aux perturbations qui decoulent des conditions variables du circuit meme, on en peut distinguer trois classes.
1°. Pertes d'electricite par suite de l'isolement defectueux du fil conducteur. -- Lorsque le fil conducteur n'est pas bien isole, par suite, par exemple, de l'humidite des poteaux et des pieces d'isolement intermediaires, chaque communication indue entre le fil et le sol donne lieu a un courant derive qui reprend le chemin de la pile sans se rendre jusqu'a l'autre bout du fil, et dont l'in- tensite est a celle des autres courants derives semblables et du courant principal dans le rapport inverse des resistances des differents circuits, derivateurs et principal. Il en resulte que l'intensite du courant est augmentee a la station, ou se trouve la pile, et diminuee a la station opposee. Le jeu des appareils ayant ete le plus souvent tout naturellement adapte a l'intensite du courant a la premiere station, l'augmentation d'intensite a cette station n'a pas jusqu'ici attire l'attention des ingenieurs. Cette attention, en revanche, s'est d'autant plus portee sur la diminution d'intensite a la station opposee, qui etait cause que les appareils ne marchaient pas, et de la le nom de pertes par lequel on s'est habitue a designer l'effet le plus saillant, a premiere vue, de l'isolement imparfait du fil.
Il semble, a la verite, que l'on devrait pouvoir parer a l'in- convenient resultant de ces pertes, en adaptant le jeu des appareils a l'intensite des courants telle qu'elle se manifeste encore a la station opposee. Le moyen serait bon, si les pertes avaient toujours lieu aux memes points du fil et si leur grandeur restait constante pour le meme point. Mais l'isolement des differentes parties du fil etant, avec les fils aeriens, dans la dependance absolue de l'etat de l'atmosphere aux environs de ces parties, l'ex- pedient en question reste, comme on voit, completement illusoire.
2°. Perturbations par l'electricite atmospherique. -- Il est toutefois un moyen tres efficace de remedier aux dites pertes. Ce moyen, usite sur plusieurs des anciennes lignes telegraphiques de l'Allemagne, consiste a enrouler le fil autour du col d'une espece de cloche en verre ou en porcelaine fixee au sommet des poteaux de suspension, de maniere que l'isolement soit effectue par la surface interne toujours a l'abri et, par consequent, a sec de la cloche. Mais a mesure qu'on obtient par la une
aux perturbations qui découlent des conditions variables du circuit même, on en peut distinguer trois classes.
1°. Pertes d’électricité par suite de l’isolement défectueux du fil conducteur. — Lorsque le fil conducteur n’est pas bien isolé, par suite, par exemple, de l’humidité des poteaux et des pièces d’isolement intermédiaires, chaque communication indue entre le fil et le sol donne lieu à un courant dérivé qui reprend le chemin de la pile sans se rendre jusqu’à l’autre bout du fil, et dont l’in- tensité est à celle des autres courants dérivés semblables et du courant principal dans le rapport inverse des résistances des différents circuits, dérivateurs et principal. Il en résulte que l’intensité du courant est augmentée à la station, où se trouve la pile, et diminuée à la station opposée. Le jeu des appareils ayant été le plus souvent tout naturellement adapté à l’intensité du courant à la première station, l’augmentation d’intensité à cette station n’a pas jusqu’ici attiré l’attention des ingénieurs. Cette attention, en revanche, s’est d’autant plus portée sur la diminution d’intensité à la station opposée, qui était cause que les appareils ne marchaient pas, et de là le nom de pertes par lequel on s’est habitué à désigner l’effet le plus saillant, à première vue, de l’isolement imparfait du fil.
Il semble, à la vérité, que l’on devrait pouvoir parer à l’in- convénient résultant de ces pertes, en adaptant le jeu des appareils à l’intensité des courants telle qu’elle se manifeste encore à la station opposée. Le moyen serait bon, si les pertes avaient toujours lieu aux mêmes points du fil et si leur grandeur restait constante pour le même point. Mais l’isolement des différentes parties du fil étant, avec les fils aériens, dans la dépendance absolue de l’état de l’atmosphère aux environs de ces parties, l’ex- pédient en question reste, comme on voit, complètement illusoire.
2°. Perturbations par l’électricité atmosphérique. — Il est toutefois un moyen très efficace de rémédier aux dites pertes. Ce moyen, usité sur plusieurs des anciennes lignes télégraphiques de l’Allemagne, consiste à enrouler le fil autour du col d’une espèce de cloche en verre ou en porcelaine fixée au sommet des poteaux de suspension, de manière que l’isolement soit effectué par la surface interne toujours à l’abri et, par conséquent, à sec de la cloche. Mais à mesure qu’on obtient par là une
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aux perturbations qui découlent des conditions variables du circuit
même, on en peut distinguer trois classes.
1°. Pertes d’électricité par suite de l’isolement défectueux du
fil conducteur. — Lorsque le fil conducteur n’est pas bien isolé,
par suite, par exemple, de l’humidité des poteaux et des pièces
d’isolement intermédiaires, chaque communication indue entre le
fil et le sol donne lieu à un courant dérivé qui reprend le chemin
de la pile sans se rendre jusqu’à l’autre bout du fil, et dont l’in-
tensité est à celle des autres courants dérivés semblables et du
courant principal dans le rapport inverse des résistances des
différents circuits, dérivateurs et principal. Il en résulte que
l’intensité du courant est augmentée à la station, où se trouve
la pile, et diminuée à la station opposée. Le jeu des appareils
ayant été le plus souvent tout naturellement adapté à l’intensité
du courant à la première station, l’augmentation d’intensité à
cette station n’a pas jusqu’ici attiré l’attention des ingénieurs.
Cette attention, en revanche, s’est d’autant plus portée sur la
diminution d’intensité à la station opposée, qui était cause que
les appareils ne marchaient pas, et de là le nom de pertes par
lequel on s’est habitué à désigner l’effet le plus saillant, à
première vue, de l’isolement imparfait du fil.
Il semble, à la vérité, que l’on devrait pouvoir parer à l’in-
convénient résultant de ces pertes, en adaptant le jeu des appareils
à l’intensité des courants telle qu’elle se manifeste encore à la
station opposée. Le moyen serait bon, si les pertes avaient
toujours lieu aux mêmes points du fil et si leur grandeur restait
constante pour le même point. Mais l’isolement des différentes
parties du fil étant, avec les fils aériens, dans la dépendance
absolue de l’état de l’atmosphère aux environs de ces parties, l’ex-
pédient en question reste, comme on voit, complètement illusoire.
2°. Perturbations par l’électricité atmosphérique. — Il est
toutefois un moyen très efficace de rémédier aux dites pertes.
Ce moyen, usité sur plusieurs des anciennes lignes télégraphiques
de l’Allemagne, consiste à enrouler le fil autour du col d’une
espèce de cloche en verre ou en porcelaine fixée au sommet
des poteaux de suspension, de manière que l’isolement soit
effectué par la surface interne toujours à l’abri et, par conséquent,
à sec de la cloche. Mais à mesure qu’on obtient par là une
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Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 52. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/70>, abgerufen am 21.11.2024.
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