Moser, Friedrich Carl von: Politische Wahrheiten. Bd. 2. Zürich, 1796.nungen und Ihrer Anhänglichkeit an meine Per- Der Marschall rückte darauf mit grosser Weis- *) Lettre du Marechal de Noailles a Louis XV.
Pardonnes, Sire, a la generosite de la nation, la noble fierte, qui ne sauroit lui permettre d'obeir a d'autres, qu'a ses Rois, et qui, meme sous leur nom, ne souffrent qu'impatiem- ment, que quelqu'autre lui commande. Le profond respect et la haute estime des Francois pour leurs Rois, qu'ils regardent comme incapables de vouloir autre chose, que la justice et la raison, quand ils gouvernent par eux-me- me, font ce qui forme dans leurs coeurs le premiers noeuds de ce fidele attachement. Fortifies, Sire, et reserres des noeuds si forts et si precieux. Le gouvernement d'un Pre- mier-Ministre ne peut que les affoiblir et les relacher, si le Ministre n'est pas lui-meme asses entreprenant, pour essayer de les rompre. Memoir. de Noailles, T. IV. p. 288. Die traurige Ursache, warum alle diese from- men Wünsche scheiterten, sind in einem Schreiben eben dieses biedern Marschalls an den Cardinal von Tencin unverblümt angegeben: Je serois, (schrieb er), bien tranquille a tous egards, si le Roi connoissoit toujours la verite. Il l'aime; jamais Prince n'a eu des intentions plus pures, ni plus droites. Dieu lui a donne le discernement, qui est la qualite des Rois; mais la faus- sete l'environne, et il peut etre surpris. Je crains d'ail- leurs, qu'il ne se defie trop de lui-meme; et je voudrois pour lui et pour le bien de son etat, qu'il s'ecoutat plus, et qu'il ecoutat quelquefois un peu moins les autres. nungen und Ihrer Anhänglichkeit an meine Per- Der Marschall rückte darauf mit groſser Weis- *) Lettre du Maréchal de Noailles à Louis XV.
Pardonnés, Sire, à la generosité de la nation, la noble fierté, qui ne sauroit lui permettre d’obéir à d’autres, qu’à ses Rois, et qui, même sous leur nom, ne souffrent qu’impatiem- ment, que quelqu’autre lui commande. Le profond respect et la haute estime des François pour leurs Rois, qu’ils regardent comme incapables de vouloir autre chose, que la justice et la raison, quand ils gouvernent par eux-mê- me, font ce qui forme dans leurs cœurs le prémiers nœuds de ce fidéle attachement. Fortifiés, Sire, et reserrés des nœuds si forts et si précieux. Le gouvernement d’un Pré- mier-Ministre ne peut que les affoiblir et les relâcher, si le Ministre n’est pas lui-même assés entreprenant, pour essayer de les rompre. Memoir. de Noailles, T. IV. p. 288. Die traurige Ursache, warum alle diese from- men Wünsche scheiterten, sind in einem Schreiben eben dieses biedern Marschalls an den Cardinal von Tençin unverblümt angegeben: Je serois, (schrieb er), bien tranquille à tous égards, si le Roi connoissoit toujours la verité. Il l’aime; jamais Prince n’a eu des intentions plus pures, ni plus droites. Dieu lui a donné le discernement, qui est la qualité des Rois; mais la faus- seté l’environne, et il peut être surpris. Je crains d’ail- leurs, qu’il ne se défie trop de lui-même; et je voudrois pour lui et pour le bien de son état, qu’il s’écoutat plus, et qu’il écoutât quelquefois un peu moins les autres. <TEI> <text> <body> <div n="1"> <p><pb facs="#f0034" n="28"/> nungen und Ihrer Anhänglichkeit an meine Per-<lb/> son im geringsten zu zweifeln„.</p><lb/> <p>Der Marschall rückte darauf mit groſser Weis-<lb/> heit und Behutsamkeit mit seinem Text herfür,<lb/> und stellte seinem König in einem ganz vor-<lb/> treflichen Schreiben <note place="foot" n="*)"><hi rendition="#i"><hi rendition="#g">Lettre du Maréchal de Noailles à Louis XV.</hi><lb/> Pardonnés, Sire, à la generosité de la nation, la noble fierté,<lb/> qui ne sauroit lui permettre d’obéir à d’autres, qu’à ses Rois,<lb/> et qui, <choice><sic>méme</sic><corr>même</corr></choice> sous leur nom, ne souffrent qu’impatiem-<lb/> ment, que quelqu’autre lui commande. Le profond respect<lb/> et la haute estime des <choice><sic>Francois</sic><corr>François</corr></choice> pour leurs Rois, qu’ils<lb/> regardent comme incapables de vouloir autre chose, que la<lb/> justice et la raison, quand ils gouvernent par eux-<choice><sic>mé-<lb/> me</sic><corr>mê-<lb/> me</corr></choice>, font ce qui forme dans leurs cœurs le prémiers nœuds<lb/> de ce fidéle attachement. Fortifiés, Sire, et reserrés des<lb/> nœuds si forts et si précieux. Le gouvernement d’un Pré-<lb/> mier-Ministre ne peut que les affoiblir et les relâcher, si<lb/> le Ministre n’est pas lui-même assés entreprenant, pour<lb/> essayer de les rompre. Memoir. de <hi rendition="#g">Noailles</hi>,</hi> T. IV.<lb/> p. 288. Die traurige Ursache, warum alle diese from-<lb/> men Wünsche scheiterten, sind in einem Schreiben<lb/> eben dieses biedern Marschalls an den Cardinal <hi rendition="#g">von<lb/> Tençin</hi> unverblümt angegeben: <hi rendition="#i">Je serois,</hi> (schrieb<lb/> er), <hi rendition="#i">bien <choice><sic>trauquille</sic><corr>tranquille</corr></choice> à tous égards, si le Roi connoissoit<lb/> toujours la verité. Il l’aime; jamais Prince n’a eu des<lb/> intentions plus pures, ni plus droites. Dieu lui a donné<lb/> le discernement, qui est la qualité des Rois; mais la faus-<lb/> seté l’environne, et il peut être surpris. Je crains d’ail-<lb/> leurs, qu’il ne se défie trop de lui-même; et je voudrois<lb/> pour lui et pour le bien de son état, qu’il s’écoutat plus,<lb/> et qu’il écoutât quelquefois un peu moins les autres.</hi></note> für, wie räthlich es sey,<lb/></p> </div> </body> </text> </TEI> [28/0034]
nungen und Ihrer Anhänglichkeit an meine Per-
son im geringsten zu zweifeln„.
