Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 2. Zürich, 1796.ke sind auf diesem Wege durch eine zu rech- *) d'Anquetil Louis XIV. sa Cour etc. T. III. p. 246.
führt ein solches Beyspiel der Unterredung von Lud- wig XIV. und dem berühmten Banquier Bernard an, das um seiner Originalität und wunderthätigen Würkung willen verdient, mit seinen eigenen Worten wiederholt zu werden: Le Controleur general l'amena aussi a une com- plaisance, qui fait contraste avec sa hauteur ordinaire. Il y avoit a Paris un fameux Banquier, nomme Samuel Bernard, l'homme le plus riche de l'Europe, dont le credit fort etendu pouvoit etre de la plus grande ressource, s'il consentoit a le preter au Roi; mais comme il lui devoit beau- coup et qu'on lui avoit souvent manque de parole, il ne vou- loit donner ni fonds, ni papiers. -- Il sentoit ses forces, et la necessite faisoit, qu'on le traitoit avec des grands menagemens et beaucoup de distinctions. En vain Desma- rets lui representoit l'exces des besoins les plus pressants et l'enormite des gains, qu'il avoit fait avec le Roi. Bernard restoit inebranlable. Cependant, disoit le Ministre au Mo- narque, il n'y a que lui qui nous puisse aider. Je connois ses affaires. Il est en etat. Il n'est question, que de vain- cre sa volonte et l'opiniatrete insolente qu'il montre. C'est un bomme fou de vanite et capable d'ouvrir sa bourse, si Votre Majeste daigne le flatter. Le Roi y consentit, et pour tenter ce secours avec moins d'indecence, il fut cou- venu, que Desmarets inviteroit Bernard a venir travail- ler et diner avec lui a Marly. Il le presenta au Roi au ke sind auf diesem Wege durch eine zu rech- *) d’Anquetil Louis XIV. sa Cour etc. T. III. p. 246.
führt ein solches Beyspiel der Unterredung von Lud- wig XIV. und dem berühmten Banquier Bernard an, das um seiner Originalität und wunderthätigen Würkung willen verdient, mit seinen eigenen Worten wiederholt zu werden: Le Controleur general l’amena aussi à une com- plaisance, qui fait contraste avec sa hauteur ordinaire. Il y avoit à Paris un fameux Banquier, nommé Samuel Bernard, l’homme le plus riche de l’Europe, dont le crédit fort étendu pouvoit être de la plus grande ressource, s’il consentoit à le preter au Roi; mais comme il lui devoit beau- coup et qu’on lui avoit souvent manqué de parole, il ne vou- loit donner ni fonds, ni papiers. — Il sentoit ses forces, et la necessité faisoit, qu’on le traitoit avec des grands ménagemens et beaucoup de distinctions. En vain Desma- réts lui representoit l’excés des besoins les plus preſsants et l’énormité des gains, qu’il avoit fait avec le Roi. Bernard restoit inébranlable. Cependant, disoit le Ministre au Mo- narque, il n’y a que lui qui nous puisse aider. Je connois ses affaires. Il est en êtat. Il n’est question, que de vain- cre sa volonté et l’opiniatreté insolente qu’il montre. C’est un bomme fou de vanitè et capable d’ouvrir sa bourse, si Votre Majeste daigne le flatter. Le Roi y consentit, et pour tenter ce secours avec moins d’indecence, il fut cou- venu, que Desmarêts inviteroit Bernard à venir travail- ler et diner avec lui à Marly. Il le presenta au Roi au <TEI> <text> <body> <div n="1"> <div n="2"> <p><pb facs="#f0208" n="202"/> ke sind auf diesem Wege durch eine zu rech-<lb/> ter Zeit und mit guter Art angebrachte Taba-<lb/> tiere, durch einen Ring, durch etliche Ellen<lb/> Band, durch einen der Frau absichtlich ver-<lb/> schaften Vorzug, durch eine höfliche Unterre-<lb/> dung und Herablassung <note xml:id="seg2pn_9_1" next="#seg2pn_9_2" place="foot" n="*)"><hi rendition="#i"><hi rendition="#g">d’Anquetil</hi> Louis XIV. sa Cour etc.