Au nom des Dieux des Marc -- Aurele er des Henri, ne jettes pas au seu cette humble re- quette d'un sidele sujet, qui, apres s'etre consume selon son devoir au service de son Souverain, croit avoir acquis par-la quelque droit a une gra- cieuse audience de sa part.
J'ai servi V. M. comme officier dans les deux dernieres campagnes, et le General Ramin, aussi- bien que le colonel Prittwitz et le Major Lützow pourront dire, si j'ai servi avec zele. Ma sante trop foible pour ce genre de service, m'obligea de le quitter: je me donnai alors aux finances, les croiant un metier fort honorable sous les auspices de l'Antimachiavel, et j'ose me flatter d'y avoir travaille a la satisfaction de mes superieurs.
Mais il est des evenemens, qui abiment telle- ment les forces, qu'ils les rendent incapables de repondre a la meilleure volonte, et comme je crois, que c'est manquer au Souverain, que de continuer une carriere, lorsqu'on ne se sent plus
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A. Bittſchrift an Koͤnig Friedrich II.
Au nom des Dieux des Marc — Aurele er des Henri, ne jettés pas au ſeu cette humble re- quette d’un ſidele ſujet, qui, après ſ’être conſumé ſelon ſon devoir au ſervice de ſon Souverain, croit avoir acquis par-là quelque droit à une gra- cieuſe audience de ſa part.
J’ai ſervi V. M. comme officier dans les deux dernieres campagnes, et le General Ramin, auſſi- bien que le colonel Prittwitz et le Major Lützow pourront dire, ſi j’ai ſervi avec zêle. Ma ſanté trop foible pour ce genre de ſervice, m’obligea de le quitter: je me donnai alors aux finances, les croiant un metier fort honorable ſous les auſpices de l’Antimachiavel, et j’oſe me flatter d’y avoir travaillé à la ſatisfaction de mes ſuperieurs.
Mais il eſt des evenemens, qui abiment telle- ment les forces, qu’ils les rendent incapables de repondre à la meilleure volonté, et comme je crois, que c’eſt manquer au Souverain, que de continuer une carriére, lorsqu’on ne ſe ſent plus
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A.
Bittſchrift an Koͤnig Friedrich II.
Au nom des Dieux des Marc — Aurele er
des Henri, ne jettés pas au ſeu cette humble re-
quette d’un ſidele ſujet, qui, après ſ’être conſumé
ſelon ſon devoir au ſervice de ſon Souverain,
croit avoir acquis par-là quelque droit à une gra-
cieuſe audience de ſa part.
J’ai ſervi V. M. comme officier dans les deux
dernieres campagnes, et le General Ramin, auſſi-
bien que le colonel Prittwitz et le Major Lützow
pourront dire, ſi j’ai ſervi avec zêle. Ma ſanté
trop foible pour ce genre de ſervice, m’obligea de
le quitter: je me donnai alors aux finances, les
croiant un metier fort honorable ſous les auſpices
de l’Antimachiavel, et j’oſe me flatter d’y avoir
travaillé à la ſatisfaction de mes ſuperieurs.
Mais il eſt des evenemens, qui abiment telle-
ment les forces, qu’ils les rendent incapables de
repondre à la meilleure volonté, et comme je
crois, que c’eſt manquer au Souverain, que de
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Scheffner, Johann George: Mein Leben, wie ich Johann George Scheffner es selbst beschrieben. Leipzig, 1823, S. . In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/scheffner_leben_1823/532>, abgerufen am 22.11.2024.
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