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Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.

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salle qu'on nous preta toujours dans le district des cordeliers. Chacun de nous donna 3 livres pour les frais du bois de lumiere et d'autres petits besoins de la societe. D'abord nous n'avions aucun but, nous nous assemblions deux fois par semaine, simplement pour lire les papiers publics, parce que nous etions convenus, que tous les journeaux pour lesquels chacun des membres de la societe serait abonne, qu'ils devaient les apporter a la salle commune, afin que ceux qui n'avaient point le meme avantage, puisse s'instruire sans rien depenser. Cependant notre societe prit enfin une forme, nous arretames, qu'elle se nommerait "Le Club des droits de l'homme", qu'elle surveillerait la conduite publique, qu'elle denoncerait leur prevarications aux tribunaux ou a l'opinion publique, afin qu'il ne puisse substituer leur passion et leur interet personel a la justice. Nous ne devions point souffrir la moindre infraction aux loix, ni le moindre attentat au droit de l'homme et du citoyen, nous ne devions cesser de rappeller aux administrateurs de la justice qu'ils ne sont que de simples citoyens charge de la censure de leur semblable, institues pour s'occuper de leur bien etre, et non de leur fortune particuliere. Voila quel etaient les travaux de cette societe. Nous etions persuades qu'une injustice individuelle ou publique est l'affaire de tout le monde, qu'il n'y a que de malhonnete gens qui disent, que cela ne les regardent point, quand il arrive quelque chose de facheux a leur semblable, que d'ailleur en defendant les droits de ses concitoyens on defent les siens propres. Dans ces principes nous devions precher la confraternite. Les moeurs, la moderation, la justice et toutes les vertues, nous devions defendre l'innocence et la faiblesse opprimee, nous aurions servit d'avocat et fait connaeitre les lois protectrices a ceux dont l'education n'avait point ete assez soignee pour les connaeitre, ni pouvaient se defendre par eux meme. Voila les principes sur lesquels cette societe ete instituee. Selon moi ils etaient fort bons, un pareil etablissement aurait

salle qu’on nous prêta toujours dans le district des cordeliers. Chacun de nous donna 3 livres pour les frais du bois de lumière et d’autres petits besoins de la société. D’abord nous n’avions aucun but, nous nous assemblions deux fois par semaine, simplement pour lire les papiers publics, parce que nous étions convenus, que tous les journeaux pour lesquels chacun des membres de la société serait abonné, qu’ils devaient les apporter à la salle commune, afin que ceux qui n’avaient point le même avantage, puissé s’instruire sans rien dépenser. Cependant notre société prit enfin une formé, nous arretâmes, qu’elle se nommerait „Le Club des droits de l’homme“, qu’elle surveillerait la conduite publique, qu’elle denoncerait leur prévarications aux tribunaux ou à l’opinion publique, afin qu’il ne puisse substituer leur passion et leur interêt personel à la justice. Nous ne devions point souffrir la moindre infraction aux loix, ni le moindre attentat au droit de l’homme et du citoyen, nous ne devions cesser de rappeller aux administrateurs de la justice qu’ils ne sont que de simples citoyens chargé de la censure de leur semblable, institués pour s’occuper de leur bien être, et non de leur fortune particulière. Voilà quel étaient les travaux de cette société. Nous étions persuadés qu’une injustice individuelle ou publique est l’affaire de tout le monde, qu’il n’y a que de malhonnête gens qui disent, que cela ne les regardent point, quand il arrive quelque chose de facheux à leur semblable, que d’ailleur en défendant les droits de ses concitoyens on défent les siens propres. Dans ces principes nous devions prêcher la confraternité. Les moeurs, la modération, la justice et toutes les vertues, nous devions défendre l’innocence et la faiblesse opprimée, nous aurions servit d’avocat et fait connaître les lois protectrices à ceux dont l’éducation n’avait point été assez soignée pour les connaître, ni pouvaient se defendre par eux même. Voilà les principes sur lesquels cette société été instituée. Selon moi ils étaient fort bons, un pareil établissement aurait

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[259/0283] salle qu’on nous prêta toujours dans le district des cordeliers. Chacun de nous donna 3 livres pour les frais du bois de lumière et d’autres petits besoins de la société. D’abord nous n’avions aucun but, nous nous assemblions deux fois par semaine, simplement pour lire les papiers publics, parce que nous étions convenus, que tous les journeaux pour lesquels chacun des membres de la société serait abonné, qu’ils devaient les apporter à la salle commune, afin que ceux qui n’avaient point le même avantage, puissé s’instruire sans rien dépenser. Cependant notre société prit enfin une formé, nous arretâmes, qu’elle se nommerait „Le Club des droits de l’homme“, qu’elle surveillerait la conduite publique, qu’elle denoncerait leur prévarications aux tribunaux ou à l’opinion publique, afin qu’il ne puisse substituer leur passion et leur interêt personel à la justice. Nous ne devions point souffrir la moindre infraction aux loix, ni le moindre attentat au droit de l’homme et du citoyen, nous ne devions cesser de rappeller aux administrateurs de la justice qu’ils ne sont que de simples citoyens chargé de la censure de leur semblable, institués pour s’occuper de leur bien être, et non de leur fortune particulière. Voilà quel étaient les travaux de cette société. Nous étions persuadés qu’une injustice individuelle ou publique est l’affaire de tout le monde, qu’il n’y a que de malhonnête gens qui disent, que cela ne les regardent point, quand il arrive quelque chose de facheux à leur semblable, que d’ailleur en défendant les droits de ses concitoyens on défent les siens propres. Dans ces principes nous devions prêcher la confraternité. Les moeurs, la modération, la justice et toutes les vertues, nous devions défendre l’innocence et la faiblesse opprimée, nous aurions servit d’avocat et fait connaître les lois protectrices à ceux dont l’éducation n’avait point été assez soignée pour les connaître, ni pouvaient se defendre par eux même. Voilà les principes sur lesquels cette société été instituée. Selon moi ils étaient fort bons, un pareil établissement aurait

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Zitationshilfe: Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906, S. 259. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/adler_frauen_1906/283>, abgerufen am 22.11.2024.