Der Marschall rückte darauf mit groſser Weis-
heit und Behutsamkeit mit seinem Text herfür,
und stellte seinem König in einem ganz vor-
treflichen Schreiben *) für, wie räthlich es sey,
*) Lettre du Maréchal de Noailles à Louis XV.
Pardonnés, Sire, à la generosité de la nation, la noble fierté,
qui ne sauroit lui permettre d’obéir à d’autres, qu’à ses Rois,
et qui, même sous leur nom, ne souffrent qu’impatiem-
ment, que quelqu’autre lui commande. Le profond respect
et la haute estime des François pour leurs Rois, qu’ils
regardent comme incapables de vouloir autre chose, que la
justice et la raison, quand ils gouvernent par eux-mê-
me, font ce qui forme dans leurs cœurs le prémiers nœuds
de ce fidéle attachement. Fortifiés, Sire, et reserrés des
nœuds si forts et si précieux. Le gouvernement d’un Pré-
mier-Ministre ne peut que les affoiblir et les relâcher, si
le Ministre n’est pas lui-même assés entreprenant, pour
essayer de les rompre. Memoir. de Noailles, T. IV.
p. 288. Die traurige Ursache, warum alle diese from-
men Wünsche scheiterten, sind in einem Schreiben
eben dieses biedern Marschalls an den Cardinal von
Tençin unverblümt angegeben: Je serois, (schrieb
er), bien tranquille à tous égards, si le Roi connoissoit
toujours la verité. Il l’aime; jamais Prince n’a eu des
intentions plus pures, ni plus droites. Dieu lui a donné
le discernement, qui est la qualité des Rois; mais la faus-
seté l’environne, et il peut être surpris. Je crains d’ail-
leurs, qu’il ne se défie trop de lui-même; et je voudrois
pour lui et pour le bien de son état, qu’il s’écoutat plus,
et qu’il écoutât quelquefois un peu moins les autres.
Suche im WerkInformationen zum Werk
Download dieses Werks
XML (TEI P5) ·
HTML ·
Text Metadaten zum WerkTEI-Header · CMDI · Dublin Core Ansichten dieser Seite
Voyant Tools ?Language Resource Switchboard?FeedbackSie haben einen Fehler gefunden? Dann können Sie diesen über unsere Qualitätssicherungsplattform DTAQ melden. Kommentar zur DTA-AusgabeDieses Werk wurde gemäß den DTA-Transkriptionsrichtlinien im Double-Keying-Verfahren von Nicht-Muttersprachlern erfasst und in XML/TEI P5 nach DTA-Basisformat kodiert.
|
Insbesondere im Hinblick auf die §§ 86a StGB und 130 StGB wird festgestellt, dass die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte weder in irgendeiner Form propagandistischen Zwecken dienen, oder Werbung für verbotene Organisationen oder Vereinigungen darstellen, oder nationalsozialistische Verbrechen leugnen oder verharmlosen, noch zum Zwecke der Herabwürdigung der Menschenwürde gezeigt werden. Die auf diesen Seiten abgebildeten Inhalte (in Wort und Bild) dienen im Sinne des § 86 StGB Abs. 3 ausschließlich historischen, sozial- oder kulturwissenschaftlichen Forschungszwecken. Ihre Veröffentlichung erfolgt in der Absicht, Wissen zur Anregung der intellektuellen Selbstständigkeit und Verantwortungsbereitschaft des Staatsbürgers zu vermitteln und damit der Förderung seiner Mündigkeit zu dienen.
2007–2024 Deutsches Textarchiv, Berlin-Brandenburgische Akademie der Wissenschaften.
Kontakt: redaktion(at)deutschestextarchiv.de. |