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Günther, Karl Gottlob: Europäisches Völkerrecht in Friedenszeiten nach Vernunft, Verträgen und Herkommen mit Anwendung auf die teutschen Reichsstände. Bd. 2. Altenburg, 1792.

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Von d. Rechten der Nazionen gegen einander
1. Article du traite de 1763. confirme de la maniere
la plus precise et la plus solemnelle les obligations
que le droit naturel impose a toutes les nations qui
se reconnoissent mutuellement pour amis. -- Si la
France s'etoit propose de remplir ses devoirs, il lui
etoit impossible de les meconnoitre, l'esprit aussi
bien, que la lettre du traite de Paris lui imposent
l'obligation de fermer ses ports aux vaisseaux des
Americains, d'intredire a ses sujets tout commerce
avec ce peuple rebelle et de ne point accorder son
secours ni sa protection aux ennemis domestiques
d'vne couronne a la quelle elle avoit jure vne amitie
sincere et inviolable. Il suffit ici de remarquer, que
la France ne peut se prevaloir de l'injustice qu'elle
reproche a la Cour de Londres [par rapport a la con-
duite de la reine Elisabeth a l'egard des Pays-bas]
sans introduire dans la jurisprudence de l'Europe
des maximes aussi nouvelles qu'elles seroient sausses
et dangereuses; sans supposer, que les disputes qui
s'elevent au sein d'vn etat independent et souverain,
sont soumises a la jurisdiction d'vn prince etranger,
et que ce prince peut evoquer a son tribunal ses allies
et leurs sujets revoltes pour justifier la conduite du
peuple qui s'est affranchi des devoirs de l'obeissance
legitime. Les Ministres du Roi Tres-Chretien
s'appercevront peut-etre vn jour, que l'ambition
les a fait oublier les interets et les droits de tous les
Souverains!!!

Die französischen Gegenerinnerungen gingen dahin:
Sa Majeste fit connoitre sans detour au roi d'Angle-
terre, qu'elle n'etoit ni pretendoit etre le juge de
la querelle avec ses anciennes Colonies et que ce
n'etoit point a Elle a la venger; que par conse-
quent rien ne lui imposoit l'obligation de traiter les
Americains comme des Rebelles; de leur fermer les

Von d. Rechten der Nazionen gegen einander
1. Article du traité de 1763. confirme de la manière
la plus préciſe et la plus ſolemnelle les obligations
que le droit naturel impoſe à toutes les nations qui
ſe reconnoiſſent mutuellement pour amis. — Si la
France ſ’étoit propoſé de remplir ſes devoirs, il lui
étoit impoſſible de les meconnoitre, l’eſprit auſſi
bien, que la lettre du traité de Paris lui impoſent
l’obligation de fermer ſes ports aux vaiſſeaux des
Americains, d’intredire à ſes ſujets tout commerce
avec ce peuple rebelle et de ne point accorder ſon
ſecours ni ſa protection aux ennemis domeſtiques
d’vne couronne à la quelle elle avoit juré vne amitié
ſincère et inviolable. Il ſuffit ici de remarquer, que
la France ne peut ſe prevaloir de l’injuſtice qu’elle
reproche à la Cour de Londres [par rapport à la con-
duite de la reine Eliſabeth à l’égard des Pays-bas]
ſans introduire dans la jurisprudence de l’Europe
des maximes auſſi nouvelles qu’elles ſeroient ſauſſes
et dangereuſes; ſans ſuppoſer, que les diſputes qui
ſ’élèvent au ſein d’vn état indépendent et ſouverain,
ſont ſoumiſes à la jurisdiction d’vn prince étranger,
et que ce prince peut évoquer à ſon tribunal ſes alliés
et leurs ſujets revoltés pour juſtifier la conduite du
peuple qui ſ’eſt affranchi des devoirs de l’obeiſſance
legitime. Les Miniſtres du Roi Très-Chretien
ſ’appercevront peut-être vn jour, que l’ambition
les a fait oublier les intérêts et les droits de tous les
Souverains!!!

Die franzoͤſiſchen Gegenerinnerungen gingen dahin:
Sa Majeſté fit connoitre ſans detour au roi d’Angle-
terre, qu’elle n’étoit ni prétendoit être le juge de
la querelle avec ſes anciennes Colonies et que ce
n’étoit point à Elle â la venger; que par conſe-
quent rien ne lui impoſoit l’obligation de traiter les
Americains comme des Rebelles; de leur fermer les

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[280/0294] Von d. Rechten der Nazionen gegen einander a] 1. Article du traité de 1763. confirme de la manière la plus préciſe et la plus ſolemnelle les obligations que le droit naturel impoſe à toutes les nations qui ſe reconnoiſſent mutuellement pour amis. — Si la France ſ’étoit propoſé de remplir ſes devoirs, il lui étoit impoſſible de les meconnoitre, l’eſprit auſſi bien, que la lettre du traité de Paris lui impoſent l’obligation de fermer ſes ports aux vaiſſeaux des Americains, d’intredire à ſes ſujets tout commerce avec ce peuple rebelle et de ne point accorder ſon ſecours ni ſa protection aux ennemis domeſtiques d’vne couronne à la quelle elle avoit juré vne amitié ſincère et inviolable. Il ſuffit ici de remarquer, que la France ne peut ſe prevaloir de l’injuſtice qu’elle reproche à la Cour de Londres [par rapport à la con- duite de la reine Eliſabeth à l’égard des Pays-bas] ſans introduire dans la jurisprudence de l’Europe des maximes auſſi nouvelles qu’elles ſeroient ſauſſes et dangereuſes; ſans ſuppoſer, que les diſputes qui ſ’élèvent au ſein d’vn état indépendent et ſouverain, ſont ſoumiſes à la jurisdiction d’vn prince étranger, et que ce prince peut évoquer à ſon tribunal ſes alliés et leurs ſujets revoltés pour juſtifier la conduite du peuple qui ſ’eſt affranchi des devoirs de l’obeiſſance legitime. Les Miniſtres du Roi Très-Chretien ſ’appercevront peut-être vn jour, que l’ambition les a fait oublier les intérêts et les droits de tous les Souverains!!! Die franzoͤſiſchen Gegenerinnerungen gingen dahin: Sa Majeſté fit connoitre ſans detour au roi d’Angle- terre, qu’elle n’étoit ni prétendoit être le juge de la querelle avec ſes anciennes Colonies et que ce n’étoit point à Elle â la venger; que par conſe- quent rien ne lui impoſoit l’obligation de traiter les Americains comme des Rebelles; de leur fermer les ports

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Zitationshilfe: Günther, Karl Gottlob: Europäisches Völkerrecht in Friedenszeiten nach Vernunft, Verträgen und Herkommen mit Anwendung auf die teutschen Reichsstände. Bd. 2. Altenburg, 1792, S. 280. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/guenther_voelkerrecht02_1792/294>, abgerufen am 24.11.2024.