Adler, Emma: Die berühmten Frauen der französischen Revolution 1789–1795. Wien, 1906.souscription pour batir une salle pour les representants de la nation, inviter les artistes les plus celebres de l'Europe a concourir pour presenter le plan le plus digne du sujet, que les femmes devaient renoncer a leur diamants, et en general a toutes les superfluitees qu'etaient incompatible avec la liberte et les moeurs, pour les apporter sur l'autel de la patrie. Aider et subvenir au frais de la construction de la salle et par la donner de l'ouvrage a deux cent mille ouvriers qui n'avaient rien a faire. Je dis beaucoup d'autre choses dont je ne me rappelle point. Ma motion fut adoptee. Le jour que les deputes de l'Assemblee Nationale sont alles entendre le Tedeum a la cathedrale de Paris, on m'envoya un billet pour aller voir, mais j'arrivais trop tard, je ne pu percer la foule, plusieurs deputes patriotes m'inviterent a marcher avec eux en procession. L'envie de voir un spectacle aussi interessant, et puis l'honneur d'etre avec les deputes, dans une ceremonie publique, me fit accepter; je marchais toute une rue a cote d'eux, il y en avaient beaucoup qui crierent: "Ho, une femme deputee, c'est singulier!" Quelques pretres aristocratiques, qui s'en apercurent, criaient apres moi, je me retirais d'abord, malgre qu'il y en avaient beaucoup d'autres, qui comme moi marchaient en procession avec les deputes, quoique il ne fussent point deputes, mais ils etaient hommes et apparement que ceux des aristocrates qui criaient apres moi, trouvaient singulier, qu'une femme voulut faire la meme chose. J'avais fais connaissance des meilleurs patriotes du district des cordelliers, et comme la societe qui s'etait d'abord assemblee chez moi, s'etait dissoute, je leur proposais d'en former une nouvelle, ils ne voulurent point parce qu'ils etaient deja engages dans d'autres societes. Cependant Mr. Danton et Mr. Villier, Mr. Bouget et l'auteur du projet du corps des veterans gouterent ma proposition. Nous nous assemblames avec trois ou quatre dont je ne me rappelle point du nom. Chez le dernier, notre societe augmenta de 7 a 8 personnes, alors nous nous assemblames dans une souscription pour bâtir une salle pour les représentants de la nation, inviter les artistes les plus célèbres de l’Europe à concourir pour présenter le plan le plus digne du sujet, que les femmes devaient renoncer à leur diamants, et en général à toutes les superfluitées qu’étaient incompatible avec la liberté et les moeurs, pour les apporter sur l’autel de la patrie. Aider et subvenir au frais de la construction de la salle et par là donner de l’ouvrage à deux cent mille ouvriers qui n’avaient rien à faire. Je dis beaucoup d’autre choses dont je ne me rappelle point. Ma motion fut adoptée. Le jour que les députés de l’Assemblée Nationale sont allés entendre le Tedeum à la cathédrale de Paris, on m’envoya un billet pour aller voir, mais j’arrivais trop tard, je ne pu percer la foule, plusieurs députés patriotes m’invitèrent à marcher avec eux en procession. L’envie de voir un spectacle aussi intéressant, et puis l’honneur d’être avec les députés, dans une cérémonie publique, me fit accepter; je marchais toute une rue à coté d’eux, il y en avaient beaucoup qui crièrent: „Ho, une femme députée, c’est singulier!“ Quelques prêtres aristocratiques, qui s’en aperçurent, criaient après moi, je me retirais d’abord, malgré qu’il y en avaient beaucoup d’autres, qui comme moi marchaient en procession avec les députés, quoique il ne fussent point députés, mais ils étaient hommes et apparement que ceux des aristocrates qui criaient après moi, trouvaient singulier, qu’une femme voulut faire la même chose. J’avais fais connaissance des meilleurs patriotes du district des cordelliers, et comme la société qui s’était d’abord assemblée chez moi, s’était dissoute, je leur proposais d’en former une nouvelle, ils ne voulurent point parce qu’ils étaient déjà engagés dans d’autres sociétés. Cependant Mr. Danton et Mr. Villier, Mr. Bouget et l’auteur du projet du corps des veterans goutèrent ma proposition. Nous nous assemblâmes avec trois ou quatre dont je ne me rappelle point du nom. 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J’avais fais connaissance des meilleurs patriotes du district des cordelliers, et comme la société qui s’était d’abord assemblée chez moi, s’était dissoute, je leur proposais d’en former une nouvelle, ils ne voulurent point parce qu’ils étaient déjà engagés dans d’autres sociétés. Cependant Mr. Danton et Mr. Villier, Mr. Bouget et l’auteur du projet du corps des veterans goutèrent ma proposition. Nous nous assemblâmes avec trois ou quatre dont je ne me rappelle point du nom. Chez le dernier, notre société augmenta de 7 à 8 personnes, alors nous nous assemblâmes dans une </p> </div> </back> </text> </TEI> [258/0282]
souscription pour bâtir une salle pour les représentants de la nation, inviter les artistes les plus célèbres de l’Europe à concourir pour présenter le plan le plus digne du sujet, que les femmes devaient renoncer à leur diamants, et en général à toutes les superfluitées qu’étaient incompatible avec la liberté et les moeurs, pour les apporter sur l’autel de la patrie. Aider et subvenir au frais de la construction de la salle et par là donner de l’ouvrage à deux cent mille ouvriers qui n’avaient rien à faire. Je dis beaucoup d’autre choses dont je ne me rappelle point. Ma motion fut adoptée.
Le jour que les députés de l’Assemblée Nationale sont allés entendre le Tedeum à la cathédrale de Paris, on m’envoya un billet pour aller voir, mais j’arrivais trop tard, je ne pu percer la foule, plusieurs députés patriotes m’invitèrent à marcher avec eux en procession. L’envie de voir un spectacle aussi intéressant, et puis l’honneur d’être avec les députés, dans une cérémonie publique, me fit accepter; je marchais toute une rue à coté d’eux, il y en avaient beaucoup qui crièrent: „Ho, une femme députée, c’est singulier!“ Quelques prêtres aristocratiques, qui s’en aperçurent, criaient après moi, je me retirais d’abord, malgré qu’il y en avaient beaucoup d’autres, qui comme moi marchaient en procession avec les députés, quoique il ne fussent point députés, mais ils étaient hommes et apparement que ceux des aristocrates qui criaient après moi, trouvaient singulier, qu’une femme voulut faire la même chose. J’avais fais connaissance des meilleurs patriotes du district des cordelliers, et comme la société qui s’était d’abord assemblée chez moi, s’était dissoute, je leur proposais d’en former une nouvelle, ils ne voulurent point parce qu’ils étaient déjà engagés dans d’autres sociétés. Cependant Mr. Danton et Mr. Villier, Mr. Bouget et l’auteur du projet du corps des veterans goutèrent ma proposition. Nous nous assemblâmes avec trois ou quatre dont je ne me rappelle point du nom. Chez le dernier, notre société augmenta de 7 à 8 personnes, alors nous nous assemblâmes dans une
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