Anmelden (DTAQ) DWDS     dlexDB     CLARIN-D

Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 177, Hamburg, 5. November 1813.

Bild:
<< vorherige Seite
[Spaltenumbruch]

M. le comte de Marshall, envoye extraordi-
naire et ministre plenipotentiaire de S. A. R.
notre grand-duc pres la cour de Vienne, est
de retour ici depuis quelques jours.


Pieces officielles.
(Suite. Voir le dernier Nro.)

Ici a commence une conversation que le
ministre a prolongee au-dela de deux heures,
et qui, je crois, a ete motivee par les der-
nieres depeches de M. de Bubna, dont le
ministre m'avait fait lecture la veille. Il se-
rait inutile de suivre cet entretien dans tous
ses details; je me borne a presenter ici le
point de vue sous lequel le comte de Metter-
nich considere la situation actuelle des choses.

Le ministre a commence par me repeter
qu'il ne cherchait qu'a etablir de plus en plus
une confiance et un accord complet entre les
deux cabinets. Entrant ensuite en matiere, il
m'a dit que l'idee d'une mediation armee avait
pu causer momentanement quelque surprise a
Paris; mais que ce mot de mediation, dont on
connaissait parfaitement la valeur dans le ca-
binet de Vienne, n'avait jamais ete prononce
ici; que l'on avait meme defendu a M. le
comte de Bubna et a M. de Floret d'employer
ce mot; que nous nous en etions servis les
premiers; qu'il ne sagissait au contraire que
d'une intervention, de l'intervention d'un allie
qui, fatigue des embarras de la guerre, aspire
a en accelerer le terme, que l'idee d'une me-
diation armee serait entierement vide de sens
a l'egard de l'Angleterre, l'Autriche n'ayant
aucun moyen d'attaquer cette puissance. "No-
tre alliance avec la France, a-t-il ajoute, est
tellement necessaire, que, si vous la rompiez
aujourd'hui, nous vous proposerions demain
de la retablir absolument dans les memes con-
ditions. La France nous a fait beaucoup de
mal; mais il est de notre interet d'oublier le
passe. Nous voulons lui etre utiles dans ce
moment, parce que dans un autre tems elle
pourra nous rendre le meme service. Cette
alliance n'a pas ete le resultat d'une guerre,
ni une condition de paix comme celle de Til-
sit; elle est le produit d'une reflexion maure,
et elle a ete preparee par des rapprochemens
successifs et spontanes. Posez dont en fait, et
considerez comme une verite incontestable
que nous ne cherchons que votre bien; que
nous ne redoutons plus la France, mais les
Russes, dont vous meme, par vos conces-
sions successives, avez augmente la puis-
sance."

Le ministre est entre dans de longs rai-
sonnemens pour demontrer que l'Autriche
a besoin de la France pour se refaire;
qu'elle ne suit dans ce moment que l'im-
pulsion de son propre interet dont, depuis
l'Alliane conclue par le prince Kaunitz, elle

[Spaltenumbruch]

Der Graf von Marschall, außerordentlicher
Gefandter und bevollmächtigter Minister Sr. K. H.
unsers Großherzogs bey dem Wiener Hofe, ist seit
einigen Tagen hieher zurückgekommen.


Officielle Actenstücke.
(Fortsetzung. M. s. die letzte Zeit.)

Nun hob sich eine Unterredung an, die der
Minister über zwey Stunden in die Länge zog,
und die, wie ich glaube, durch die letzte Depesche
des Grafen von Bubna veranlaßt worden, welche
der Minister mir Abends vorher vorlas. Es würde
unnöthig seyn, diese Unterhandlung in allen ihren
Theilen zu verfolgen; ich beschränke mich darauf,
hier den Gesichtspunct zu geben, unter welchem
der Graf von Metternich den jetzigen Zustand der
Sache betrachtet.

