'alors il existe, dans un plan passant par le foyer et perpendiculaire à l'axe de l'objectif, une image indéfinie de la région atmosphérique
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(2013-01-09T11:04:31Z)
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