Appareil additionel ou transmetteur servant a faire fonctionner le telegraphe a de grandes distances. -- De quelque maniere qu'on s'y prenne, il faudra toujours, pour faire fonctionner convenable- ment les telegraphes a de tres grandes distances, augmenter le nombre des couples dans une proportion qui finit par entraeiner de graves inconvenients. C'est pour parer a ces inconvenients, que je munis en ce cas mes telegraphes d'un appareil additionnel qui permet de n'employer, meme aux plus grandes distances, que des piles d'un nombre de couples fort limite. Cet appareil offre en principe la disposition suivante.
Quand on ferme les circuits des piles des deux stations, le courant n'entre pas d'abord dans les bobines des aimants des deux telegraphes, quoiqu'il soit bien assujetti a franchir les lieux de contact dans ces deux appareils, dont les ressorts de rappel garantissent, en temps de repos, la permeabilite electrique. Au lieu de ces bobines le courant traverse celle des aimants tem- poraires des transmetteurs, vis-a-vis des poles desquels pivotent des armatures tout semblables a celles deja decrites du tele- graphe et du carillon. Ces armatures sont disposees de maniere qu'aussitot qu'elles sont attirees, elles ferment une interruption qui existait jusqu'alors entre une piece d'arret conductrice et un levier fixe aux armatures. Cette interruption reste fermee tout le temps que passe le courant. Quand le courant cesse, les armatures sont rappelees par des ressorts qui, a l'inverse des ressorts des telegraphes des carillons, tendent donc constamment a rompre le contact au lieu de le maintenir. D'ailleurs, ces eta- blissements et ces ruptures de contact etant le seul travail dont les armatures des transmetteurs soient chargees, on a pu reduire extremement leur course et donner a leurs ressorts une tension incomparablement plus petite meme que celle des ressorts des carillons. Donc aussi le moindre filet de courant suffira pour mettre en jeu ces appareils.
Maintenant, a l'instant ou les armatures des aimants des transmetteurs etablissent les contacts indiques, le courant de la pile correspondante, qui jusqu'alors avait a parcourir uniquement le circuit telegraphique, y compris les bobines des transmetteurs et les lieux de contact des telegraphes, et qui dans cette route se renforcait du courant de la pile de la station opposee, trouve
Appareil additionel ou transmetteur servant à faire fonctionner le télégraphe à de grandes distances. — De quelque manière qu’on s’y prenne, il faudra toujours, pour faire fonctionner convenable- ment les télégraphes à de très grandes distances, augmenter le nombre des couples dans une proportion qui finit par entraîner de graves inconvénients. C’est pour parer à ces inconvénients, que je munis en ce cas mes télégraphes d’un appareil additionnel qui permet de n’employer, même aux plus grandes distances, que des piles d’un nombre de couples fort limité. Cet appareil offre en principe la disposition suivante.
Quand on ferme les circuits des piles des deux stations, le courant n’entre pas d’abord dans les bobines des aimants des deux télégraphes, quoiqu’il soit bien assujetti à franchir les lieux de contact dans ces deux appareils, dont les ressorts de rappel garantissent, en temps de repos, la perméabilité électrique. Au lieu de ces bobines le courant traverse celle des aimants tem- poraires des transmetteurs, vis-à-vis des pôles desquels pivotent des armatures tout semblables à celles déjà décrites du télé- graphe et du carillon. Ces armatures sont disposées de manière qu’aussitôt qu’elles sont attirées, elles ferment une interruption qui existait jusqu’alors entre une pièce d’arrêt conductrice et un levier fixé aux armatures. Cette interruption reste fermée tout le temps que passe le courant. Quand le courant cesse, les armatures sont rappelées par des ressorts qui, à l’inverse des ressorts des télégraphes des carillons, tendent donc constamment à rompre le contact au lieu de le maintenir. D’ailleurs, ces éta- blissements et ces ruptures de contact étant le seul travail dont les armatures des transmetteurs soient chargées, on a pu réduire extrêmement leur course et donner à leurs ressorts une tension incomparablement plus petite même que celle des ressorts des carillons. Donc aussi le moindre filet de courant suffira pour mettre en jeu ces appareils.
Maintenant, à l’instant où les armatures des aimants des transmetteurs établissent les contacts indiqués, le courant de la pile correspondante, qui jusqu’alors avait à parcourir uniquement le circuit télégraphique, y compris les bobines des transmetteurs et les lieux de contact des télégraphes, et qui dans cette route se renforçait du courant de la pile de la station opposée, trouve
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Appareil additionel ou transmetteur servant à faire fonctionner
le télégraphe à de grandes distances. — De quelque manière qu’on
s’y prenne, il faudra toujours, pour faire fonctionner convenable-
ment les télégraphes à de très grandes distances, augmenter le
nombre des couples dans une proportion qui finit par entraîner
de graves inconvénients. C’est pour parer à ces inconvénients,
que je munis en ce cas mes télégraphes d’un appareil additionnel
qui permet de n’employer, même aux plus grandes distances, que
des piles d’un nombre de couples fort limité. Cet appareil offre
en principe la disposition suivante.
Quand on ferme les circuits des piles des deux stations, le
courant n’entre pas d’abord dans les bobines des aimants des
deux télégraphes, quoiqu’il soit bien assujetti à franchir les lieux
de contact dans ces deux appareils, dont les ressorts de rappel
garantissent, en temps de repos, la perméabilité électrique. Au
lieu de ces bobines le courant traverse celle des aimants tem-
poraires des transmetteurs, vis-à-vis des pôles desquels pivotent
des armatures tout semblables à celles déjà décrites du télé-
graphe et du carillon. Ces armatures sont disposées de manière
qu’aussitôt qu’elles sont attirées, elles ferment une interruption
qui existait jusqu’alors entre une pièce d’arrêt conductrice et
un levier fixé aux armatures. Cette interruption reste fermée
tout le temps que passe le courant. Quand le courant cesse, les
armatures sont rappelées par des ressorts qui, à l’inverse des
ressorts des télégraphes des carillons, tendent donc constamment
à rompre le contact au lieu de le maintenir. D’ailleurs, ces éta-
blissements et ces ruptures de contact étant le seul travail dont
les armatures des transmetteurs soient chargées, on a pu réduire
extrêmement leur course et donner à leurs ressorts une tension
incomparablement plus petite même que celle des ressorts des
carillons. Donc aussi le moindre filet de courant suffira pour
mettre en jeu ces appareils.
Maintenant, à l’instant où les armatures des aimants des
transmetteurs établissent les contacts indiqués, le courant de la
pile correspondante, qui jusqu’alors avait à parcourir uniquement
le circuit télégraphique, y compris les bobines des transmetteurs
et les lieux de contact des télégraphes, et qui dans cette route
se renforçait du courant de la pile de la station opposée, trouve
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Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 72. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/90>, abgerufen am 24.11.2024.
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