Der Minister fieng damit an, daß er mir wie-
derholte, er suche nichts, als je mehr und mehr
zwischen beyden Cabinettern das vollkommenste Zu-
trauen und Einigkeit zu stiften. Dann gieng er
in die Sache selbst und sagte, der Gedanke einer
bewaffneten Vermittelung habe auf einen Augen-
blick in Paris überraschend seyn können; aber das
Wort Vermittlung (mediation), dessen Werth
man in dem Wiener Cabinet kenne, sey niemals
hier ausgesprochen worden, und man habe selbst
dem Grafen Bubna und dem Herrn Floret ver-
boten, es je zu gebrauchen; wir brauchten es hier
jetzt zum erstenmale; es sey hier im Gegentheil
nur die Rede von einer Dazwischenkunft (inter-
vention)
eines Alliirten, der ermüdet durch das
Ungemach des Kriegs das Ende desselben zu be-
schleunigen wünscht. Der Gedanke einer bewaff-
neten Vermittelung würde offenbar ganz ohne
Sinn seyn in Ansehung Englands, welches Oester-
reich ja auf keine Weise angreifen könne. "Unsre
Allianz mit Frankreich, setzte er hinzu, ist so noth-
wendig, daß, wenn Sie dieselbe heute brächen, so
würden wir Jhnen morgen vorschlagen, sie ganz
auf die nämlichen Bedingungen wieder zu schließen.
Frankreich hat uns vielen Schaden gethan, jetzt
aber ist es unserm Vortheile gemäß das Vergan-
gene zu vergessen. Jn diesem Augenblick wollen
wir ihm nützlich seyn, weil es uns zu einer andern
Zeit einen gleichen Dienst leisten kann. Diese Al-
lianz war nicht das Resultat eines Krieges, noch
eine Bedingung eines Friedens, wie des zu Tilsit;
sie ist das Product reifer Ueberlegung, ist durch
allmählige und freye Annäherungen vorbereitet.
Darum halten Sie es für ausgemacht und für eine
unbestreitbare Wahrheit, daß wir nur Jhr Bestes
suchen, daß wir keine Furcht mehr vor Frankreich
haben, aber wol vor den Russen, deren Macht Sie
selbst durch öftere Nachgiebigkeit vermehrt haben."

Der Minister ließ sich darauf in ein langes Rai-
sonnement ein, zu beweisen, wie nothwendig Oester-
reich Frankreich zu seiner Wiederherstellung brauche;
daß es in diesem Augenblick nur den Forderungen
seines eigenen Jnteresse folge, von dem es seit
der durch den Prinzen von Kaunitz geschlossenen
Allianz sich nie hätte entfernen sollen; daß es
nichts für sich verlange, durchaus nichts als den
Frieden; daß es aber bey Unterhandlung desselben

[Spaltenumbruch]

M. le comte de Marshall, envoyé extraordi-
naire et ministre plénipotentiaire de S. A. R.
notre grand-duc près la cour de Vienne, est
de retour ici depuis quelques jours.


Pièces officielles.
(Suite. Voir le dernier Nro.)

Ici a commencé une conversation que le
ministre a prolongée au-delà de deux heures,
et qui, je crois, a été motivée par les der-
nieres dépêches de M. de Bubna, dont le
ministre m’avait fait lecture la veille. Il se-
rait inutile de suivre cet entretien dans tous
ses détails; je me borne à présenter ici le
point de vue sous lequel le comte de Metter-
nich considere la situation actuelle des choses.

Le ministre a commencé par me répéter
qu’il ne cherchait qu’à établir de plus en plus
une confiance et un accord complet entre les
deux cabinets. Entrant ensuite en matière, il
m’a dit que l’idée d’une médiation armée avait
pu causer momentanement quelque surprise à
Paris; mais que ce mot de médiation, dont on
connaissait parfaitement la valeur dans le ca-
binet de Vienne, n’avait jamais été prononcé
ici; que l’on avait même défendu à M. le
comte de Bubna et à M. de Floret d’employer
ce mot; que nous nous en étions servis les
premiers; qu’il ne sagissait au contraire que
d’une intervention, de l’intervention d’un allié
qui, fatigué des embarras de la guerre, aspire
a en accélérer le terme, que l’idée d’une mé-
diation arméé serait entièrement vide de sens
à l’égard de l’Angleterre, l’Autriche n’ayant
aucun moyen d’attaquer cette puissance. “No-
tre alliance avec la France, a-t-il ajouté, est
tellement nécessaire, que, si vous la rompiez
aujourd’hui, nous vous proposerions demain
de la rétablir absolument dans les mêmes con-
ditions. La France nous a fait beaucoup de
mal; mais il est de notre intérèt d’oublier le
passé. Nous voulons lui être utiles dans ce
moment, parce que dans un autre tems elle
pourra nous rendre le même service. Cette
alliance n’a pas été le résultat d’une guerre,
ni une condition de paix comme celle de Til-
sit; elle est le produit d’une réflexion mûre,
et elle a été préparée par des rapprochemens
successifs et spontanés. Posez dont en fait, et
considérez comme une vérité incontestable
que nous ne cherchons que votre bien; que
nous ne redoutons plus la France, mais les
Russes, dont vous même, par vos conces-
sions successives, avez augmenté la puis-
sance.”

