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Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 165, Hamburg, 14. Oktober 1812.

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Sainte-Vierge et 150 pieces de canon, et nous
mettrons fin a tout ensemble.

L'ennemi a 150 mille hommes, tant des
siens que de tout ce qu'il a pu ramasser. Ils
se nourrissent de viande de cheval.

Voila ce dont je vous fait part, afin que
les uns se rejouissent, et les autres se tran-
quillisent, sur-tout a cause de l'arrivee pro-
chaine de l'Empereur dans sa fidele capitale.

Lisez; il est facile de tout comprendre,
mais ne faites aucunes inductions de tout ce
que je vous communique.

Bulletin imprime du gouverneur-general de
Moscou, du 12 Septembre.

Je pars demain peur me rendre pres de
S. A. le prince Koutouzow, pour prendre,
conjointement avec lui, des mesures pour ex-
terminer nos ennemis.

Nous enverrons au diable ces hotes, et nous
leur ferons rendre l'ame.

Je reviendrai pour le diner, et nous met-
trons la main a l'oeuvre pour reduire en
poudre les perfides.




On avoit cru que l'ennemi respecteroit sa
vieille capitale; on etoit meme d'autant plus
fonde a le croire, que d'apres des lettres
dignes de foi, le general en chef de l'armee
russe avoit envoye un parlementaire au quar-
tier-general francais pour recommander Mos-
cou a la clemence du vainqueur; mais tel est
le desordre qui regne dans cet Empire, qu'un
gouverneur ose, de sa propre autorite, armer
des bandes de voleurs et d'incendiaires, et
espere defendre, avec une poignee d'assas-
sins, une ville dans laquelle toute une armee
n'avoit pu se maintenir.

L'arrivee d'une armee francaise victorieuse
dans l'ancienne capitale des Czars, dans la
grande ville centrale de la Russie, est un des
evenemens les plus etonnans de l'histoire
moderne. Quoiqu'on soit accoutume a voir
l'Empereur des Francais concevoir et execu-
ter les plans de campagne les plus vastes et
les plus surprenans, la presence de ce monar-
que a Moscou a quelque chose de plus extra-
ordinaire que tout ce que son histoire offre
de plus prodigieux. La distance de Paris a
Moscou, a peu pres egale a celle qui separoit
la capitale d'Alexandre le Grand de celle de
l'Empire persan, la nature des lieux et des
climats qui passoient presque pour inaccessi-
bles aux armees de l'Europe, le souvenir
d'un grand guerrier dont l'audace echoua
dans un projet semblable, le voisinage des
nations asiatiques qui deja voient arriver
chez elles les fuyards de la bataille de la
Moskwa, tout concourt a donner aux progres
de la Grande-Armee un air de prodige qui
rappelle les expeditions les plus admirees de
l'antiquite.

Au moment ou le bruit des victoires de la
Grande-Armee retentit dans l'Europe entiere,
ou l'aigle imperiale est arboree sur le Krem-
lin, ancienne residence des Czars, nous appe-

[Spaltenumbruch]

und wir werden allen sammt und sonders ein Ende
machen.

Der Feind hat 150000 Mann sowol von seinen
eigenen Leuten, als von allem dem, was er hat,
zusammenraffen können. Sie ernähren sich von
Pferdefleisch.

Jch zeige euch dieses an, damit die einen sich er-
freuen und die andern sich beruhigen, besonders
bey der bevorstehenden Ankunft des Kaysers in
seiner getreuen Hauptstadt.

Leset, es ist leicht alles zu begreifen; zieht aber
keine Folgerungen aus allem demjenigen, was ich
euch mittheile.

Gedrucktes Bülletin des General-Gouver-
neurs von Moscau, vom 12ten Sept.

Jch reise morgen zu Sr. Durchl. dem Fürsten
Kutusow ab, um mit ihm Maaßregeln zur Aus-
rottung des Feindes zu ergreifen.

Wir wollen diese Gäste in die Ewigkeit und zum
Teufel schicken.

Jch komme zum Diner zurück; wir wollen Han[d]
ans Werk legen, um die Treulosen in Staub zu
verwandeln.




Man hatte geglaubt, daß der Feind seine alte
Hauptstadt respectiren würde. Man hatte um so
mehr Ursache es zu glauben, da nach zuverläßigen
Briefen der Ge[n]eral en Chef der Rußischen Armee
einen Parlementair in das Französ. Hauptquartier
gesandt hatte, um Moscau der Gnade des Sie-
gers zu empfehlen; allein so groß ist die Unord-
nung, die in diesem Reiche herrscht, daß ein Go[u]-
verneur sich eigenmächtig untersteht, Banden von
Räubern und Mordbrennern zu bewaffnen, und
mit einer Handvoll Mörder eine Stadt zu verthei-
digen hofft, in welcher sich eine ganze Armee nicht
hatte halten können.

