Chamisso, Adelbert von: MERVEILLEUSE HISTOIRE DE PIERRE SCHLÉMIHL. Paris, 1838.parai a degager ma parole, et a paraeitre dans L'inspecteur cependant continuait a parcou- parai à dégager ma parole, et à paraître dans L’inspecteur cependant continuait à parcou- <TEI> <text> <body> <div n="1"> <p><pb facs="#f0075" n="55"/> parai à dégager ma parole, et à paraître dans<lb/> le jardin de l’inspecteur, comme un criminel<lb/> devant ses juges. Je descendis sous l’épais ber-<lb/> ceau de verdure, auquel on avait donné mon<lb/> nom, et où l’on devait m’attendre. Ce jour-là,<lb/> la mère vint à moi, le front serein et le coeur<lb/> plein d’espérance. Mina était assise, belle et<lb/> pâle comme la neige légère qui vient quelque-<lb/> fois en automne surprendre les dernières fleurs.<lb/> L’inspecteur, une feuille de papier écrite à la<lb/> main, se promenait à grands pas; il semblait<lb/> se contraindre avec effort: la rougeur et la pâ-<lb/> leur se succédaient sur son visage, et sa phy-<lb/> sionomie, d’ailleurs peu mobile, trahissait l’agi-<lb/> tation de son âme. Il vint à moi, et s’inter-<lb/> rompant à diverses reprises, me témoigna le<lb/> désir de m’entretenir en particulier. L’allée dans<lb/> laquelle il m’invitait à le suivre, conduisait à<lb/> une plateforme ouverte et éclairée par le soleil.<lb/> Je me laissai tomber, sans lui répondre, sur<lb/> un siége qui se trouvait là, et il se fit un<lb/> long silence.</p><lb/> <p>L’inspecteur cependant continuait à parcou-<lb/> rir le bosquet à pas inégaux et précipités. S’arrê-<lb/> tant enfin devant moi, il regarda encore le pa-<lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [55/0075]
parai à dégager ma parole, et à paraître dans
le jardin de l’inspecteur, comme un criminel
devant ses juges. Je descendis sous l’épais ber-
ceau de verdure, auquel on avait donné mon
nom, et où l’on devait m’attendre. Ce jour-là,
la mère vint à moi, le front serein et le coeur
plein d’espérance. Mina était assise, belle et
pâle comme la neige légère qui vient quelque-
fois en automne surprendre les dernières fleurs.
L’inspecteur, une feuille de papier écrite à la
main, se promenait à grands pas; il semblait
se contraindre avec effort: la rougeur et la pâ-
leur se succédaient sur son visage, et sa phy-
sionomie, d’ailleurs peu mobile, trahissait l’agi-
tation de son âme. Il vint à moi, et s’inter-
rompant à diverses reprises, me témoigna le
désir de m’entretenir en particulier. L’allée dans
laquelle il m’invitait à le suivre, conduisait à
une plateforme ouverte et éclairée par le soleil.
Je me laissai tomber, sans lui répondre, sur
un siége qui se trouvait là, et il se fit un
long silence.
L’inspecteur cependant continuait à parcou-
rir le bosquet à pas inégaux et précipités. S’arrê-
tant enfin devant moi, il regarda encore le pa-
Suche im WerkInformationen zum Werk
Download dieses Werks
XML (TEI P5) ·
HTML ·
Text Metadaten zum WerkTEI-Header · CMDI · Dublin Core Ansichten dieser Seite
Voyant Tools ?Language Resource Switchboard?FeedbackSie haben einen Fehler gefunden? Dann können Sie diesen über unsere Qualitätssicherungsplattform DTAQ melden. Kommentar zur DTA-AusgabeDieses Werk wurde im Rahmen des Moduls DTA-Erweiterungen (DTAE) digitalisiert. Weitere Informationen …
|
Insbesondere im Hinblick auf die §§ 86a StGB und 130 StGB wird festgestellt, dass die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte weder in irgendeiner Form propagandistischen Zwecken dienen, oder Werbung für verbotene Organisationen oder Vereinigungen darstellen, oder nationalsozialistische Verbrechen leugnen oder verharmlosen, noch zum Zwecke der Herabwürdigung der Menschenwürde gezeigt werden. Die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte (in Wort und Bild) dienen im Sinne des § 86 StGB Abs. 3 ausschließlich historischen, sozial- oder kulturwissenschaftlichen Forschungszwecken. Ihre Veröffentlichung erfolgt in der Absicht, Wissen zur Anregung der intellektuellen Selbstständigkeit und Verantwortungsbereitschaft des Staatsbürgers zu vermitteln und damit der Förderung seiner Mündigkeit zu dienen.
2007–2024 Deutsches Textarchiv, Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften.
Kontakt: redaktion(at)deutschestextarchiv.de. |