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Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 168, Hamburg, 20. Oktober 1812.

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d'un chretien, se rendit la veille de son de-
part pour les armees, a l'eglise metropoli-
taine de Kazan, pour y implorer l'aide du
Tres-Haut. Apres le Te Deum, l'archi-pretre
remit a ce grand capitaine des guerriers de
la Russie une sainte croix et l'aspergea de
la sainte eau benite. Apres quoi, il lui fit
hommage d'une belle image de Notre-Dame de
Kazan, enrichie d'ornemens en or. L'homme
celebre, penetre de la foi ayant recu cette
sainte offrande, la suspendit a son cou, en
implorant avec beaucoup de ferveur la be-
nediction du Tout-Puissant. Cependant le
temple se remplissait d'une foule immense
de peuple qui, versant des larmes de joie et
d'attendrissement, benissait ce heros pret a
partir. Tous elevaient avec veneration vers
le ciel leurs voeux et leurs benedictions pour
le monarque sacre qui daigne confier la con-
duite des braves guerriers de la Russie a ce
grand-homme si experimente dans l'art de
la guerre, et vrai fils de la patrie. Tous les
coeurs etaient pleins d'une ferme confiance
dans les armes russes.

Bulletin du gouverneur-general de Moscou.

S. A. S. le prince Kutusoff, afin de se
reunir plus tot aux troupes qui allaient le re-
joindre, a quitte Mojaisk pour venir occuper
un endroit fortifie, ou il est probable que
l'ennemi ne se presentera pas de si tot. On
va envoyer un prince 48 canons avec des mu-
nitions. Il dit qu'il defendra Moscou jusqu'a
la derneire goutte de son sang, et qu'il est
pret a se battre meme dans les rues de cette
ville. On a ferme les tribunaux; mais que
cela ne vous inquiete point, mes amis, il faut
mettre les affaires en ordre. Nous n'avons
pas besoin de tribunaux pour faire le proces
au scelerat; si cependant ils me devenanient
necessaires, je prendrais des jeunes gens de
la ville et de la campagne. Dans deux ou
trois jours je donnerai le signal. Armez-vous
bien de haches et de piques, et si vous vou-
lez faire mieux, prenez des fourches a trois
dents. Le Francais n'est pas plus lourd
qu'une gerbe de ble. Demain j'irai voir les
blesses a l'hopital Sainte-Catherine; j'y ferai
dire une messe et benir l'eau bour leur
prompte guerison. Pour moi je me porte
bien; j'avais mal a un oeil, mais maintenant
je peux tres-bien voir des deux.

Signe: Comte Rastopschin.

On savait depuis long-tems combien les
Russes trahissaient la verite sans aucune es-
pece de menagement dans leurs relations offi-
cielles; mais ils n'avaient jamais ete aussi
loin qu'ils viennent de le faire dans la rela-
tion publiee par la Gazette de Saint-Peters-
bourg du 13 Septembre, de la grande bataille
de la Moskwa. Nous venons de recevoir
cette piece vraiement curieuse, et nous nous
empressons de la mettre sous les yeux de nos
lecteurs.

[Spaltenumbruch]

Kutusow, begab sich, den Pflichten eines Christen
gemäß, am Tage vor seiner Abreise zu den Ar-
meen, nach der Metropolitan-Kirche von Kasan,
um daselbst den Beystand des Allerhöchsten anzu-
stehen. Nach dem Te Deum übergab der Erz-
priester diesem großen Feldherrn der Rußischen
Krieger ein heiliges Kreuz, und besprengte es mit
Weihwasser. Hierauf verehrte er ihm ein schönes
Bild der heiligen Mutter von Kasan mit goldnen
Zierrathen besetzt. Von dem Glauben durchdrun-
gen, empfieng dieser berühmte Mann dieses heilige
Opfer, hieng es um seinen Hals und flehte in-
brünstig um den Segen des Allmächtigen. Jn-
dessen füllte sich die Kirche mit einer unendlichen
Menge Menschen, welche Thränen der Freude und
Rührung vergossen und den Helden segneten, der
im Begriff stand, abzureisen. Alle erhoben vereh-
rungsvoll ihre Wünsche und Segnungen zum Him-
mel für den Monarchen, der geruhet hat, die Lei-
tung der braven Krieger Rußlands, diesem großen,
in der Kriegskunst so erfahrnen Manne und wah-
ren Sohne Rußlands anzuvertrauen. Aller Her-
zen voll festen Zutrauens auf die Rußischen Waffen.