Die Ankunft einer siegreichen Französ. Armee in
der alten Hauptstadt der Czaare, in der großen
Centralstadt von Rußland, ist eine der erstaun-
lichsten Begebenheiten der neuern Geschichte. Ob-
gleich man gewohnt ist, daß der Kayser der Fran-
zosen die größten und auffallendsten Campagne-
Plans entwirft und in Ausführung bringt, so hat
doch die Anwesenheit dieses Monarchen zu Mos-
cau etwas Außerordentlicheres, als alles, was seine
Geschichte Wunderbares darbietet. Die Entfernung
von Paris nach Moscau, die ohngefähr derjenigen
gleicht, welche die Hauptstadt Alexanders des
Großen von der Hauptstadt des Persischen Reichs
trennte, die Beschaffenheir der Oerter und der Cli-
mate, die für Europäische Armeen für fast unzu-
gänglich gehalten wurden, das Andenken an einen
großen Krieger, dessen Kühnheit bey einem ähn-
lichen Entwurf scheiterte, die Nachbarschaft Asiati-
scher Nationen, die schon die Flüchtlinge aus der
Schlacht an der Moscwa bey sich ankommen sehen,
alles trägt dazu bey, den Fortschritten der großen
Armee ein Wunder-Ansehen zu geben, welches an
die angestauntesten Expeditionen des Alterthums
erinnert.

Jn dem Augenblicke, wo das Geräusch der Siege
der großen Armee in ganz Europa wiederhallt, wo
der Kayserl. Adler auf dem Kreml, der alten Re-
sidenz der Czaare, aufgepflanzt ist, fordern wir

[Spaltenumbruch]

Sainte-Vierge et 150 pieces de canon, et nous
mettrons fin à tout ensemble.

L’ennemi a 150 mille hommes, tant des
siens que de tout ce qu’il a pu ramasser. Ils
se nourrissent de viande de cheval.

Voilà ce dont je vous fait part, afin que
les uns se réjouissent, et les autres se tran-
quillisent, sur-tout à cause de l’arrivée pro-
chaine de l’Empereur dans sa fidèle capitale.

Lisez; il est facile de tout comprendre,
mais ne faites aucunes inductions de tout ce
que je vous communique.

Bulletin imprimé du gouverneur-général de
Moscou, du 12 Septembre.

Je pars demain peur me rendre près de
S. A. le prince Koutouzow, pour prendre,
conjointement avec lui, des mesures pour ex-
terminer nos ennemis.

Nous enverrons au diable ces hôtes, et nous
leur ferons rendre l’ame.

Je reviendrai pour le diner, et nous met-
trons la main à l’oeuvre pour réduire en
poudre les perfides.




On avoit cru que l’ennemi respecteroit sa
vieille capitale; on étoit même d’autant plus
fondé à le croire, que d’après des lettres
dignes de foi, le général en chef de l’armée
russe avoit envoyé un parlementaire au quar-
tier-général français pour recommander Mos-
cou à la clémence du vainqueur; mais tel est
le dèsordre qui règne dans cet Empire, qu’un
gouverneur ose, de sa propre autorité, armer
des bandes de voleurs et d’incendiaires, et
espère défendre, avec une poignée d’assas-
sins, une ville dans laquelle toute une armée
n’avoit pu se maintenir.

L’arrivée d’une armée française victorieuse
dans l’ancienne capitale des Czars, dans la
grande ville centrale de la Russie, est un des
évènemens les plus étonnans de l’histoire
moderne. Quoiqu’on soit accoutumé à voir
l’Empereur des Français concevoir et exécu-
ter les plans de campagne les plus vastes et
les plus surprenans, la présence de ce monar-
que à Moscou à quelque chose de plus extra-
ordinaire que tout ce que son histoire offre
de plus prodigieux. La distance de Paris à
Moscou, à peu près égale à celle qui séparoit
la capitale d’Alexandre le Grand de celle de
l’Empire persan, la nature des lieux et des
climats qui passoient presque pour inaccessi-
bles aux armées de l’Europe, le souvenir
d’un grand guerrier dont l’audace échoua
dans un projet semblable, le voisinage des
nations asiatiques qui déjà voient arriver
chez elles les fuyards de la bataille de la
Moskwa, tout concourt à donner aux progrès
de la Grande-Armée un air de prodige qui
rappelle les expéditions les plus admirées de
l’antiquité.

Au moment où le bruit des victoires de la
Grande-Armée retentit dans l’Europe entière,
où l’aigle impériale est arborée sur le Krem-
lin, ancienne résidence des Czars, nous appe-

[Spaltenumbruch]

und wir werden allen ſammt und ſonders ein Ende
machen.

