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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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que j'avais dans ce pays la, pour l'education de mes freres, qui m'y coauterait infiniment meilleur marche qu'en Angleterre et la facilite de nous perfectionner dans la musique et moi et un de mes freres, qui voulait l'apprendre aussi, ce qui aurait ete fort bien, s'il n'avait eu de mauvaise intention. Je me decidais donc de faire le voyage d'Italie, moi, mes trois freres et mon maeitre de musique, ce dernier me promit de me rendre les frais de son voyage. Je crus qu'il etait aventageux a mes progres dans la musique, aux projets que j'avais de faire apprendre la musique a l'un de mes freres, et a l'autre la peinture, d'aller dans ce pays la. J'aurais pu y aller sans consulter mon maeitre de musique d'apres l'arrangement que je croyais avoir fait a Londres avec lui, quand je suis parti pour l'Italie, sans m'etre instruite de ce que contenait ce contrat, et mon maeitre s'etait bien garde de m'en parler et de me donner le moindre soupcon. Il voulait m'avoir en Italie pour executer ses projets, m'y avoir pour profiter de mon enthousiasme pour la musique, et de ma facilite naturelle de preter de l'argent et de m'engager a lui avancer les frais de son voyage, - vous sentez bien, que si j'avais ete instruite de sa friponnerie je n'aurais pas voulu aller plus loin que Paris. Je vous observe que je n'ai pas usee du credit que je lui avais demandee dans l'arrangement que je croyais avoir fait avec lui et d'apres lesquels j'agissais, me trouvant assez d'argent, je le payais toujours regulierement jusqu' a Genes a huit livres par lecon. Quand j'arrivai a Genes il leva le masque, me signifia les choses de son contrat et voulut m'engager malgre moi, pour chanter sur le theatre de Genes. J'etais outree, je consultais d'honorable gens, j'ecrivis a mes amis, j'allais chez des gens de lois, qui me dirent que le contrat etait de nulle validite, a tout egard. Mon maeitre de musique ecrivit partout des horreurs de moi, mais on me connaissait et lui aussi, en consequence tous mes amis me renvoyerent les lettres que je fis valoir contre lui; mon amant meme m'envoya un expres de Londres avec des renseignements,

que j’avais dans ce pays là, pour l’éducation de mes frères, qui m’y coûterait infiniment meilleur marché qu’en Angleterre et la facilité de nous perfectionner dans la musique et moi et un de mes frères, qui voulait l’apprendre aussi, ce qui aurait été fort bien, s’il n’avait eu de mauvaise intention. Je me décidais donc de faire le voyage d’Italie, moi, mes trois frères et mon maître de musique, ce dernier me promit de me rendre les frais de son voyage. Je crus qu’il était aventageux à mes progrès dans la musique, aux projets que j’avais de faire apprendre la musique à l’un de mes frères, et à l’autre la peinture, d’aller dans ce pays là. J’aurais pu y aller sans consulter mon maître de musique d’aprés l’arrangement que je croyais avoir fait à Londres avec lui, quand je suis parti pour l’Italie, sans m’être instruite de ce que contenait ce contrat, et mon maître s’était bien gardé de m’en parler et de me donner le moindre soupçon. Il voulait m’avoir en Italie pour éxécuter ses projets, m’y avoir pour profiter de mon enthousiasme pour la musique, et de ma facilité naturelle de prêter de l’argent et de m’engager à lui avancer les frais de son voyage, – vous sentez bien, que si j’avais été instruite de sa friponnerie je n’aurais pas voulu aller plus loin que Paris. Je vous observe que je n’ai pas usée du credit que je lui avais demandée dans l’arrangement que je croyais avoir fait avec lui et d’après lesquels j’agissais, me trouvant assez d’argent, je le payais toujours regulièrement jusqu’ à Gènes à huit livres par leçon. Quand j’arrivai à Gènes il leva le masque, me signifia les choses de son contrat et voulut m’engager malgré moi, pour chanter sur le théâtre de Gènes. J’étais outrée, je consultais d’honorable gens, j’écrivis à mes amis, j’allais chez des gens de lois, qui me dirent que le contrat était de nulle validité, à tout égard. Mon maître de musique écrivit partout des horreurs de moi, mais on me connaissait et lui aussi, en consequence tous mes amis me renvoyèrent les lettres que je fis valoir contre lui; mon amant même m’envoya un exprès de Londres avec des renseignements,

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[251/0275] que j’avais dans ce pays là, pour l’éducation de mes frères, qui m’y coûterait infiniment meilleur marché qu’en Angleterre et la facilité de nous perfectionner dans la musique et moi et un de mes frères, qui voulait l’apprendre aussi, ce qui aurait été fort bien, s’il n’avait eu de mauvaise intention. Je me décidais donc de faire le voyage d’Italie, moi, mes trois frères et mon maître de musique, ce dernier me promit de me rendre les frais de son voyage. Je crus qu’il était aventageux à mes progrès dans la musique, aux projets que j’avais de faire apprendre la musique à l’un de mes frères, et à l’autre la peinture, d’aller dans ce pays là. J’aurais pu y aller sans consulter mon maître de musique d’aprés l’arrangement que je croyais avoir fait à Londres avec lui, quand je suis parti pour l’Italie, sans m’être instruite de ce que contenait ce contrat, et mon maître s’était bien gardé de m’en parler et de me donner le moindre soupçon. Il voulait m’avoir en Italie pour éxécuter ses projets, m’y avoir pour profiter de mon enthousiasme pour la musique, et de ma facilité naturelle de prêter de l’argent et de m’engager à lui avancer les frais de son voyage, – vous sentez bien, que si j’avais été instruite de sa friponnerie je n’aurais pas voulu aller plus loin que Paris. Je vous observe que je n’ai pas usée du credit que je lui avais demandée dans l’arrangement que je croyais avoir fait avec lui et d’après lesquels j’agissais, me trouvant assez d’argent, je le payais toujours regulièrement jusqu’ à Gènes à huit livres par leçon. Quand j’arrivai à Gènes il leva le masque, me signifia les choses de son contrat et voulut m’engager malgré moi, pour chanter sur le théâtre de Gènes. J’étais outrée, je consultais d’honorable gens, j’écrivis à mes amis, j’allais chez des gens de lois, qui me dirent que le contrat était de nulle validité, à tout égard. Mon maître de musique écrivit partout des horreurs de moi, mais on me connaissait et lui aussi, en consequence tous mes amis me renvoyèrent les lettres que je fis valoir contre lui; mon amant même m’envoya un exprès de Londres avec des renseignements,

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 251. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/275>, abgerufen am 22.11.2024.