Le ministre est entré dans de longs rai-
sonnemens pour démontrer que l’Autriche
a besoin de la France pour se refaire;
qu’elle ne suit dans ce moment que l’im-
pulsion de son propre intérêt dont, depuis
l’Alliane conclue par le prince Kaunitz, elle

[Spaltenumbruch]

Der Graf von Marſchall, außerordentlicher
Gefandter und bevollmaͤchtigter Miniſter Sr. K. H.
unſers Großherzogs bey dem Wiener Hofe, iſt ſeit
einigen Tagen hieher zuruͤckgekommen.


Officielle Actenſtuͤcke.
(Fortſetzung. M. ſ. die letzte Zeit.)

Nun hob ſich eine Unterredung an, die der
Miniſter uͤber zwey Stunden in die Laͤnge zog,
und die, wie ich glaube, durch die letzte Depeſche
des Grafen von Bubna veranlaßt worden, welche
der Miniſter mir Abends vorher vorlas. Es wuͤrde
unnoͤthig ſeyn, dieſe Unterhandlung in allen ihren
Theilen zu verfolgen; ich beſchraͤnke mich darauf,
hier den Geſichtspunct zu geben, unter welchem
der Graf von Metternich den jetzigen Zuſtand der
Sache betrachtet.

Der Miniſter fieng damit an, daß er mir wie-
derholte, er ſuche nichts, als je mehr und mehr
zwiſchen beyden Cabinettern das vollkommenſte Zu-
trauen und Einigkeit zu ſtiften. Dann gieng er
in die Sache ſelbſt und ſagte, der Gedanke einer
bewaffneten Vermittelung habe auf einen Augen-
blick in Paris uͤberraſchend ſeyn koͤnnen; aber das
Wort Vermittlung (mediation), deſſen Werth
man in dem Wiener Cabinet kenne, ſey niemals
hier ausgeſprochen worden, und man habe ſelbſt
dem Grafen Bubna und dem Herrn Floret ver-
boten, es je zu gebrauchen; wir brauchten es hier
jetzt zum erſtenmale; es ſey hier im Gegentheil
nur die Rede von einer Dazwiſchenkunft (inter-
vention)
eines Alliirten, der ermuͤdet durch das
Ungemach des Kriegs das Ende deſſelben zu be-
ſchleunigen wuͤnſcht. Der Gedanke einer bewaff-
neten Vermittelung wuͤrde offenbar ganz ohne
Sinn ſeyn in Anſehung Englands, welches Oeſter-
reich ja auf keine Weiſe angreifen koͤnne. “Unſre
Allianz mit Frankreich, ſetzte er hinzu, iſt ſo noth-
wendig, daß, wenn Sie dieſelbe heute braͤchen, ſo
wuͤrden wir Jhnen morgen vorſchlagen, ſie ganz
auf die naͤmlichen Bedingungen wieder zu ſchließen.
Frankreich hat uns vielen Schaden gethan, jetzt
aber iſt es unſerm Vortheile gemaͤß das Vergan-
gene zu vergeſſen. Jn dieſem Augenblick wollen
wir ihm nuͤtzlich ſeyn, weil es uns zu einer andern
Zeit einen gleichen Dienſt leiſten kann. Dieſe Al-
lianz war nicht das Reſultat eines Krieges, noch
eine Bedingung eines Friedens, wie des zu Tilſit;
ſie iſt das Product reifer Ueberlegung, iſt durch
allmaͤhlige und freye Annaͤherungen vorbereitet.
Darum halten Sie es fuͤr ausgemacht und fuͤr eine
unbeſtreitbare Wahrheit, daß wir nur Jhr Beſtes
ſuchen, daß wir keine Furcht mehr vor Frankreich
haben, aber wol vor den Ruſſen, deren Macht Sie
ſelbſt durch oͤftere Nachgiebigkeit vermehrt haben.”

