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Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876.

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bien administree et l'argent, qui en reviendra, bien place et
employe aux besoins les plus pressants et essentiels de la
Republique.

Outre une bonne armee, que nous paroissons generalement
souhaiter, il y a plusieurs choses tres necessaires a la guerre,
qui nous manquent. Point d'arsenaux, ou s'il y en a, ils
sont vides, point d'artillerie, point d'armes, point de muni-
tions, bref il nous manque tout. Pour remedier a cela, je
veux que cette collecte serve de fond pour tous les besoins
et appareils de guerre.

Je suis persuade, Monsieur, que mettant serieusement et
sans delai la main a l'ouvrage, nous trouverons des egards
et de la consideration aupres de nos voisins. La prompte
levee d'une bonne armee et l'acquisition de tout ce qu'il lui
faut, les engagera a rechercher notre amitie, voyant qu'elle
leur peut etre utile et secourable. Mais si au contraire, nous
economisons a contre tems, si dis-je trop menagers et trop
lents a faire tout d'un coup une depense raisonnable, nous ne
faisons, qu'une petite augmentation d'armee, nous verrons a
notre honte et prejudice, que cette epargne deplacee, qu lieu
de profit, nous exposera a la risee publique, sans parler des
calamites, qui pourroient bien naitre de ce manque des forces
et que je prie Dieu de detourner. C'est pourquoi travaillons
avec assiduite pour faire reussir un dessein si salutaire. Ac-
cordons-nous d'abord aux dietines, afin qu'on puisse donner
des instructions les plus fortes aux nonces de la diete et leur
recommander de n'epargner ni peines ni soins pour maintenir
absolument cet article.

En ecrivant ceci, il me vient une pensee. Ne pourroit-
on pas en cette occasion corriger l'habitude, qu'on a de
rompre les dietines, habitude si pernicieuse au bien public,
et dont nous nous plaignons tous les jours avec raison.

Vous savez, Monsieur, que quelquefois, pour soutenir un
miserable interet particulier, on se sert dans les instructions
de cette clause formelle et bien extraordinaire: etiam cum
discrimine comitiorum
, c'est a dire, il faut soutenir

bien administrée et l’argent, qui en reviendra, bien placé et
employé aux besoins les plus pressants et essentiels de la
Republique.

Outre une bonne armée, que nous paroissons generalement
souhaiter, il y a plusieurs choses tres necessaires à la guerre,
qui nous manquent. Point d’arsenaux, ou s’il y en a, ils
sont vides, point d’artillerie, point d’armes, point de muni-
tions, bref il nous manque tout. Pour remedier à cela, je
veux que cette collecte serve de fond pour tous les besoins
et appareils de guerre.

Je suis persuadé, Monsieur, que mettant serieusement et
sans delai la main à l’ouvrage, nous trouverons des egards
et de la consideration aupres de nos voisins. La prompte
levée d’une bonne armée et l’acquisition de tout ce qu’il lui
faut, les engagera à rechercher notre amitié, voyant qu’elle
leur peut etre utile et secourable. Mais si au contraire, nous
economisons à contre tems, si dis-je trop menagers et trop
lents à faire tout d’un coup une depense raisonnable, nous ne
faisons, qu’une petite augmentation d’armée, nous verrons à
notre honte et prejudice, que cette epargne deplacée, qu lieu
de profit, nous exposera à la risée publique, sans parler des
calamités, qui pourroient bien naitre de ce manque des forces
et que je prie Dieu de detourner. C’est pourquoi travaillons
avec assiduité pour faire reussir un dessein si salutaire. Ac-
cordons-nous d’abord aux dietines, afin qu’on puisse donner
des instructions les plus fortes aux nonces de la diete et leur
recommander de n’epargner ni peines ni soins pour maintenir
absolument cet article.

En ecrivant ceci, il me vient une pensée. Ne pourroit-
on pas en cette occasion corriger l’habitude, qu’on a de
rompre les dietines, habitude si pernicieuse au bien public,
et dont nous nous plaignons tous les jours avec raison.

Vous savez, Monsieur, que quelquefois, pour soutenir un
miserable interet particulier, on se sert dans les instructions
de cette clause formelle et bien extraordinaire: etiam cum
discrimine comitiorum
, c’est à dire, il faut soutenir

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[217/0231] bien administrée et l’argent, qui en reviendra, bien placé et employé aux besoins les plus pressants et essentiels de la Republique. Outre une bonne armée, que nous paroissons generalement souhaiter, il y a plusieurs choses tres necessaires à la guerre, qui nous manquent. Point d’arsenaux, ou s’il y en a, ils sont vides, point d’artillerie, point d’armes, point de muni- tions, bref il nous manque tout. Pour remedier à cela, je veux que cette collecte serve de fond pour tous les besoins et appareils de guerre. Je suis persuadé, Monsieur, que mettant serieusement et sans delai la main à l’ouvrage, nous trouverons des egards et de la consideration aupres de nos voisins. La prompte levée d’une bonne armée et l’acquisition de tout ce qu’il lui faut, les engagera à rechercher notre amitié, voyant qu’elle leur peut etre utile et secourable. Mais si au contraire, nous economisons à contre tems, si dis-je trop menagers et trop lents à faire tout d’un coup une depense raisonnable, nous ne faisons, qu’une petite augmentation d’armée, nous verrons à notre honte et prejudice, que cette epargne deplacée, qu lieu de profit, nous exposera à la risée publique, sans parler des calamités, qui pourroient bien naitre de ce manque des forces et que je prie Dieu de detourner. C’est pourquoi travaillons avec assiduité pour faire reussir un dessein si salutaire. Ac- cordons-nous d’abord aux dietines, afin qu’on puisse donner des instructions les plus fortes aux nonces de la diete et leur recommander de n’epargner ni peines ni soins pour maintenir absolument cet article. En ecrivant ceci, il me vient une pensée. Ne pourroit- on pas en cette occasion corriger l’habitude, qu’on a de rompre les dietines, habitude si pernicieuse au bien public, et dont nous nous plaignons tous les jours avec raison. Vous savez, Monsieur, que quelquefois, pour soutenir un miserable interet particulier, on se sert dans les instructions de cette clause formelle et bien extraordinaire: etiam cum discrimine comitiorum, c’est à dire, il faut soutenir

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Zitationshilfe: Roepell, Richard: Polen um die Mitte des 18. Jahrhunderts. Gotha, 1876, S. 217. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/roepell_polen_1876/231>, abgerufen am 27.11.2024.