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Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881.

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presque journellement sur les divers points de lignes etendues, il
devient indispensable de renouveler les fils.

Les fils souterrains, au contraire, depuis trois ans qu'ils sont
en terre, n'ont encore eprouve la moindre alteration appreciable de
leur surface. On en peut conclure qu'il s'ecoulera un temps presque
indefini jusqu'a ce que l'alteration, dont ils pourraient etre menaces,
atteigne le fil metallique. Ils ne sont pas sujets a se rompre,
meme quand ils seraient devenus cassants par l'effet de la transmis-
sion des courants, puisqu'ils ne sont soumis a aucune espece d'ef-
fort mecanique. La duree de service des fils souterrains etant
ainsi assuree, tandis que celle des fils aeriens est restreinte a des
limites assez etroites, il est evident qu'en derniere analyse les pre-
miers coautent moins cher que les derniers.

Pour ce qui concerne la saurete du service, il va sans dire
d'abord que les memes deteriorations, qui apres un certain temps
exigent imperieusement le renouvellement des fils aeriens, commen-
cent par porter atteinte a la regularite des communications, et que,
sous ce rapport deja, les fils souterrains offrent des garanties bien
superieures. Tandis que les fils aeriens sont exposes a toute sorte
d'accidents, ainsi qu'aux attaques de la malveillance, les fils
souterrains, presque entierement a l'abri des premiers, echappent
encore facilement aux derniers, lors meme que leur parcours sur
le plateau du chemin de fer ou de la grande route serait connu des
agresseurs. Il y a plus, si l'isolement des fils souterrains n'est
peut-etre jamais aussi parfait que celui des fils aeriens suspendus a
l'aide de cloches dans des conditions atmospheriques favorables, cet
isolement est, en revanche, completement exempt des vicissitudes,
auxquelles l'isolement des fils aeriens est si fort sujet. Or, comme
on l'a dit a l'entree de ce chapitre, c'est precisement la le point
essentiel. Aussi n'est-il pas beaucoup plus rare de voir les tele-
graphes electriques a fils aeriens mis hors de service par l'effet
d'une abondante pluie d'ete, ou d'une copieuse chute de neige, que
cela n'etait le cas autrefois pour les telegraphes optiques. Les fils
souterrains, au contraire, n'offrent pas meme des traces de pareilles
influences et fonctionnent par tous les temps, hiver et ete, avec
cette regularite qu'on avait d'abord eu l'espoir d'obtenir des tele-
graphes electriques, espoir auquel le systeme des fils aeriens a si
peu repondu. Enfin, et comme on pouvait s'y attendre, la marche

presque journellement sur les divers points de lignes étendues, il
devient indispensable de renouveler les fils.

Les fils souterrains, au contraire, depuis trois ans qu’ils sont
en terre, n’ont encore éprouvé la moindre altération appréciable de
leur surface. On en peut conclure qu’il s’écoulera un temps presque
indéfini jusqu’à ce que l’altération, dont ils pourraient être menacés,
atteigne le fil métallique. Ils ne sont pas sujets à se rompre,
même quand ils seraient devenus cassants par l’effet de la transmis-
sion des courants, puisqu’ils ne sont soumis à aucune espèce d’ef-
fort mécanique. La durée de service des fils souterrains étant
ainsi assurée, tandis que celle des fils aériens est restreinte à des
limites assez étroites, il est évident qu’en dernière analyse les pre-
miers coûtent moins cher que les derniers.