Der Miniſter ließ ſich darauf in ein langes Rai-
ſonnement ein, zu beweiſen, wie nothwendig Oeſter-
reich Frankreich zu ſeiner Wiederherſtellung brauche;
daß es in dieſem Augenblick nur den Forderungen
ſeines eigenen Jntereſſe folge, von dem es ſeit
der durch den Prinzen von Kaunitz geſchloſſenen
Allianz ſich nie haͤtte entfernen ſollen; daß es
nichts fuͤr ſich verlange, durchaus nichts als den
Frieden; daß es aber bey Unterhandlung deſſelben

<TEI>
  <text>
    <body>
      <div n="1">
        <div type="jPoliticalNews">
          <pb facs="#f0004" n="[4]"/>
          <cb/>
          <div corresp="ar008a" xml:id="ar008b" xml:lang="fra" type="jArticle">
            <dateline> <hi rendition="#aq #c"><hi rendition="#i">Francfort,</hi> le 8                                 Octobre.</hi> </dateline><lb/>
            <p> <hi rendition="#aq">M. le comte de Marshall, envoyé extraordi-<lb/>
naire                                 et ministre plénipotentiaire de S. A. R.<lb/>
notre grand-duc près la                                 cour de Vienne, est<lb/>
de retour ici depuis quelques                             jours.</hi> </p>
          </div><lb/>
          <div corresp="ar009a" xml:id="ar009b" xml:lang="fra" type="jArticle" next="ar009b2">
            <dateline> <hi rendition="#aq #c"><hi rendition="#i">Paris,</hi> le 5                             Octobre.</hi> </dateline><lb/>
            <p> <hi rendition="#c"> <hi rendition="#aq"> <hi rendition="#g"> <hi rendition="#i">Pièces officielles.</hi> </hi><lb/>
                  <ref target="/nn_hamburgischer09_1813/ar007b2">(Suite.                                     Voir le dernier Nro.)</ref>
                </hi> </hi> </p><lb/>
            <p> <hi rendition="#aq">Ici a commencé une conversation que le<lb/>
ministre a                                 prolongée au-delà de deux heures,<lb/>
et qui, je crois, a été                                 motivée par les der-<lb/>
nieres dépêches de M. de Bubna, dont                                 le<lb/>
ministre m&#x2019;avait fait lecture la veille. Il                                 se-<lb/>
rait inutile de suivre cet entretien dans tous<lb/>
ses                                 détails; je me borne à présenter ici le<lb/>
point de vue sous lequel                                 le comte de Metter-<lb/>
nich considere la situation actuelle des                                 choses.</hi> </p><lb/>
            <p> <hi rendition="#aq">Le ministre a commencé par me                                 répéter<lb/>
qu&#x2019;il ne cherchait qu&#x2019;à établir de plus en                                 plus<lb/>
une confiance et un accord complet entre les<lb/>
deux                                 cabinets. Entrant ensuite en matière, il<lb/>
m&#x2019;a dit que                                 l&#x2019;idée d&#x2019;une <hi rendition="#i">médiation armée</hi> avait<lb/>
pu causer momentanement quelque surprise à<lb/>
Paris; mais                                 que ce mot de <hi rendition="#i">médiation,</hi> dont                                 on<lb/>
connaissait parfaitement la valeur dans le ca-<lb/>
binet de                                 Vienne, n&#x2019;avait jamais été prononcé<lb/>
ici; que l&#x2019;on                                 avait même défendu à M. le<lb/>
comte de Bubna et à M. de                                 Floret d&#x2019;employer<lb/>
ce mot; que nous nous en étions servis                                 les<lb/>
premiers; qu&#x2019;il ne sagissait au contraire                                 que<lb/>
d&#x2019;une <hi rendition="#i">intervention,</hi> de                                 l&#x2019;intervention d&#x2019;un allié<lb/>
qui, fatigué des                                 embarras de la guerre, aspire<lb/>
a en accélérer le terme, que                                 l&#x2019;idée d&#x2019;une mé-<lb/>
diation arméé serait entièrement                                 vide de sens<lb/>
à l&#x2019;égard de l&#x2019;Angleterre,                                 l&#x2019;Autriche n&#x2019;ayant<lb/>
aucun moyen d&#x2019;attaquer                                 cette puissance. &#x201C;No-<lb/>
tre alliance avec la France, a-t-il                                 ajouté, est<lb/>
tellement nécessaire, que, si vous la                                 rompiez<lb/>
aujourd&#x2019;hui, nous vous proposerions demain<lb/>
de                                 la rétablir absolument dans les mêmes con-<lb/>
ditions. La                                 France nous a fait beaucoup de<lb/>
mal; mais il est de notre intérèt                                 d&#x2019;oublier le<lb/>
