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Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881.

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Si l'on a eu soin, dans l'etablissement de la ligne, d'etablir
de distance en distance des points d'un acces facile au fil souterrain,
et si dans le cours de l'operation on accelere le transport des
ouvriers a l'aide d'une draisine, il suffit d'un couple d'heures
pour retablir l'integrite soit du fil metallique, soit de l'enduit
isolant, sur un trajet d'une vingtaine de kilometres.

Frais des fils souterrains. -- Le prix du fil enduit de gutta-
percha, tel qu'il est employe sur les lignes du gouvernement prus-
sien, est a Berlin a peu pres 400 francs par kilometre, le kilo-
metre pesant 50 kilogrammes. Pour les lignes des chemins de fer
on se contente d'un fil qui ne pese que la moitie, et dont le kilo-
metre en consequence ne revient qu'a un peu plus de 200 francs.
L'etablissement du fil revient dans l'Allemagne septentrionale
a 80--100 fr. par kilometre, depense qui toutefois se repartit egale-
ment sur le nombre de fils que l'on couche a la fois.

Avantages des fils souterrains. -- Les frais des fils souterrains
en place excedent donc dans la plupart des cas ceux des fils
aeriens. Outre cet inconvenient on peut leur en reprocher encore
un autre, savoir que, pour etablir des fils additionnels sur une
ligne telegraphique deja existante, il faut ouvrir une nouvelle
tranchee dans toute l'etendue de la ligne, tandis que, dans le sy-
steme des fils aeriens, les memes poteaux peuvent servir pour aug-
menter a volonte jusqu'a une certaine limite le nombre des fils
suspendus.

Malgre cela, comme on va le voir, l'avantage, meme sous le
rapport des frais, est incontestablement du cote du systeme sou-
terrain.

Effectivement les conduits aeriens sont sujets a deux causes
de deterioration qui en necessitent le renouvellement a des epoques
plus ou moins rapprochees. L'une de ces causes reside dans la
pourriture des poteaux continuellement exposes a toutes les intem-
peries de la saison; l'autre, dans une modification moleculaire qui
s'opere dans les fils, soit par la transmission incessante des courants
electriques, soit par la tension a laquelle ils sont soumis et les
vibrations qui en resultent a chaque courant d'air. Par suite de
cette modification les fils, apres un certain temps, deviennent
cassants au point de se rompre, surtout par un froid rigoureux,
par l'effet d'un simple coup de vent. Cet accident se reproduisant

Si l’on a eu soin, dans l’établissement de la ligne, d’établir
de distance en distance des points d’un accès facile au fil souterrain,
et si dans le cours de l’opération on accélère le transport des
ouvriers à l’aide d’une draisine, il suffit d’un couple d’heures
pour rétablir l’intégrité soit du fil métallique, soit de l’enduit
isolant, sur un trajet d’une vingtaine de kilomètres.

Frais des fils souterrains. — Le prix du fil enduit de gutta-
percha, tel qu’il est employé sur les lignes du gouvernement prus-
sien, est à Berlin à peu près 400 francs par kilomètre, le kilo-
mètre pesant 50 kilogrammes. Pour les lignes des chemins de fer
on se contente d’un fil qui ne pèse que la moitié, et dont le kilo-
mètre en conséquence ne revient qu’à un peu plus de 200 francs.
L’établissement du fil revient dans l’Allemagne septentrionale
à 80—100 fr. par kilomètre, dépense qui toutefois se répartit égale-
ment sur le nombre de fils que l’on couche à la fois.

Avantages des fils souterrains. — Les frais des fils souterrains
en place excèdent donc dans la plupart des cas ceux des fils
aériens. Outre cet inconvénient on peut leur en reprocher encore
un autre, savoir que, pour établir des fils additionnels sur une
ligne télégraphique déjà existante, il faut ouvrir une nouvelle
tranchée dans toute l’étendue de la ligne, tandis que, dans le sy-
stème des fils aériens, les mêmes poteaux peuvent servir pour aug-
menter à volonté jusqu’à une certaine limite le nombre des fils
suspendus.

Malgré cela, comme on va le voir, l’avantage, même sous le
rapport des frais, est incontestablement du côté du système sou-
terrain.

Effectivement les conduits aériens sont sujets à deux causes
de détérioration qui en nécessitent le renouvellement à des époques
plus ou moins rapprochées. L’une de ces causes réside dans la
pourriture des poteaux continuellement exposés à toutes les intem-
péries de la saison; l’autre, dans une modification moléculaire qui
s’opère dans les fils, soit par la transmission incessante des courants
électriques, soit par la tension à laquelle ils sont soumis et les
vibrations qui en résultent à chaque courant d’air. Par suite de
cette modification les fils, après un certain temps, deviennent
cassants au point de se rompre, surtout par un froid rigoureux,
par l’effet d’un simple coup de vent. Cet accident se reproduisant

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[60/0078] Si l’on a eu soin, dans l’établissement de la ligne, d’établir de distance en distance des points d’un accès facile au fil souterrain, et si dans le cours de l’opération on accélère le transport des ouvriers à l’aide d’une draisine, il suffit d’un couple d’heures pour rétablir l’intégrité soit du fil métallique, soit de l’enduit isolant, sur un trajet d’une vingtaine de kilomètres. Frais des fils souterrains. — Le prix du fil enduit de gutta- percha, tel qu’il est employé sur les lignes du gouvernement prus- sien, est à Berlin à peu près 400 francs par kilomètre, le kilo- mètre pesant 50 kilogrammes. Pour les lignes des chemins de fer on se contente d’un fil qui ne pèse que la moitié, et dont le kilo- mètre en conséquence ne revient qu’à un peu plus de 200 francs. L’établissement du fil revient dans l’Allemagne septentrionale à 80—100 fr. par kilomètre, dépense qui toutefois se répartit égale- ment sur le nombre de fils que l’on couche à la fois. Avantages des fils souterrains. — Les frais des fils souterrains en place excèdent donc dans la plupart des cas ceux des fils aériens. Outre cet inconvénient on peut leur en reprocher encore un autre, savoir que, pour établir des fils additionnels sur une ligne télégraphique déjà existante, il faut ouvrir une nouvelle tranchée dans toute l’étendue de la ligne, tandis que, dans le sy- stème des fils aériens, les mêmes poteaux peuvent servir pour aug- menter à volonté jusqu’à une certaine limite le nombre des fils suspendus. Malgré cela, comme on va le voir, l’avantage, même sous le rapport des frais, est incontestablement du côté du système sou- terrain. Effectivement les conduits aériens sont sujets à deux causes de détérioration qui en nécessitent le renouvellement à des époques plus ou moins rapprochées. L’une de ces causes réside dans la pourriture des poteaux continuellement exposés à toutes les intem- péries de la saison; l’autre, dans une modification moléculaire qui s’opère dans les fils, soit par la transmission incessante des courants électriques, soit par la tension à laquelle ils sont soumis et les vibrations qui en résultent à chaque courant d’air. Par suite de cette modification les fils, après un certain temps, deviennent cassants au point de se rompre, surtout par un froid rigoureux, par l’effet d’un simple coup de vent. Cet accident se reproduisant

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Zitationshilfe: Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 60. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/78>, abgerufen am 24.11.2024.