Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876.
sauroit etre ni de trop cher, ni de trop precieux en compa- Tous les attachemens doivent, selon le dire d'un ancien Suivons un aussi bel exemple et des sentiments si dignes Ne refusons point a faire cette offrande, qui tend a notre Avouons nos revenus de bonne fois et sous l'examen de Pour eviter que cette collecte ne paroisse point forcee
sauroit etre ni de trop cher, ni de trop precieux en compa- Tous les attachemens doivent, selon le dire d’un ancien Suivons un aussi bel exemple et des sentiments si dignes Ne refusons point à faire cette offrande, qui tend à notre Avouons nos revenus de bonne fois et sous l’examen de Pour eviter que cette collecte ne paroisse point forcée <TEI> <text> <body> <div n="1"> <div n="2"> <p> <hi rendition="#aq"><pb facs="#f0230" n="216"/> sauroit etre ni de trop cher, ni de trop precieux en compa-<lb/> raison de notre patrie.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Tous les attachemens doivent, selon le dire d’un ancien<lb/> Romain, faire place à l’amour de la patrie. Je doute qu’il<lb/> y aura personne, qui se voudroit opposer à cette resolution<lb/> salutaire, à moins que ce ne fût un homme, qui ne meritât<lb/> point le nom d’un veritable fils de la patrie, mais d’un fils<lb/> denaturé, separé de la Societé fraternelle, condamné à une<lb/> ignominie eternelle et indigne de jouir à jamais des libertés<lb/> et privileges de la noblesse. Je me souviens de l’offre, que<lb/> le Castellan de Kyovie fit à la derniere diete. C’etoit la di-<lb/> zieme de ses revenus, qu’il s’offrit à donner, pour etre em-<lb/> ploié aux besoins de la Republique.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Suivons un aussi bel exemple et des sentiments si dignes<lb/> d’un citoien de la Republique. Accordons-nous, joignons nos<lb/> mains et nos coeurs pour soutenir une si belle et une si<lb/> louable resolution. Considerons, que sans une formidable armée<lb/> et sans des forces requises, pour parer les coups, qu’on nous<lb/> voudra porter, nous serons toujours en danger exposés à es-<lb/> suyer honteusement les memes, ou peut-etre encore de plus<lb/> grands malheurs.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Ne refusons point à faire cette offrande, qui tend à notre<lb/> gloire et à notre profit. N’epargnons rien pour secourir la<lb/> Republique. Que les biens hereditaires aussi bien que ceux<lb/> du Roi et du clergé, de meme que les sommes placées en<lb/> Banque et pretées à interêt fournissent egalement leur cote-<lb/> part au besoin public.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Avouons nos revenus de bonne fois et sous l’examen de<lb/> la conscience. Mettons en quelque partie part, pour con-<lb/> server le total.</hi> </p><lb/> <p> <hi rendition="#aq">Pour eviter que cette collecte ne paroisse point forcée<lb/> et de la nature de la capitation (impot digne d’etre aboli et<lb/> dont meme le nom choque la liberté de la nation) faisons<lb/> une constitution, que la dite collecte ne doit durer, que d’une<lb/> diete ordinaire à l’autre, mais fixons en meme tems le terme<lb/> le plus court pour la commencer. Ayons soins qu’elle soit<lb/></hi> </p> </div> </div> </body> </text> </TEI> [216/0230]
sauroit etre ni de trop cher, ni de trop precieux en compa-
raison de notre patrie.
Tous les attachemens doivent, selon le dire d’un ancien
Romain, faire place à l’amour de la patrie. Je doute qu’il
y aura personne, qui se voudroit opposer à cette resolution
salutaire, à moins que ce ne fût un homme, qui ne meritât
point le nom d’un veritable fils de la patrie, mais d’un fils
denaturé, separé de la Societé fraternelle, condamné à une
ignominie eternelle et indigne de jouir à jamais des libertés
et privileges de la noblesse. Je me souviens de l’offre, que
le Castellan de Kyovie fit à la derniere diete. C’etoit la di-
zieme de ses revenus, qu’il s’offrit à donner, pour etre em-
ploié aux besoins de la Republique.
Suivons un aussi bel exemple et des sentiments si dignes
d’un citoien de la Republique. Accordons-nous, joignons nos
mains et nos coeurs pour soutenir une si belle et une si
louable resolution. Considerons, que sans une formidable armée
et sans des forces requises, pour parer les coups, qu’on nous
voudra porter, nous serons toujours en danger exposés à es-
suyer honteusement les memes, ou peut-etre encore de plus
grands malheurs.
Ne refusons point à faire cette offrande, qui tend à notre
gloire et à notre profit. N’epargnons rien pour secourir la
Republique. Que les biens hereditaires aussi bien que ceux
du Roi et du clergé, de meme que les sommes placées en
Banque et pretées à interêt fournissent egalement leur cote-
part au besoin public.
Avouons nos revenus de bonne fois et sous l’examen de
la conscience. Mettons en quelque partie part, pour con-
server le total.
Pour eviter que cette collecte ne paroisse point forcée
et de la nature de la capitation (impot digne d’etre aboli et
dont meme le nom choque la liberté de la nation) faisons
une constitution, que la dite collecte ne doit durer, que d’une
diete ordinaire à l’autre, mais fixons en meme tems le terme
le plus court pour la commencer. Ayons soins qu’elle soit
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