Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 1. Zürich, 1796.Die erste Gemahlin K. Ludwigs XIV. in Frank- Wer Wien in den spätern Lebens- und Regie- *) La Reine ne mangeoit que des mets a l'Espagnole, que l'on
lui faisoit chez la Molina, une femme de chambre, qu'elle avoit amenee d'Espagne, qui avoit ete a la Reine sa me- re, qu'elle aimoit beaucoup et qui avoit une tres-grande autorite sur elle. Puisque l'occasion se presente d'en par- ler, je dirai qu'elle se donnoit des grands airs de gouver- ner; tout le monde lui faisoit la cour, ma soeur de Guise lui baisoit les mains et l'on dit, qu'elle l'appellait Maman et lui faisoit mille presens, et toutes les femme lui en fai- soient aussi pour etre bien traitees de la Reine. Pour moi je ne lui faisois ni la cour ni des presens, je ne l'ai ja- mais fait qu'[a] mes maitres; je n'ai pas le vol pour les subalternes, cela n'est pas bon en bien des occasions: Dieu m'a fait naitre dans une grande elevation; il y a proportionne mes sentimens, et on ne m'en a jamais vu de bas, Dieu merci. Me- moir. de Monpensier, T. VII. p. 8. Die erste Gemahlin K. Ludwigs XIV. in Frank- Wer Wien in den spätern Lebens- und Regie- *) La Reine ne mangeoit que des mets à l’Espagnole, que l’on
lui faisoit chèz la Molina, une femme de chambre, qu’elle avoit amenée d’Espagne, qui avoit été à la Reine sa mé- re, qu’elle aimoit beaucoup et qui avoit une trés-grande autorité sur elle. Puisque l’occasion se presente d’en par- ler, je dirai qu’elle se donnoit des grands airs de gouver- ner; tout le monde lui faisoit la cour, ma sœur de Guise lui baisoit les mains et l’on dit, qu’elle l’appellait Maman et lui faisoit mille présens, et toutes les femme lui en fai- soient aussi pour être bien traitées de la Reine. Pour moi je ne lui faisois ni la cour ni des présens, je ne l’ai ja- mais fait qu’[à] mes maitres; je n’ai pas le vol pour les subalternes, cela n’est pas bon en bien des occasions: Dieu m’a fait naitre dans une grande élévation; il y a proportionné mes sentimens, et on ne m’en a jamais vù de bas, Dieu merci. Me- moir. de Monpensier, T. VII. p. 8. <TEI> <text> <body> <div n="1"> <pb facs="#f0155" n="149"/> <p>Die erste Gemahlin K. Ludwigs XIV. in Frank-<lb/> reich, eine Spanische Prinzessin, brachte eine<lb/> solche Zofe, Namens Molina, aus Spanien mit,<lb/> von welcher die sogenannte Mademoiselle von<lb/> Montpensier in ihren Memoiren <note place="foot" n="*)"><hi rendition="#i">La Reine ne mangeoit <choice><sic>qne</sic><corr>que</corr></choice> des mets à l’Espagnole, que l’on<lb/> lui faisoit chèz la Molina, une femme de chambre, qu’elle<lb/> avoit amenée d’Espagne, qui avoit été à la Reine sa mé-<lb/> re, qu’elle aimoit beaucoup et qui avoit une trés-grande<lb/> autorité sur elle. Puisque l’occasion se presente d’en par-<lb/> ler, je dirai qu’elle se donnoit des grands airs de gouver-<lb/> ner; tout le monde lui faisoit la cour, ma sœur de Guise<lb/> lui baisoit les mains et l’on dit, qu’elle l’appellait Maman<lb/> et lui faisoit mille présens, et toutes les femme lui en fai-<lb/> soient aussi pour être bien traitées de la Reine. Pour moi<lb/> je ne lui faisois ni la cour ni des présens, je ne l’ai ja-<lb/> mais fait qu’<supplied>à</supplied> mes maitres; je n’ai pas le vol pour les<lb/> subalternes, cela n’est pas bon en bien des occasions: <hi rendition="#g">Dieu<lb/> m’a fait naitre dans une grande élévation;<lb/> il y a proportionné mes sentimens, et on ne<lb/> m’en a jamais vù de bas, Dieu merci</hi>. Me-<lb/> moir. <hi rendition="#g">de Monpensier</hi>, T. VII.</hi> p. 8.</note> blaue Wun-<lb/> der erzählt, und sich bey dieser Gelegenheit<lb/> segnet, daſs sie sich, gleich andern französi-<lb/> schen Dames, nicht vor diesem Cammer-Wurm<lb/> erniedriget habe.</p><lb/> <p>Wer Wien in den spätern Lebens- und Regie-<lb/> rungs-Jahren der seligen Kaiserin Königin Ma-<lb/> ria Theresia, und die geheime Hof- und Cabi-<lb/> nets-Geschichte dieser Fürstin kennen gelernt<lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [149/0155]
Die erste Gemahlin K. Ludwigs XIV. in Frank-
reich, eine Spanische Prinzessin, brachte eine
solche Zofe, Namens Molina, aus Spanien mit,
von welcher die sogenannte Mademoiselle von
Montpensier in ihren Memoiren *) blaue Wun-
der erzählt, und sich bey dieser Gelegenheit
segnet, daſs sie sich, gleich andern französi-
schen Dames, nicht vor diesem Cammer-Wurm
erniedriget habe.
Wer Wien in den spätern Lebens- und Regie-
rungs-Jahren der seligen Kaiserin Königin Ma-
ria Theresia, und die geheime Hof- und Cabi-
nets-Geschichte dieser Fürstin kennen gelernt
*) La Reine ne mangeoit que des mets à l’Espagnole, que l’on
lui faisoit chèz la Molina, une femme de chambre, qu’elle
avoit amenée d’Espagne, qui avoit été à la Reine sa mé-
re, qu’elle aimoit beaucoup et qui avoit une trés-grande
autorité sur elle. Puisque l’occasion se presente d’en par-
ler, je dirai qu’elle se donnoit des grands airs de gouver-
ner; tout le monde lui faisoit la cour, ma sœur de Guise
lui baisoit les mains et l’on dit, qu’elle l’appellait Maman
et lui faisoit mille présens, et toutes les femme lui en fai-
soient aussi pour être bien traitées de la Reine. Pour moi
je ne lui faisois ni la cour ni des présens, je ne l’ai ja-
mais fait qu’à mes maitres; je n’ai pas le vol pour les
subalternes, cela n’est pas bon en bien des occasions: Dieu
m’a fait naitre dans une grande élévation;
il y a proportionné mes sentimens, et on ne
m’en a jamais vù de bas, Dieu merci. Me-
moir. de Monpensier, T. VII. p. 8.
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