Bulletin über die Schlacht an der Moskwa.

S. D. der Fürst Kutusoff hat, um sich desto
eher mit den zu ihm stoßenden Truppen vereinigen
zu können und eine feste Stellung da zu nehmen,
wo es wahrscheinlich ist, daß der Feind nicht so
leicht hinkommen wird, Mojaisk verlassen. Man
wird dem Fürsten 48 Kanonen schicken. Er sagt,
er werde Moskwa bis auf den letzten Blutstropfen
vertheidigen, und sey entschlossen, sich selbst in den
Straßen von Moskwa zu schlagen. Die Gerichts-
höfe sind geschlossen; aber meine Freunde, laßt
euch das nicht beunruhigen. Wir brauchen keine
Gerichtshöfe, um dem Bösewicht den Prozeß zu
machen; sollte ich dennoch deren bedürfen, so würde
ich dazu junge Leute aus der Stadt und vom Lande
nehmen. Jn zwey oder drey Tagen werde ich das
Signal geben. Dann bewaffnet euch mit Hacken
und Piken, oder wollt ihr noch besser th[un], so
nehmt Heugabeln mit drey Zacken. Ein Franzose
ist nicht schwerer als eine Korngarbe. Morgen
will ich die Verwunderen in dem St. Catharinen-
Hospital besuchen, daselbst eine Messe lesen und zu
ihrer schnelleren Heilung das Wasser weihen lassen.
Was mich anlangt, so befinde ich mich wohl; ich litt
etwas an einem Auge; aber jetzt sehe ich wieder
recht gut mit beyden.

Unterz. Graf Rastopschin.

Seit langer Zeit wußte man, wie sehr die Russen
die Wahrheit ohne alle Schonung in ihren officiel-
len Berichten verletzen; allein sie giengen nie so
weit, als wie sie es in dem Bericht gethan haben,
der in der Petersburger Hofzeitung vom 13ten
September über die große Schlacht an der Moskwa
bekannt gemacht worden. Wir haben diese sonder-
bare Piece erhalten, und eilen, sie unsern Lesern
vorzulegen:

[Spaltenumbruch]

d’un chrétien, se rendit la veille de son dé-
part pour les armées, à l’église métropoli-
taine de Kazan, pour y implorer l’aide du
Très-Haut. Après le Te Deum, l’archi-prêtre
remit à ce grand capitaine des guerriers de
la Russie une sainte croix et l’aspergea de
la sainte eau bénite. Après quoi, il lui fit
hommage d’une belle image de Notre-Dame de
Kazan, enrichie d’ornemens en or. L’homme
célèbre, pénétré de la foi ayant reçu cette
sainte offrande, la suspendit à son cou, en
implorant avec beaucoup de ferveur la bé-
nédiction du Tout-Puissant. Cependant le
temple se remplissait d’une foule immense
de peuple qui, versant des larmes de joie et
d’attendrissement, bénissait ce héros prêt à
partir. Tous élevaient avec vénération vers
le ciel leurs voeux et leurs bénédictions pour
le monarque sacré qui daigné confier la con-
duite des braves guerriers de la Russie à ce
grand-homme si expérimenté dans l’art de
la guerre, et vrai fils de la patrie. Tous les
coeurs étaient pleins d’une ferme confiance
dans les armes russes.

Bulletin du gouverneur-général de Moscou.

S. A. S. le prince Kutusoff, afin de se
réunir plus tôt aux troupes qui allaient le re-
joindre, a quitté Mojaisk pour venir occuper
un endroit fortifié, où il est probable que
l’ennemi ne se présentera pas de si tôt. On
va envoyer un prince 48 canons avec des mu-
nitions. Il dit qu’il défendra Moscou jusqu’à
la dernèire goutte de son sang, et qu’il est
prêt à se battre même dans les rues de cette
ville. On a fermé les tribunaux; mais que
cela ne vous inquiéte point, mes amis, il faut
mettre les affaires en ordre. Nous n’avons
pas besoin de tribunaux pour faire le procès
au scélérat; si cependant ils me devenanient
nécessaires, je prendrais des jeunes gens de
la ville et de la campagne. Dans deux ou
trois jours je donnerai le signal. Armez-vous
bien de haches et de piques, et si vous vou-
lez faire mieux, prenez des fourches à trois
dents. Le Français n’est pas plus lourd
qu’une gerbe de blé. Demain j’irai voir les
blessés à l’hôpital Sainte-Catherine; j’y ferai
dire une messe et bénir l’eau bour leur
prompte guérison. Pour moi je me porte
bien; j’avais mal à un oeil, mais maintenant
je peux très-bien voir des deux.

