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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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avec un extrait de banqueroute de ce maeitre et les conseils d'un avocat, de ce pays la. J'en fus enfin debarassee, mais je perdis les frais de son voyage, qu'il devait me rendre avec deux cent louis que je lui avais avancee pour les lecons, que je croyais qu'il me donnerait a moi et a mon frere a Genes, mais comme cela eclatait d'abord en arrivant, j'envoyais celui de mes freres, qui voulait apprendre la musique a Naples. Le mepris qu'on a pour les chanteurs en Italie, et les desagrements que je venais d'eprouver, me degouterent de la musique pour moi et pour mon frere. Je le fis donc revenir de Naples et ne voulu plus qu'il la continua, car depuis que je m'etais accoutume a l'economie je trouvais que j'avais assez de 8 mille livres de rentes pour moi et ma famille. Cependant nous commencions, moi et mes deux freres a nous ennuyer a Genes. Le troisieme de mes freres etait a Rome, ou j'avais envie de le laisser pour continuer la peinture, mais j'etais indecise si j'irais a Rome, ou si je retournerais en Angleterre, ou enfin dans mon pays. Enfin mes affaires m'appellaient en France car on avait neglige de me payer ma rente de 5 mille livres depuis un terme. Sur ses entrefaits la renomme e m'appris la Revolution francaise, cela me fit une grande impression, surtout la nouvelle qu'il y avait une Assemblee Nationale publique, je me decidais a passer par la France pour me faire payer et pour etre temoin d'un aussi grand spectacle. Je renvoyais un de mes freres a Liege avec l'argent necessaire pour payer la pension, et l'autre je l'emmenais avec moi a Paris. Avant de rien dire relativement a la Revolution francaise, je dois avertir qu'on n'a pas besoin de me recommander d'etre franche, je m'en suis toujours fait un devoir et quelque soit ma situation, il est indigne de moi d'etre infidele a mes principes. Toute ma conduite prouve, que je n'ai jamais cherchee a cacher la moindre de mes actions, et on n'avait pas besoin de m'arreter pour m'en faire rendre compte, un simple ordre de sa majeste aurait suffit, je ne dirai ni plus ni moins ici, que je n'aurais dis chez moi:

avec un extrait de banqueroute de ce maître et les conseils d’un avocat, de ce pays là. J’en fus enfin debarassée, mais je perdis les frais de son voyage, qu’il devait me rendre avec deux cent louis que je lui avais avancée pour les leçons, que je croyais qu’il me donnerait à moi et à mon frère à Gènes, mais comme cela éclatait d’abord en arrivant, j’envoyais celui de mes frères, qui voulait apprendre la musique à Naples. Le mépris qu’on a pour les chanteurs en Italie, et les désagréments que je venais d’éprouver, me degoutèrent de la musique pour moi et pour mon frère. Je le fis donc revenir de Naples et ne voulu plus qu’il la continua, car depuis que je m’étais accoutumé à l’économie je trouvais que j’avais assez de 8 mille livres de rentes pour moi et ma famille. Cependant nous commencions, moi et mes deux frères à nous ennuyer à Gènes. Le troisième de mes frères était à Rome, où j’avais envie de le laisser pour continuer la peinture, mais j’étais indécise si j’irais à Rome, ou si je retournerais en Angleterre, ou enfin dans mon pays. Enfin mes affaires m’appellaient en France car on avait negligé de me payer ma rente de 5 mille livres depuis un terme. Sur ses entrefaits la renommé e m’appris la Revolution française, cela me fit une grande impression, surtout la nouvelle qu’il y avait une Assemblée Nationale publique, je me decidais à passer par la France pour me faire payer et pour être témoin d’un aussi grand spectacle. Je renvoyais un de mes frères à Liège avec l’argent necessaire pour payer la pension, et l’autre je l’emmenais avec moi à Paris. Avant de rien dire relativement à la Révolution française, je dois avertir qu’on n’a pas besoin de me recommander d’être franche, je m’en suis toujours fait un devoir et quelque soit ma situation, il est indigne de moi d’être infidèle à mes principes. Toute ma conduite prouve, que je n’ai jamais cherchée à cacher la moindre de mes actions, et on n’avait pas besoin de m’arrêter pour m’en faire rendre compte, un simple ordre de sa majesté aurait suffit, je ne dirai ni plus ni moins ici, que je n’aurais dis chez moi:

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[252/0276] avec un extrait de banqueroute de ce maître et les conseils d’un avocat, de ce pays là. J’en fus enfin debarassée, mais je perdis les frais de son voyage, qu’il devait me rendre avec deux cent louis que je lui avais avancée pour les leçons, que je croyais qu’il me donnerait à moi et à mon frère à Gènes, mais comme cela éclatait d’abord en arrivant, j’envoyais celui de mes frères, qui voulait apprendre la musique à Naples. Le mépris qu’on a pour les chanteurs en Italie, et les désagréments que je venais d’éprouver, me degoutèrent de la musique pour moi et pour mon frère. Je le fis donc revenir de Naples et ne voulu plus qu’il la continua, car depuis que je m’étais accoutumé à l’économie je trouvais que j’avais assez de 8 mille livres de rentes pour moi et ma famille. Cependant nous commencions, moi et mes deux frères à nous ennuyer à Gènes. Le troisième de mes frères était à Rome, où j’avais envie de le laisser pour continuer la peinture, mais j’étais indécise si j’irais à Rome, ou si je retournerais en Angleterre, ou enfin dans mon pays. Enfin mes affaires m’appellaient en France car on avait negligé de me payer ma rente de 5 mille livres depuis un terme. Sur ses entrefaits la renommé e m’appris la Revolution française, cela me fit une grande impression, surtout la nouvelle qu’il y avait une Assemblée Nationale publique, je me decidais à passer par la France pour me faire payer et pour être témoin d’un aussi grand spectacle. Je renvoyais un de mes frères à Liège avec l’argent necessaire pour payer la pension, et l’autre je l’emmenais avec moi à Paris. Avant de rien dire relativement à la Révolution française, je dois avertir qu’on n’a pas besoin de me recommander d’être franche, je m’en suis toujours fait un devoir et quelque soit ma situation, il est indigne de moi d’être infidèle à mes principes. Toute ma conduite prouve, que je n’ai jamais cherchée à cacher la moindre de mes actions, et on n’avait pas besoin de m’arrêter pour m’en faire rendre compte, un simple ordre de sa majesté aurait suffit, je ne dirai ni plus ni moins ici, que je n’aurais dis chez moi:

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 252. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/276>, abgerufen am 22.11.2024.