Pour ce qui concerne la sûreté du service, il va sans dire
d’abord que les mêmes détériorations, qui après un certain temps
exigent impérieusement le renouvellement des fils aériens, commen-
cent par porter atteinte à la régularité des communications, et que,
sous ce rapport déjà, les fils souterrains offrent des garanties bien
supérieures. Tandis que les fils aériens sont exposés à toute sorte
d’accidents, ainsi qu’aux attaques de la malveillance, les fils
souterrains, presque entièrement à l’abri des premiers, échappent
encore facilement aux derniers, lors même que leur parcours sur
le plateau du chemin de fer ou de la grande route serait connu des
agresseurs. Il y a plus, si l’isolement des fils souterrains n’est
peut-être jamais aussi parfait que celui des fils aériens suspendus à
l’aide de cloches dans des conditions atmosphériques favorables, cet
isolement est, en revanche, complètement exempt des vicissitudes,
auxquelles l’isolement des fils aériens est si fort sujet. Or, comme
on l’a dit à l’entrée de ce chapitre, c’est précisément là le point
essentiel. Aussi n’est-il pas beaucoup plus rare de voir les télé-
graphes électriques à fils aériens mis hors de service par l’effet
d’une abondante pluie d’été, ou d’une copieuse chute de neige, que
cela n’était le cas autrefois pour les télégraphes optiques. Les fils
souterrains, au contraire, n’offrent pas même des traces de pareilles
influences et fonctionnent par tous les temps, hiver et été, avec
cette régularité qu’on avait d’abord eu l’espoir d’obtenir des télé-
graphes électriques, espoir auquel le système des fils aériens a si
peu répondu. Enfin, et comme on pouvait s’y attendre, la marche

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[61/0079] presque journellement sur les divers points de lignes étendues, il devient indispensable de renouveler les fils. Les fils souterrains, au contraire, depuis trois ans qu’ils sont en terre, n’ont encore éprouvé la moindre altération appréciable de leur surface. On en peut conclure qu’il s’écoulera un temps presque indéfini jusqu’à ce que l’altération, dont ils pourraient être menacés, atteigne le fil métallique. Ils ne sont pas sujets à se rompre, même quand ils seraient devenus cassants par l’effet de la transmis- sion des courants, puisqu’ils ne sont soumis à aucune espèce d’ef- fort mécanique. La durée de service des fils souterrains étant ainsi assurée, tandis que celle des fils aériens est restreinte à des limites assez étroites, il est évident qu’en dernière analyse les pre- miers coûtent moins cher que les derniers. Pour ce qui concerne la sûreté du service, il va sans dire d’abord que les mêmes détériorations, qui après un certain temps exigent impérieusement le renouvellement des fils aériens, commen- cent par porter atteinte à la régularité des communications, et que, sous ce rapport déjà, les fils souterrains offrent des garanties bien supérieures. Tandis que les fils aériens sont exposés à toute sorte d’accidents, ainsi qu’aux attaques de la malveillance, les fils souterrains, presque entièrement à l’abri des premiers, échappent encore facilement aux derniers, lors même que leur parcours sur le plateau du chemin de fer ou de la grande route serait connu des agresseurs. Il y a plus, si l’isolement des fils souterrains n’est peut-être jamais aussi parfait que celui des fils aériens suspendus à l’aide de cloches dans des conditions atmosphériques favorables, cet isolement est, en revanche, complètement exempt des vicissitudes, auxquelles l’isolement des fils aériens est si fort sujet. Or, comme on l’a dit à l’entrée de ce chapitre, c’est précisément là le point essentiel. Aussi n’est-il pas beaucoup plus rare de voir les télé- graphes électriques à fils aériens mis hors de service par l’effet d’une abondante pluie d’été, ou d’une copieuse chute de neige, que cela n’était le cas autrefois pour les télégraphes optiques. Les fils souterrains, au contraire, n’offrent pas même des traces de pareilles influences et fonctionnent par tous les temps, hiver et été, avec cette régularité qu’on avait d’abord eu l’espoir d’obtenir des télé- graphes électriques, espoir auquel le système des fils aériens a si peu répondu. Enfin, et comme on pouvait s’y attendre, la marche

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Zitationshilfe: Siemens, Werner von: Gesammelte Abhandlungen und Vorträge. Berlin, 1881, S. 61. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/siemens_abhandlungen_1881/79>, abgerufen am 21.11.2024.