Signé: Comte Rastopschin.

On savait depuis long-tems combien les
Russes trahissaient la verité sans aucune es-
pèce de ménagement dans leurs relations offi-
cielles; mais ils n’avaient jamais été aussi
loin qu’ils viennent de le faire dans la rela-
tion publiée par la Gazette de Saint-Peters-
bourg du 13 Septembre, de la grande bataille
de la Moskwa. Nous venons de recevoir
cette piece vraiement curieuse, et nous nous
empressons de la mettre sous les yeux de nos
lecteurs.

[Spaltenumbruch]

Kutuſow, begab ſich, den Pflichten eines Chriſten
gemaͤß, am Tage vor ſeiner Abreiſe zu den Ar-
meen, nach der Metropolitan-Kirche von Kaſan,
um daſelbſt den Beyſtand des Allerhoͤchſten anzu-
ſtehen. Nach dem Te Deum uͤbergab der Erz-
prieſter dieſem großen Feldherrn der Rußiſchen
Krieger ein heiliges Kreuz, und beſprengte es mit
Weihwaſſer. Hierauf verehrte er ihm ein ſchoͤnes
Bild der heiligen Mutter von Kaſan mit goldnen
Zierrathen beſetzt. Von dem Glauben durchdrun-
gen, empfieng dieſer beruͤhmte Mann dieſes heilige
Opfer, hieng es um ſeinen Hals und flehte in-
bruͤnſtig um den Segen des Allmaͤchtigen. Jn-
deſſen fuͤllte ſich die Kirche mit einer unendlichen
Menge Menſchen, welche Thraͤnen der Freude und
Ruͤhrung vergoſſen und den Helden ſegneten, der
im Begriff ſtand, abzureiſen. Alle erhoben vereh-
rungsvoll ihre Wuͤnſche und Segnungen zum Him-
mel fuͤr den Monarchen, der geruhet hat, die Lei-
tung der braven Krieger Rußlands, dieſem großen,
in der Kriegskunſt ſo erfahrnen Manne und wah-
ren Sohne Rußlands anzuvertrauen. Aller Her-
zen voll feſten Zutrauens auf die Rußiſchen Waffen.

Bulletin uͤber die Schlacht an der Moskwa.

S. D. der Fuͤrſt Kutuſoff hat, um ſich deſto
eher mit den zu ihm ſtoßenden Truppen vereinigen
zu koͤnnen und eine feſte Stellung da zu nehmen,
wo es wahrſcheinlich iſt, daß der Feind nicht ſo
leicht hinkommen wird, Mojaisk verlaſſen. Man
wird dem Fuͤrſten 48 Kanonen ſchicken. Er ſagt,
er werde Moskwa bis auf den letzten Blutstropfen
vertheidigen, und ſey entſchloſſen, ſich ſelbſt in den
Straßen von Moskwa zu ſchlagen. Die Gerichts-
hoͤfe ſind geſchloſſen; aber meine Freunde, laßt
euch das nicht beunruhigen. Wir brauchen keine
Gerichtshoͤfe, um dem Boͤſewicht den Prozeß zu
machen; ſollte ich dennoch deren beduͤrfen, ſo wuͤrde
ich dazu junge Leute aus der Stadt und vom Lande
nehmen. Jn zwey oder drey Tagen werde ich das
Signal geben. Dann bewaffnet euch mit Hacken
und Piken, oder wollt ihr noch beſſer th[un], ſo
nehmt Heugabeln mit drey Zacken. Ein Franzoſe
iſt nicht ſchwerer als eine Korngarbe. Morgen
will ich die Verwunderen in dem St. Catharinen-
Hoſpital beſuchen, daſelbſt eine Meſſe leſen und zu
ihrer ſchnelleren Heilung das Waſſer weihen laſſen.
Was mich anlangt, ſo befinde ich mich wohl; ich litt
etwas an einem Auge; aber jetzt ſehe ich wieder
recht gut mit beyden.