passé. Nous voulons lui être utiles                                 dans ce<lb/>
moment, parce que dans un autre tems elle<lb/>
pourra                                 nous rendre le même service. Cette<lb/>
alliance n&#x2019;a                                 pas été le résultat d&#x2019;une guerre,<lb/>
ni une condition de                                 paix comme celle de Til-<lb/>
sit; elle est le produit d&#x2019;une                                 réflexion mûre,<lb/>
et elle a été préparée par des                                 rapprochemens<lb/>
successifs et spontanés. Posez dont en fait,                                 et<lb/>
considérez comme une vérité incontestable<lb/>
que nous ne                                 cherchons que votre bien; que<lb/>
nous ne redoutons plus la France,                                 mais les<lb/>
Russes, dont vous même, par vos                                 conces-<lb/>
sions successives, avez augmenté la                                 puis-<lb/>
sance.&#x201D;</hi> </p><lb/>
            <p> <hi rendition="#aq">Le ministre est entré dans de longs                                 rai-<lb/>
sonnemens pour démontrer que l&#x2019;Autriche<lb/>
a besoin                                 de la France pour se refaire;<lb/>
qu&#x2019;elle ne suit dans ce                                 moment que l&#x2019;im-<lb/>
pulsion de son propre intérêt                                 dont, depuis<lb/>
l&#x2019;Alliane conclue par le prince Kaunitz,                                 elle</hi> </p>
          </div>
          <cb/>
          <div corresp="ar008b" xml:id="ar008a" type="jArticle">
            <dateline> <hi rendition="#c"><hi rendition="#fr">Frankfurt,</hi> den 8                                 October.</hi> </dateline><lb/>
            <p>Der Graf von Mar&#x017F;chall, außerordentlicher<lb/>
Gefandter und                             bevollma&#x0364;chtigter Mini&#x017F;ter Sr. K. H.<lb/>
un&#x017F;ers                             Großherzogs bey dem Wiener Hofe, i&#x017F;t &#x017F;eit<lb/>
einigen                             Tagen hieher zuru&#x0364;ckgekommen.</p>
          </div><lb/>
          <div corresp="ar009b" xml:id="ar009a" prev="ar009a2" type="jArticle">
            <dateline> <hi rendition="#c"><hi rendition="#fr">Paris,</hi> den 5                             October.</hi> </dateline><lb/>
            <p> <hi rendition="#c"> <hi rendition="#fr"> <hi rendition="#g">Officielle                             Acten&#x017F;tu&#x0364;cke.</hi> </hi><lb/>
                <ref target="/nn_hamburgischer09_1813/ar007a2">(Fort&#x017F;etzung.                                 M. &#x017F;. die letzte Zeit.)</ref>
              </hi> </p><lb/>
            <p>Nun hob &#x017F;ich eine Unterredung an, die der<lb/>
Mini&#x017F;ter                             u&#x0364;ber zwey Stunden in die La&#x0364;nge zog,<lb/>
und die, wie ich                             glaube, durch die letzte Depe&#x017F;che<lb/>
des Grafen von Bubna                             veranlaßt worden, welche<lb/>
der Mini&#x017F;ter mir Abends vorher                             vorlas. Es wu&#x0364;rde<lb/>
unno&#x0364;thig &#x017F;eyn, die&#x017F;e                             Unterhandlung in allen ihren<lb/>
Theilen zu verfolgen; ich                             be&#x017F;chra&#x0364;nke mich darauf,<lb/>
hier den Ge&#x017F;ichtspunct                             zu geben, unter welchem<lb/>
der Graf von Metternich den jetzigen                             Zu&#x017F;tand der<lb/>
Sache betrachtet.</p><lb/>
            <p>Der Mini&#x017F;ter fieng damit an, daß er mir wie-<lb/>
derholte, er                             &#x017F;uche nichts, als je mehr und mehr<lb/>
zwi&#x017F;chen beyden                             Cabinettern das vollkommen&#x017F;te Zu-<lb/>
trauen und Einigkeit zu                             &#x017F;tiften. Dann gieng er<lb/>
in die Sache &#x017F;elb&#x017F;t und                             &#x017F;agte, der Gedanke einer<lb/><hi rendition="#fr">bewaffneten                                 Vermittelung</hi> habe auf einen Augen-<lb/>
blick in Paris                             u&#x0364;berra&#x017F;chend &#x017F;eyn ko&#x0364;nnen; aber                             das<lb/>
Wort <hi rendition="#fr">Vermittlung</hi> <hi rendition="#aq">(mediation),</hi> de&#x017F;&#x017F;en Werth<lb/>
man                             in dem Wiener Cabinet kenne, &#x017F;ey niemals<lb/>
hier                             ausge&#x017F;prochen worden, und man habe &#x017F;elb&#x017F;t<lb/>
dem                             Grafen Bubna und dem Herrn Floret ver-<lb/>
