Tel qu'un Monarque au sein de son Empire, Cet Astre souverain agit de toutes parts; Sur tout ce, qui se meut, & vegete, & respire, Par un juste partage il porte ses regards.
Pouvoit-il occuper, que le Centre du Monde? C' est-la, que sa chaleur doit avoir son foyer. C' est de-la, qu'il doit envoyer Les rayons embrasez, qui percent a la ronde. La se tournant sur soi, ses prompts elancemens, Ses efforts resserrer, ses vifs bouillonnemens, Jettent de tous cotez l'ardeur feconde & pure, Qu'il fait sentir a toute la Nature.
Mais cette source enfin de flame & de clarte, Souvent ne garde pas toute sa purete, Nous voyons sur sont front tourner plus d'une tache; Et le terme regle, qui les montre, ou les cache, Nous prouve, que cet Astre a chacun de ces tours Employe environ trente jours.
Par sa chaleur, par sa lumiere, Il est semblable au feu parmi nous allume. Quelques Sages pensoient, qu'il seroit consume En versant tant de feux dans sa vaste Carriere, Sans l' humide Aliment des Vapeurs exprime, Qui l' entretient toujours dans sa force premiere.
Mais
Du Soleil, des Planetes, du Firmament.
Tel qu’un Monarque au ſein de ſon Empire, Cet Aſtre ſouverain agit de toutes parts; Sur tout ce, qui ſe meut, & vegete, & reſpire, Par un juſte partage il porte ſes regards.
Pouvoit-il occuper, que le Centre du Monde? C’ eſt-là, que ſa chaleur doit avoir ſon foyer. C’ eſt de-là, qu’il doit envoyer Les rayons embraſez, qui percent à la ronde. Là ſe tournant ſur ſoi, ſes prompts élancemens, Ses efforts reſſerrer, ſes vifs bouillonnemens, Jettent de tous côtez l’ardeur féconde & pure, Qu’il fait ſentir à toute la Nature.
Mais cette ſource enfin de flame & de clarté, Souvent ne garde pas toute ſa pureté, Nous voyons ſur ſont front tourner plus d’une tache; Et le terme reglé, qui les montre, ou les cache, Nous prouve, que cet Aſtre à chacun de ces tours Employe environ trente jours.
Par ſa chaleur, par ſa lumiere, Il eſt ſemblable au feu parmi nous allumé. Quelques Sages penſoient, qu’il ſeroit conſumé En verſant tant de feux dans ſa vaſte Carriere, Sans l’ humide Aliment des Vapeurs exprimé, Qui l’ entretient toujours dans ſa force premiere.
Mais
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Du Soleil, des Planetes, du Firmament.
Tel qu’un Monarque au ſein de ſon Empire,
Cet Aſtre ſouverain agit de toutes parts;
Sur tout ce, qui ſe meut, & vegete, & reſpire,
Par un juſte partage il porte ſes regards.
Pouvoit-il occuper, que le Centre du Monde?
C’ eſt-là, que ſa chaleur doit avoir ſon foyer.
C’ eſt de-là, qu’il doit envoyer
Les rayons embraſez, qui percent à la ronde.
Là ſe tournant ſur ſoi, ſes prompts élancemens,
Ses efforts reſſerrer, ſes vifs bouillonnemens,
Jettent de tous côtez l’ardeur féconde & pure,
Qu’il fait ſentir à toute la Nature.
Mais cette ſource enfin de flame & de clarté,
Souvent ne garde pas toute ſa pureté,
Nous voyons ſur ſont front tourner plus d’une tache;
Et le terme reglé, qui les montre, ou les cache,
Nous prouve, que cet Aſtre à chacun de ces tours
Employe environ trente jours.
Par ſa chaleur, par ſa lumiere,
Il eſt ſemblable au feu parmi nous allumé.
Quelques Sages penſoient, qu’il ſeroit conſumé
En verſant tant de feux dans ſa vaſte Carriere,
Sans l’ humide Aliment des Vapeurs exprimé,
Qui l’ entretient toujours dans ſa force premiere.
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Brockes, Barthold Heinrich: Herrn B. H. Brockes, [...] verdeutschte Grund-Sätze der Welt-Weisheit, des Herrn Abts Genest. Bd. 3. 2. Aufl. Hamburg, 1730, S. 190. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/brockes_vergnuegen03_1730/220>, abgerufen am 18.07.2024.
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