Unterz. Graf Raſtopſchin.

Seit langer Zeit wußte man, wie ſehr die Ruſſen
die Wahrheit ohne alle Schonung in ihren officiel-
len Berichten verletzen; allein ſie giengen nie ſo
weit, als wie ſie es in dem Bericht gethan haben,
der in der Petersburger Hofzeitung vom 13ten
September uͤber die große Schlacht an der Moskwa
bekannt gemacht worden. Wir haben dieſe ſonder-
bare Piece erhalten, und eilen, ſie unſern Leſern
vorzulegen:

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[[3]/0003] d’un chrétien, se rendit la veille de son dé- part pour les armées, à l’église métropoli- taine de Kazan, pour y implorer l’aide du Très-Haut. Après le Te Deum, l’archi-prêtre remit à ce grand capitaine des guerriers de la Russie une sainte croix et l’aspergea de la sainte eau bénite. Après quoi, il lui fit hommage d’une belle image de Notre-Dame de Kazan, enrichie d’ornemens en or. L’homme célèbre, pénétré de la foi ayant reçu cette sainte offrande, la suspendit à son cou, en implorant avec beaucoup de ferveur la bé- nédiction du Tout-Puissant. Cependant le temple se remplissait d’une foule immense de peuple qui, versant des larmes de joie et d’attendrissement, bénissait ce héros prêt à partir. Tous élevaient avec vénération vers le ciel leurs voeux et leurs bénédictions pour le monarque sacré qui daigné confier la con- duite des braves guerriers de la Russie à ce grand-homme si expérimenté dans l’art de la guerre, et vrai fils de la patrie. Tous les coeurs étaient pleins d’une ferme confiance dans les armes russes. Bulletin du gouverneur-général de Moscou. S. A. S. le prince Kutusoff, afin de se réunir plus tôt aux troupes qui allaient le re- joindre, a quitté Mojaisk pour venir occuper un endroit fortifié, où il est probable que l’ennemi ne se présentera pas de si tôt. On va envoyer un prince 48 canons avec des mu- nitions. Il dit qu’il défendra Moscou jusqu’à la dernèire goutte de son sang, et qu’il est prêt à se battre même dans les rues de cette ville. On a fermé les tribunaux; mais que cela ne vous inquiéte point, mes amis, il faut mettre les affaires en ordre. Nous n’avons pas besoin de tribunaux pour faire le procès au scélérat; si cependant ils me devenanient nécessaires, je prendrais des jeunes gens de la ville et de la campagne. Dans deux ou trois jours je donnerai le signal. Armez-vous bien de haches et de piques, et si vous vou- lez faire mieux, prenez des fourches à trois dents. Le Français n’est pas plus lourd qu’une gerbe de blé. Demain j’irai voir les blessés à l’hôpital Sainte-Catherine; j’y ferai dire une messe et bénir l’eau bour leur prompte guérison. Pour moi je me porte bien; j’avais mal à un oeil, mais maintenant je peux très-bien voir des deux. Signé: Comte Rastopschin. Moscou, 30 Août (11 Septembre) 1812. Copenhague, le 29 Septembre. On savait depuis long-tems combien les Russes trahissaient la verité sans aucune es- pèce de ménagement dans leurs relations offi- cielles; mais ils n’avaient jamais été aussi loin qu’ils viennent de le faire dans la rela- tion publiée par la Gazette de Saint-Peters- bourg du 13 Septembre, de la grande bataille de la Moskwa. Nous venons de recevoir cette piece vraiement curieuse, et nous nous empressons de la mettre sous les yeux de nos lecteurs. Kutuſow, begab ſich, den Pflichten eines Chriſten gemaͤß, am Tage vor ſeiner Abreiſe zu den Ar- meen, nach der Metropolitan-Kirche von Kaſan, um daſelbſt den Beyſtand des Allerhoͤchſten anzu- ſtehen. Nach