boten, es je zu gebrauchen;                             wir brauchten es hier<lb/>
jetzt zum er&#x017F;tenmale; es &#x017F;ey                             hier im Gegentheil<lb/>
nur die Rede von einer Dazwi&#x017F;chenkunft <hi rendition="#aq">(inter-<lb/>
vention)</hi> eines Alliirten, der                             ermu&#x0364;det durch das<lb/>
Ungemach des Kriegs das Ende                             de&#x017F;&#x017F;elben zu be-<lb/>
&#x017F;chleunigen                             wu&#x0364;n&#x017F;cht. Der Gedanke einer bewaff-<lb/>
neten Vermittelung                             wu&#x0364;rde offenbar ganz ohne<lb/>
Sinn &#x017F;eyn in An&#x017F;ehung                             Englands, welches Oe&#x017F;ter-<lb/>
reich ja auf keine Wei&#x017F;e                             angreifen ko&#x0364;nne. &#x201C;Un&#x017F;re<lb/>
Allianz mit                             Frankreich, &#x017F;etzte er hinzu, i&#x017F;t &#x017F;o                             noth-<lb/>
wendig, daß, wenn Sie die&#x017F;elbe heute bra&#x0364;chen,                             &#x017F;o<lb/>
wu&#x0364;rden wir Jhnen morgen vor&#x017F;chlagen,                             &#x017F;ie ganz<lb/>
auf die na&#x0364;mlichen Bedingungen wieder zu                             &#x017F;chließen.<lb/>
Frankreich hat uns vielen Schaden gethan,                             jetzt<lb/>
aber i&#x017F;t es un&#x017F;erm Vortheile gema&#x0364;ß das                             Vergan-<lb/>
gene zu verge&#x017F;&#x017F;en. Jn die&#x017F;em Augenblick                             wollen<lb/>
wir ihm nu&#x0364;tzlich &#x017F;eyn, weil es uns zu einer                             andern<lb/>
Zeit einen gleichen Dien&#x017F;t lei&#x017F;ten kann.                             Die&#x017F;e Al-<lb/>
lianz war nicht das Re&#x017F;ultat eines Krieges,                             noch<lb/>
eine Bedingung eines Friedens, wie des zu                             Til&#x017F;it;<lb/>
&#x017F;ie i&#x017F;t das Product reifer Ueberlegung,                             i&#x017F;t durch<lb/>
allma&#x0364;hlige und freye Anna&#x0364;herungen                             vorbereitet.<lb/>
Darum halten Sie es fu&#x0364;r ausgemacht und                             fu&#x0364;r eine<lb/>
unbe&#x017F;treitbare Wahrheit, daß wir nur Jhr                             Be&#x017F;tes<lb/>
&#x017F;uchen, daß wir keine Furcht mehr vor                             Frankreich<lb/>
haben, aber wol vor den Ru&#x017F;&#x017F;en, deren Macht                             Sie<lb/>
&#x017F;elb&#x017F;t durch o&#x0364;ftere Nachgiebigkeit                             vermehrt haben.&#x201D;</p><lb/>
            <p>Der Mini&#x017F;ter ließ &#x017F;ich darauf in ein langes                             Rai-<lb/>
&#x017F;onnement ein, zu bewei&#x017F;en, wie nothwendig                             Oe&#x017F;ter-<lb/>
reich Frankreich zu &#x017F;einer                             Wiederher&#x017F;tellung brauche;<lb/>
daß es in die&#x017F;em Augenblick                             nur den Forderungen<lb/>
&#x017F;eines eigenen Jntere&#x017F;&#x017F;e                             folge, von dem es &#x017F;eit<lb/>
der durch den Prinzen von Kaunitz                             ge&#x017F;chlo&#x017F;&#x017F;enen<lb/>
Allianz &#x017F;ich nie                             ha&#x0364;tte entfernen &#x017F;ollen; daß es<lb/>
nichts fu&#x0364;r                             &#x017F;ich verlange, durchaus nichts als den<lb/>
Frieden; daß es aber                             bey Unterhandlung de&#x017F;&#x017F;elben</p>
          </div>
        </div>
      </div>
    </body>
  </text>
</TEI>
[[4]/0004] Francfort, le 8 Octobre. M. le comte de Marshall, envoyé extraordi- naire et ministre plénipotentiaire de S. A. R. notre grand-duc près la cour de Vienne, est de retour ici depuis quelques jours. Paris, le 5 Octobre. Pièces officielles. (Suite. Voir le dernier Nro.) Ici a commencé une conversation que le ministre a prolongée au-delà de deux heures, et qui, je crois, a été motivée par les der- nieres dépêches de M. de Bubna, dont le ministre m’avait fait lecture la veille. Il se- rait inutile de suivre cet entretien dans tous ses détails; je me borne à présenter ici le point de vue sous lequel le comte de Metter- nich considere la situation actuelle des choses. Le ministre a commencé par me répéter qu’il ne cherchait qu’à établir de plus en plus une confiance et un accord complet entre les deux cabinets. Entrant ensuite en matière, il m’a dit que l’idée d’une médiation armée avait pu causer momentanement quelque surprise à Paris; mais que ce mot de médiation, dont on connaissait parfaitement la valeur