Der Feind hat 150000 Mann ſowol von ſeinen
eigenen Leuten, als von allem dem, was er hat,
zuſammenraffen koͤnnen. Sie ernaͤhren ſich von
Pferdefleiſch.

Jch zeige euch dieſes an, damit die einen ſich er-
freuen und die andern ſich beruhigen, beſonders
bey der bevorſtehenden Ankunft des Kayſers in
ſeiner getreuen Hauptſtadt.

Leſet, es iſt leicht alles zu begreifen; zieht aber
keine Folgerungen aus allem demjenigen, was ich
euch mittheile.

Gedrucktes Buͤlletin des General-Gouver-
neurs von Moscau, vom 12ten Sept.

Jch reiſe morgen zu Sr. Durchl. dem Fuͤrſten
Kutuſow ab, um mit ihm Maaßregeln zur Aus-
rottung des Feindes zu ergreifen.

Wir wollen dieſe Gaͤſte in die Ewigkeit und zum
Teufel ſchicken.

Jch komme zum Diner zuruͤck; wir wollen Han[d]
ans Werk legen, um die Treuloſen in Staub zu
verwandeln.




Man hatte geglaubt, daß der Feind ſeine alte
Hauptſtadt reſpectiren wuͤrde. Man hatte um ſo
mehr Urſache es zu glauben, da nach zuverlaͤßigen
Briefen der Ge[n]eral en Chef der Rußiſchen Armee
einen Parlementair in das Franzoͤſ. Hauptquartier
geſandt hatte, um Moscau der Gnade des Sie-
gers zu empfehlen; allein ſo groß iſt die Unord-
nung, die in dieſem Reiche herrſcht, daß ein Go[u]-
verneur ſich eigenmaͤchtig unterſteht, Banden von
Raͤubern und Mordbrennern zu bewaffnen, und
mit einer Handvoll Moͤrder eine Stadt zu verthei-
digen hofft, in welcher ſich eine ganze Armee nicht
hatte halten koͤnnen.

Die Ankunft einer ſiegreichen Franzoͤſ. Armee in
der alten Hauptſtadt der Czaare, in der großen
Centralſtadt von Rußland, iſt eine der erſtaun-
lichſten Begebenheiten der neuern Geſchichte. Ob-
gleich man gewohnt iſt, daß der Kayſer der Fran-
zoſen die groͤßten und auffallendſten Campagne-
Plans entwirft und in Ausfuͤhrung bringt, ſo hat
doch die Anweſenheit dieſes Monarchen zu Mos-
cau etwas Außerordentlicheres, als alles, was ſeine
Geſchichte Wunderbares darbietet. Die Entfernung
von Paris nach Moscau, die ohngefaͤhr derjenigen
gleicht, welche die Hauptſtadt Alexanders des
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trennte, die Beſchaffenheir der Oerter und der Cli-
mate, die fuͤr Europaͤiſche Armeen fuͤr faſt unzu-
gaͤnglich gehalten wurden, das Andenken an einen
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lichen Entwurf ſcheiterte, die Nachbarſchaft Aſiati-
ſcher Nationen, die ſchon die Fluͤchtlinge aus der
Schlacht an der Moscwa bey ſich ankommen ſehen,
alles traͤgt dazu bey, den Fortſchritten der großen
Armee ein Wunder-Anſehen zu geben, welches an
die angeſtaunteſten Expeditionen des Alterthums
erinnert.

