Chamisso, Adelbert von: MERVEILLEUSE HISTOIRE DE PIERRE SCHLÉMIHL. Paris, 1838.papiers sur la maison Thomas John. -- Il faut L'homme en habit gris me regarda encore "Tu es ma bonne, ma chere enfant; tu papiers sur la maison Thomas John. — Il faut L’homme en habit gris me regarda encore «Tu es ma bonne, ma chère enfant; tu <TEI> <text> <body> <div n="1"> <p><pb facs="#f0098" n="74"/> papiers sur la maison Thomas John. — Il faut<lb/> donc qu’il ait beaucoup volé. — Que dis-tu<lb/> là? Il a sagement économisé tandis que d’autres<lb/> jetaient par les fenêtres. — Mais un homme<lb/> qui a porté la livrée! — Sottise! Son ombre<lb/> est exempte de taches — Tu as raison, mais<lb/> cependant .....»</p><lb/> <p>L’homme en habit gris me regarda encore<lb/> en riant. La porte s’ouvrit. Mina parut appuyée<lb/> sur le bras d’une femme-de-chambre. Des lar-<lb/> mes sillonnaient ses joues décolorées. Elle prit<lb/> place dans un fauteuil qu’on lui avait préparé<lb/> sous les tilleuls, et son père s’assit sur une<lb/> chaise à côté d’elle. Il prit sa main, la serra<lb/> tendrement, et lui adressa la parole en adoucis-<lb/> sant le son de sa voix. — Les larmes de Mina<lb/> coulèrent plus abondantes.</p><lb/> <p>«Tu es ma bonne, ma chère enfant; tu<lb/> seras raisonnable; tu ne voudras pas affliger<lb/> ton vieux père, qui ne souhaite que ton bon-<lb/> heur. Je conçois, ma chère fille, que tout ce<lb/> qui vient de se passer t’a fortement affectée;<lb/> tu es échappée comme par miracle à ta ruine.<lb/> Avant que nous eussions découvert l’infamie de<lb/> ce misérable, tu l’aimais, tu l’aimais tendre-<lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [74/0098]
papiers sur la maison Thomas John. — Il faut
donc qu’il ait beaucoup volé. — Que dis-tu
là? Il a sagement économisé tandis que d’autres
jetaient par les fenêtres. — Mais un homme
qui a porté la livrée! — Sottise! Son ombre
est exempte de taches — Tu as raison, mais
cependant .....»
L’homme en habit gris me regarda encore
en riant. La porte s’ouvrit. Mina parut appuyée
sur le bras d’une femme-de-chambre. Des lar-
mes sillonnaient ses joues décolorées. Elle prit
place dans un fauteuil qu’on lui avait préparé
sous les tilleuls, et son père s’assit sur une
chaise à côté d’elle. Il prit sa main, la serra
tendrement, et lui adressa la parole en adoucis-
sant le son de sa voix. — Les larmes de Mina
coulèrent plus abondantes.
«Tu es ma bonne, ma chère enfant; tu
seras raisonnable; tu ne voudras pas affliger
ton vieux père, qui ne souhaite que ton bon-
heur. Je conçois, ma chère fille, que tout ce
qui vient de se passer t’a fortement affectée;
tu es échappée comme par miracle à ta ruine.
Avant que nous eussions découvert l’infamie de
ce misérable, tu l’aimais, tu l’aimais tendre-
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