Chamisso, Adelbert von: MERVEILLEUSE HISTOIRE DE PIERRE SCHLÉMIHL. Paris, 1838.aussi a vous trouver infiniment ennuyeux. Or aussi à vous trouver infiniment ennuyeux. Or <TEI> <text> <body> <div n="1"> <p><pb facs="#f0121" n="95"/> aussi à vous trouver infiniment ennuyeux. Or<lb/> donc, ponr vous soustraire définitivement et à<lb/> jamais à l’humiliation de ma fâcheuse présence,<lb/> je vous le conseille encore une fois: rachetez-<lb/> moi cette ombre tant regrettée.» — «A ce prix?<lb/> lui dis-je, en lui présentant la bourse.» —<lb/> «Non.» Telle fut sa laconique réponse. Je<lb/> soupirai profondément, et repris la parole: «A<lb/> la bonne heure. Je n’en insiste pas moins sur<lb/> notre séparation. Ne vous obstinez pas, Mon-<lb/> sieur, à me barrer plus long-temps le chemin<lb/> sur cette terre, qui, je pense, est assez large<lb/> pour tous deux. «Il sourit, et me répliqua: —<lb/> «Je pars, Monsieur, mais auparavant je veux<lb/> vous apprendre à sonner votre valet très-in-<lb/> digne, si jamais vous pouviez avoir besoin de<lb/> lui. Vous n’avez, pour cela, qu’à secouer votre<lb/> bourse; le tintement de l’or éternel qu’elle ren-<lb/> ferme se fera partout entendre à mon oreille,<lb/> et je serai toujours à vos ordres. Chacun pense<lb/> à son profit, dans ce monde; vous voyez qu’en<lb/> songeant au mien, je ne néglige pas vos inté-<lb/> rêts. N’est-il pas évident que je remets au-<lb/> jourd’hui une nouvelle force à votre disposition?<lb/> Oh! cette bourse! Tenez, quand les teignes<lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [95/0121]
aussi à vous trouver infiniment ennuyeux. Or
donc, ponr vous soustraire définitivement et à
jamais à l’humiliation de ma fâcheuse présence,
je vous le conseille encore une fois: rachetez-
moi cette ombre tant regrettée.» — «A ce prix?
lui dis-je, en lui présentant la bourse.» —
«Non.» Telle fut sa laconique réponse. Je
soupirai profondément, et repris la parole: «A
la bonne heure. Je n’en insiste pas moins sur
notre séparation. Ne vous obstinez pas, Mon-
sieur, à me barrer plus long-temps le chemin
sur cette terre, qui, je pense, est assez large
pour tous deux. «Il sourit, et me répliqua: —
«Je pars, Monsieur, mais auparavant je veux
vous apprendre à sonner votre valet très-in-
digne, si jamais vous pouviez avoir besoin de
lui. Vous n’avez, pour cela, qu’à secouer votre
bourse; le tintement de l’or éternel qu’elle ren-
ferme se fera partout entendre à mon oreille,
et je serai toujours à vos ordres. Chacun pense
à son profit, dans ce monde; vous voyez qu’en
songeant au mien, je ne néglige pas vos inté-
rêts. N’est-il pas évident que je remets au-
jourd’hui une nouvelle force à votre disposition?
Oh! cette bourse! Tenez, quand les teignes
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