</hi> T. III. p. 246.<lb/> führt ein solches Beyspiel der Unterredung von Lud-<lb/> wig XIV. und dem berühmten Banquier Bernard an, das<lb/> um seiner Originalität und wunderthätigen Würkung<lb/> willen verdient, mit seinen eigenen Worten wiederholt<lb/> zu werden: <hi rendition="#i">Le Controleur general l’amena aussi à une com-<lb/> plaisance, qui fait contraste avec sa hauteur ordinaire.<lb/> Il y avoit à Paris un fameux Banquier, nommé Samuel<lb/> Bernard, l’homme le plus riche de l’Europe, dont le crédit<lb/> fort étendu pouvoit être de la plus grande ressource, s’il<lb/> consentoit à le preter au Roi; mais comme il lui devoit beau-<lb/> coup et qu’on lui avoit souvent manqué de parole, il ne vou-<lb/> loit donner ni fonds, ni papiers. — Il sentoit ses forces,<lb/> et la necessité faisoit, qu’on le traitoit avec des grands<lb/> ménagemens et beaucoup de distinctions. En vain Desma-<lb/> réts lui representoit l’excés des besoins les plus preſsants et<lb/> l’énormité des gains, qu’il avoit fait avec le Roi. Bernard<lb/> restoit inébranlable. Cependant, disoit le Ministre au Mo-<lb/> narque, il n’y a que lui qui nous puisse aider. Je connois<lb/> ses affaires. Il est en êtat. Il n’est question, que de vain-<lb/> cre sa volonté et l’opiniatreté insolente qu’il montre. C’est<lb/> un bomme fou de vanitè et capable d’ouvrir sa bourse, si<lb/> Votre Majeste daigne le flatter. Le Roi y consentit, et<lb/> pour tenter ce secours avec moins d’indecence, il fut cou-<lb/> venu, que Desmarêts inviteroit Bernard à venir travail-<lb/> ler et diner avec lui à Marly. Il le presenta au Roi au</hi></note>, ja durch einen Blu-<lb/></p> </div> </div> </body> </text> </TEI> [202/0208]
ke sind auf diesem Wege durch eine zu rech-
ter Zeit und mit guter Art angebrachte Taba-
tiere, durch einen Ring, durch etliche Ellen
Band, durch einen der Frau absichtlich ver-
schaften Vorzug, durch eine höfliche Unterre-
dung und Herablassung *), ja durch einen Blu-
*) d’Anquetil Louis XIV. sa Cour etc. T. III. p. 246.
führt ein solches Beyspiel der Unterredung von Lud-
wig XIV. und dem berühmten Banquier Bernard an, das
um seiner Originalität und wunderthätigen Würkung
willen verdient, mit seinen eigenen Worten wiederholt
zu werden: Le Controleur general l’amena aussi à une com-
plaisance, qui fait contraste avec sa hauteur ordinaire.
Il y avoit à Paris un fameux Banquier, nommé Samuel
Bernard, l’homme le plus riche de l’Europe, dont le crédit
fort étendu pouvoit être de la plus grande ressource, s’il
consentoit à le preter au Roi; mais comme il lui devoit beau-
coup et qu’on lui avoit souvent manqué de parole, il ne vou-
loit donner ni fonds, ni papiers. — Il sentoit ses forces,
et la necessité faisoit, qu’on le traitoit avec des grands
ménagemens et beaucoup de distinctions. En vain Desma-
réts lui representoit l’excés des besoins les plus preſsants et
l’énormité des gains, qu’il avoit fait avec le Roi. Bernard
restoit inébranlable. Cependant, disoit le Ministre au Mo-
narque, il n’y a que lui qui nous puisse aider. Je connois
ses affaires. Il est en êtat. Il n’est question, que de vain-
cre sa volonté et l’opiniatreté insolente qu’il montre. C’est
un bomme fou de vanitè et capable d’ouvrir sa bourse, si
Votre Majeste daigne le flatter. Le Roi y consentit, et
pour tenter ce secours avec moins d’indecence, il fut cou-
venu, que Desmarêts inviteroit Bernard à venir travail-
ler et diner avec lui à Marly. Il le presenta au Roi au
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