dem Te Deum uͤbergab der Erz- prieſter dieſem großen Feldherrn der Rußiſchen Krieger ein heiliges Kreuz, und beſprengte es mit Weihwaſſer. Hierauf verehrte er ihm ein ſchoͤnes Bild der heiligen Mutter von Kaſan mit goldnen Zierrathen beſetzt. Von dem Glauben durchdrun- gen, empfieng dieſer beruͤhmte Mann dieſes heilige Opfer, hieng es um ſeinen Hals und flehte in- bruͤnſtig um den Segen des Allmaͤchtigen. Jn- deſſen fuͤllte ſich die Kirche mit einer unendlichen Menge Menſchen, welche Thraͤnen der Freude und Ruͤhrung vergoſſen und den Helden ſegneten, der im Begriff ſtand, abzureiſen. Alle erhoben vereh- rungsvoll ihre Wuͤnſche und Segnungen zum Him- mel fuͤr den Monarchen, der geruhet hat, die Lei- tung der braven Krieger Rußlands, dieſem großen, in der Kriegskunſt ſo erfahrnen Manne und wah- ren Sohne Rußlands anzuvertrauen. Aller Her- zen voll feſten Zutrauens auf die Rußiſchen Waffen. Bulletin uͤber die Schlacht an der Moskwa. S. D. der Fuͤrſt Kutuſoff hat, um ſich deſto eher mit den zu ihm ſtoßenden Truppen vereinigen zu koͤnnen und eine feſte Stellung da zu nehmen, wo es wahrſcheinlich iſt, daß der Feind nicht ſo leicht hinkommen wird, Mojaisk verlaſſen. Man wird dem Fuͤrſten 48 Kanonen ſchicken. Er ſagt, er werde Moskwa bis auf den letzten Blutstropfen vertheidigen, und ſey entſchloſſen, ſich ſelbſt in den Straßen von Moskwa zu ſchlagen. Die Gerichts- hoͤfe ſind geſchloſſen; aber meine Freunde, laßt euch das nicht beunruhigen. Wir brauchen keine Gerichtshoͤfe, um dem Boͤſewicht den Prozeß zu machen; ſollte ich dennoch deren beduͤrfen, ſo wuͤrde ich dazu junge Leute aus der Stadt und vom Lande nehmen. Jn zwey oder drey Tagen werde ich das Signal geben. Dann bewaffnet euch mit Hacken und Piken, oder wollt ihr noch beſſer thun, ſo nehmt Heugabeln mit drey Zacken. Ein Franzoſe iſt nicht ſchwerer als eine Korngarbe. Morgen will ich die Verwunderen in dem St. Catharinen- Hoſpital beſuchen, daſelbſt eine Meſſe leſen und zu ihrer ſchnelleren Heilung das Waſſer weihen laſſen. Was mich anlangt, ſo befinde ich mich wohl; ich litt etwas an einem Auge; aber jetzt ſehe ich wieder recht gut mit beyden. Unterz. Graf Raſtopſchin. Moskwa, den 30ſten Auguſt (11ten Sept.) 1812. Copenhagen, den 29 September. Seit langer Zeit wußte man, wie ſehr die Ruſſen die Wahrheit ohne alle Schonung in ihren officiel- len Berichten verletzen; allein ſie giengen nie ſo weit, als wie ſie es in dem Bericht gethan haben, der in der Petersburger Hofzeitung vom 13ten September uͤber die große Schlacht an der Moskwa bekannt gemacht worden. Wir haben dieſe ſonder- bare Piece erhalten, und eilen, ſie unſern Leſern vorzulegen:

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Dieses Werk wurde im Rahmen des Moduls DTA-Erweiterungen (DTAE) digitalisiert. Weitere Informationen …

Britt-Marie Schuster, Manuel Wille, Arnika Lutz: Bereitstellung der Texttranskription. (2014-07-28T10:00:34Z) Bitte beachten Sie, dass die aktuelle Transkription (und Textauszeichnung) mittlerweile nicht mehr dem Stand zum Zeitpunkt der Übernahme des Werkes in das DTA entsprechen muss.

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Die Ausgabe enthält französischsprachige Artikel.




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Zitationshilfe: Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 168, Hamburg, 20. Oktober 1812, S. [3]. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1682010_1812/3>, abgerufen am 21.11.2024.