Scheffner, Johann George: Mein Leben, wie ich Johann George Scheffner es selbst beschrieben. Leipzig, 1823.Jn solcher geistigen und leiblichen Stim- les aimer, c'est une autre affaire. Qui ne les connoit qu' a demi, S'honore d'etre leur ami, Qui les connoit, ne l'est guerre. Ils sont d'un commerce tres doux, tant, qu'ils ont d'affaire a vous. Hors de la c'est tout le contraire Comme si tout leur etoit dau, Chez eux d'un service rendu L'ingratitude est le salaire, Ils ne leur font pour serviteurs Que des fades adulateurs. La verite leurs est amere. Aproches a ceux comme du feu, Les bien counoitre et les voir peu C'est le mieux, que vous puissies faire; au dchors ils semblent heureux, Et tout semble etre fait pour eux, Au dedans ce n' est que misere; Chaque passion tour a tour, Comme une espece de vautour, Les dechire et les depespere. D'une sotte gloire boussia Jn ſolcher geiſtigen und leiblichen Stim- les aimer, c’eſt une autre affaire. Qui ne les connoit qu’ à demi, S’honore d’être leur ami, Qui les connoit, ne l’eſt guerre. Ils ſont d’un commerce trés doux, tant, qu’ils ont d’affaire à vous. Hors de lâ c’eſt tout le contraire Comme ſi tout leur étoit dû, Chez eux d’un ſervice rendu L’ingratitude eſt le ſalaire, Ils ne leur font pour ſerviteurs Que des fades adulateurs. La verité leurs eſt amére. Aprochés à ceux comme du feu, Les bien counoitre et les voir peu C’eſt le mieux, que vous puiſſiés faire; au dchors ils ſemblent heureux, Et tout ſemble être fait pour eux, Au dedans ce n’ eſt que miſére; Chaque paſſion tour à tour, Comme une espece de vautour, Les dechire et les depespere. D’une ſotte gloire bouſſia <TEI> <text> <body> <div n="1"> <pb facs="#f0271" n="254"/> <p>Jn ſolcher geiſtigen und leiblichen Stim-<lb/> mung vergingen viele Jahre, die ich mit<lb/> Stillſchweigen uͤbergehe, um auf das Jahr<lb/> 1806. zu kommen, in dem ſich mancherley<lb/> Veraͤnderungen mit meiner ganzen Lage an-<lb/> hoben. Die muͤhſame Aufſicht, die das in<lb/> Ordnung Halten eines halblaͤndlichen Wohn-<lb/><note next="#seg2pn_23_3" xml:id="seg2pn_23_2" prev="#seg2pn_23_1" place="foot" n="*)"><lg type="poem"><l><hi rendition="#aq">les aimer, c’eſt une autre affaire.</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Qui ne les connoit qu’ à demi,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">S’honore d’être leur ami,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Qui les connoit, ne l’eſt guerre.</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Ils ſont d’un commerce trés doux,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">tant, qu’ils ont d’affaire à vous.</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Hors de lâ c’eſt tout le contraire</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Comme ſi tout leur étoit dû,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Chez eux d’un ſervice rendu</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">L’ingratitude eſt le ſalaire,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Ils ne leur font pour ſerviteurs</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Que des fades adulateurs.</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">La verité leurs eſt amére.</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Aprochés à ceux comme du feu,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Les bien counoitre et les voir peu</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">C’eſt le mieux, que vous puiſſiés faire;</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">au dchors ils ſemblent heureux,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Et tout ſemble être fait pour eux,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Au dedans ce n’ eſt que miſére;</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Chaque paſſion tour à tour,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Comme une espece de vautour,</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">Les dechire et les depespere.</hi></l><lb/><l><hi rendition="#aq">D’une ſotte gloire bouſſia</hi></l></lg></note><lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [254/0271]
Jn ſolcher geiſtigen und leiblichen Stim-
mung vergingen viele Jahre, die ich mit
Stillſchweigen uͤbergehe, um auf das Jahr
1806. zu kommen, in dem ſich mancherley
Veraͤnderungen mit meiner ganzen Lage an-
hoben. Die muͤhſame Aufſicht, die das in
Ordnung Halten eines halblaͤndlichen Wohn-
*)
*) les aimer, c’eſt une autre affaire.
Qui ne les connoit qu’ à demi,
S’honore d’être leur ami,
Qui les connoit, ne l’eſt guerre.
Ils ſont d’un commerce trés doux,
tant, qu’ils ont d’affaire à vous.
Hors de lâ c’eſt tout le contraire
Comme ſi tout leur étoit dû,
Chez eux d’un ſervice rendu
L’ingratitude eſt le ſalaire,
Ils ne leur font pour ſerviteurs
Que des fades adulateurs.
La verité leurs eſt amére.
Aprochés à ceux comme du feu,
Les bien counoitre et les voir peu
C’eſt le mieux, que vous puiſſiés faire;
au dchors ils ſemblent heureux,
Et tout ſemble être fait pour eux,
Au dedans ce n’ eſt que miſére;
Chaque paſſion tour à tour,
Comme une espece de vautour,
Les dechire et les depespere.
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Zitationshilfe: | Scheffner, Johann George: Mein Leben, wie ich Johann George Scheffner es selbst beschrieben. Leipzig, 1823, S. 254. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/scheffner_leben_1823/271>, abgerufen am 18.07.2024. |