dans le ca- binet de Vienne, n’avait jamais été prononcé ici; que l’on avait même défendu à M. le comte de Bubna et à M. de Floret d’employer ce mot; que nous nous en étions servis les premiers; qu’il ne sagissait au contraire que d’une intervention, de l’intervention d’un allié qui, fatigué des embarras de la guerre, aspire a en accélérer le terme, que l’idée d’une mé- diation arméé serait entièrement vide de sens à l’égard de l’Angleterre, l’Autriche n’ayant aucun moyen d’attaquer cette puissance. “No- tre alliance avec la France, a-t-il ajouté, est tellement nécessaire, que, si vous la rompiez aujourd’hui, nous vous proposerions demain de la rétablir absolument dans les mêmes con- ditions. La France nous a fait beaucoup de mal; mais il est de notre intérèt d’oublier le passé. Nous voulons lui être utiles dans ce moment, parce que dans un autre tems elle pourra nous rendre le même service. Cette alliance n’a pas été le résultat d’une guerre, ni une condition de paix comme celle de Til- sit; elle est le produit d’une réflexion mûre, et elle a été préparée par des rapprochemens successifs et spontanés. Posez dont en fait, et considérez comme une vérité incontestable que nous ne cherchons que votre bien; que nous ne redoutons plus la France, mais les Russes, dont vous même, par vos conces- sions successives, avez augmenté la puis- sance.” Le ministre est entré dans de longs rai- sonnemens pour démontrer que l’Autriche a besoin de la France pour se refaire; qu’elle ne suit dans ce moment que l’im- pulsion de son propre intérêt dont, depuis l’Alliane conclue par le prince Kaunitz, elle Frankfurt, den 8 October. Der Graf von Marſchall, außerordentlicher Gefandter und bevollmaͤchtigter Miniſter Sr. K. H. unſers Großherzogs bey dem Wiener Hofe, iſt ſeit einigen Tagen hieher zuruͤckgekommen. Paris, den 5 October. Officielle Actenſtuͤcke. (Fortſetzung. M. ſ. die letzte Zeit.) Nun hob ſich eine Unterredung an, die der Miniſter uͤber zwey Stunden in die Laͤnge zog, und die, wie ich glaube, durch die letzte Depeſche des Grafen von Bubna veranlaßt worden, welche der Miniſter mir Abends vorher vorlas. Es wuͤrde unnoͤthig ſeyn, dieſe Unterhandlung in allen ihren Theilen zu verfolgen; ich beſchraͤnke mich darauf, hier den Geſichtspunct zu geben, unter welchem der Graf von Metternich den jetzigen Zuſtand der Sache betrachtet. Der Miniſter fieng damit an, daß er mir wie- derholte, er ſuche nichts, als je mehr und mehr zwiſchen beyden Cabinettern das vollkommenſte Zu- trauen und Einigkeit zu ſtiften. Dann gieng er in die Sache ſelbſt und ſagte, der Gedanke einer bewaffneten Vermittelung habe auf einen Augen- blick in Paris uͤberraſchend ſeyn koͤnnen; aber das Wort Vermittlung (mediation), deſſen Werth man in dem Wiener Cabinet kenne, ſey niemals hier ausgeſprochen worden, und man habe ſelbſt dem Grafen Bubna und dem Herrn Floret ver- boten, es je zu gebrauchen; wir brauchten es hier jetzt zum erſtenmale; es ſey hier im Gegentheil nur die Rede von einer Dazwiſchenkunft (inter- vention) eines Alliirten, der ermuͤdet durch das Ungemach des Kriegs das Ende deſſelben zu be- ſchleunigen wuͤnſcht. Der Gedanke einer bewaff- neten Vermittelung wuͤrde offenbar ganz ohne Sinn ſeyn in Anſehung Englands, welches Oeſter- reich ja auf keine Weiſe angreifen koͤnne. “Unſre Allianz mit Frankreich, ſetzte er hinzu, iſt ſo noth- wendig, daß, wenn Sie dieſelbe heute braͤchen, ſo wuͤrden wir Jhnen morgen vorſchlagen, ſie ganz auf die naͤmlichen Bedingungen wieder zu ſchließen. Frankreich hat uns vielen Schaden gethan, jetzt aber iſt es unſerm Vortheile gemaͤß das Vergan- gene zu vergeſſen. Jn dieſem Augenblick wollen wir ihm nuͤtzlich ſeyn, weil es uns zu einer andern Zeit einen gleichen Dienſt leiſten kann. Dieſe Al- lianz war nicht das Reſultat eines Krieges, noch eine Bedingung eines Friedens, wie des zu Tilſit; ſie iſt das Product reifer Ueberlegung, iſt durch allmaͤhlige und freye Annaͤherungen vorbereitet. Darum halten Sie es fuͤr ausgemacht und fuͤr eine unbeſtreitbare Wahrheit, daß wir nur Jhr Beſtes ſuchen, daß wir keine Furcht mehr vor Frankreich haben, aber wol vor den Ruſſen, deren Macht Sie ſelbſt durch oͤftere Nachgiebigkeit vermehrt haben.” Der Miniſter ließ ſich darauf in ein langes Rai- ſonnement ein, zu beweiſen, wie nothwendig Oeſter- reich Frankreich zu ſeiner Wiederherſtellung brauche; daß es in dieſem Augenblick nur den Forderungen ſeines eigenen Jntereſſe folge, von dem es ſeit der durch den Prinzen von Kaunitz geſchloſſenen Allianz ſich nie haͤtte entfernen ſollen; daß es nichts fuͤr ſich verlange, durchaus nichts als den Frieden; daß es aber bey Unterhandlung deſſelben

Suche im Werk

Hilfe

Informationen zum Werk

Download dieses Werks

XML (TEI P5) · HTML · Text
TCF (text annotation layer)
XML (TEI P5 inkl. att.linguistic)

Metadaten zum Werk

TEI-Header · CMDI · Dublin Core

Ansichten dieser Seite

Voyant Tools ?

Language Resource Switchboard?

Feedback

Sie haben einen Fehler gefunden? Dann können Sie diesen über unsere Qualitätssicherungsplattform DTAQ melden.

Kommentar zur DTA-Ausgabe

Dieses Werk wurde im Rahmen des Moduls DTA-Erweiterungen (DTAE) digitalisiert. Weitere Informationen …

Britt-Marie Schuster, Manuel Wille, Arnika Lutz: Bereitstellung der Texttranskription. (2014-07-28T10:00:34Z) Bitte beachten Sie, dass die aktuelle Transkription (und Textauszeichnung) mittlerweile nicht mehr dem Stand zum Zeitpunkt der Übernahme des Werkes in das DTA entsprechen muss.

Weitere Informationen:

Bogensignaturen: keine Angabe; Druckfehler: keine Angabe; fremdsprachliches Material: gekennzeichnet; Geminations-/Abkürzungsstriche: wie Vorlage; Hervorhebungen (Antiqua, Sperrschrift, Kursive etc.): wie Vorlage; i/j in Fraktur: wie Vorlage; I/J in Fraktur: wie Vorlage; Kolumnentitel: keine Angabe; Kustoden: keine Angabe; langes s (ſ): wie Vorlage; Normalisierungen: dokumentiert; rundes r (&#xa75b;): wie Vorlage; Seitenumbrüche markiert: ja; Silbentrennung: wie Vorlage; u/v bzw. U/V: wie Vorlage; Vokale mit übergest. e: wie Vorlage; Vollständigkeit: vollständig erfasst; Zeichensetzung: wie Vorlage; Zeilenumbrüche markiert: ja;

Die Ausgabe enthält französischsprachige Artikel.




Ansicht auf Standard zurückstellen

URL zu diesem Werk: https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1770511_1813
URL zu dieser Seite: https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1770511_1813/4
Zitationshilfe: Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 177, Hamburg, 5. November 1813, S. [4]. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1770511_1813/4>, abgerufen am 21.11.2024.