Jn dem Augenblicke, wo das Geraͤuſch der Siege
der großen Armee in ganz Europa wiederhallt, wo
der Kayſerl. Adler auf dem Kreml, der alten Re-
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[[3]/0003] Sainte-Vierge et 150 pieces de canon, et nous mettrons fin à tout ensemble. L’ennemi a 150 mille hommes, tant des siens que de tout ce qu’il a pu ramasser. Ils se nourrissent de viande de cheval. Voilà ce dont je vous fait part, afin que les uns se réjouissent, et les autres se tran- quillisent, sur-tout à cause de l’arrivée pro- chaine de l’Empereur dans sa fidèle capitale. Lisez; il est facile de tout comprendre, mais ne faites aucunes inductions de tout ce que je vous communique. Bulletin imprimé du gouverneur-général de Moscou, du 12 Septembre. Je pars demain peur me rendre près de S. A. le prince Koutouzow, pour prendre, conjointement avec lui, des mesures pour ex- terminer nos ennemis. Nous enverrons au diable ces hôtes, et nous leur ferons rendre l’ame. Je reviendrai pour le diner, et nous met- trons la main à l’oeuvre pour réduire en poudre les perfides. On avoit cru que l’ennemi respecteroit sa vieille capitale; on étoit même d’autant plus fondé à le croire, que d’après des lettres dignes de foi, le général en chef de l’armée russe avoit envoyé un parlementaire au quar- tier-général français pour recommander Mos- cou à la clémence du vainqueur; mais tel est le dèsordre qui règne dans cet Empire, qu’un gouverneur ose, de sa propre autorité, armer des bandes de voleurs et d’incendiaires, et espère défendre, avec une poignée d’assas- sins, une ville dans laquelle toute une armée n’avoit pu se maintenir. L’arrivée d’une armée française victorieuse dans l’ancienne capitale des Czars, dans la grande ville centrale de la Russie, est un des évènemens les plus étonnans de l’histoire moderne. Quoiqu’on soit accoutumé à voir l’Empereur des Français concevoir et exécu- ter les plans de campagne les plus vastes et les plus surprenans, la présence de ce monar- que à Moscou à quelque chose de plus extra- ordinaire que tout ce que son histoire offre de plus prodigieux. La distance de Paris à Moscou, à peu près égale à celle qui séparoit la capitale d’Alexandre le Grand de celle de l’Empire persan, la nature des lieux et des climats qui passoient presque pour inaccessi- bles aux armées de l’Europe, le souvenir d’un grand guerrier dont l’audace échoua dans un projet semblable, le voisinage des nations asiatiques qui déjà voient arriver chez elles les fuyards de la bataille de la Moskwa, tout concourt à donner aux progrès de la Grande-Armée un air de prodige qui rappelle les expéditions les plus admirées de l’antiquité. Au moment où le bruit des victoires de la Grande-Armée retentit dans l’Europe entière, où l’aigle impériale est arborée sur le Krem- lin, ancienne résidence des Czars, nous appe- und wir werden allen ſammt und ſonders ein Ende machen. Der Feind hat 150000 Mann ſowol von ſeinen eigenen Leuten, als von allem dem, was er hat, zuſammenraffen koͤnnen. Sie ernaͤhren ſich von Pferdefleiſch. Jch zeige euch dieſes an, damit die einen ſich er- freuen und die andern ſich beruhigen, beſonders bey der bevorſtehenden Ankunft des Kayſers in ſeiner getreuen Hauptſtadt. Leſet, es iſt leicht alles zu begreifen; zieht aber keine Folgerungen aus allem demjenigen, was ich euch mittheile. Gedrucktes Buͤlletin des General-Gouver- neurs von Moscau, vom 12ten Sept. Jch reiſe morgen zu Sr. Durchl. dem Fuͤrſten Kutuſow ab, um mit ihm Maaßregeln zur Aus- rottung des Feindes zu ergreifen. Wir wollen dieſe Gaͤſte in die Ewigkeit und zum Teufel ſchicken. Jch komme zum Diner zuruͤck; wir wollen Hand ans Werk legen, um die Treuloſen in Staub zu verwandeln. Man hatte geglaubt, daß der Feind ſeine alte Hauptſtadt reſpectiren wuͤrde. Man hatte um ſo mehr Urſache es zu glauben, da nach zuverlaͤßigen Briefen der General en Chef der Rußiſchen Armee einen Parlementair in das Franzoͤſ. Hauptquartier geſandt hatte, um Moscau der Gnade des Sie- gers zu empfehlen; allein ſo groß iſt die Unord- nung, die in dieſem Reiche herrſcht, daß ein Gou- verneur ſich eigenmaͤchtig unterſteht, Banden von Raͤubern und Mordbrennern zu bewaffnen, und mit einer Handvoll Moͤrder eine Stadt zu verthei- digen hofft, in welcher ſich eine ganze Armee nicht hatte halten koͤnnen. Die Ankunft einer ſiegreichen Franzoͤſ. Armee in der alten Hauptſtadt der Czaare, in der großen Centralſtadt von Rußland, iſt eine der erſtaun- lichſten Begebenheiten der neuern Geſchichte. Ob- gleich man gewohnt iſt, daß der Kayſer der Fran- zoſen die groͤßten und auffallendſten Campagne- Plans entwirft und in Ausfuͤhrung bringt, ſo hat doch die Anweſenheit dieſes Monarchen zu Mos- cau etwas Außerordentlicheres, als alles, was ſeine Geſchichte Wunderbares darbietet. Die Entfernung von Paris nach Moscau, die ohngefaͤhr derjenigen gleicht, welche die Hauptſtadt Alexanders des Großen von der Hauptſtadt des Perſiſchen Reichs trennte, die Beſchaffenheir der Oerter und der Cli- mate, die fuͤr Europaͤiſche Armeen fuͤr faſt unzu- gaͤnglich gehalten wurden, das Andenken an einen großen Krieger, deſſen Kuͤhnheit bey einem aͤhn- lichen Entwurf ſcheiterte, die Nachbarſchaft Aſiati- ſcher Nationen, die ſchon die Fluͤchtlinge aus der Schlacht an der Moscwa bey ſich ankommen ſehen, alles traͤgt dazu bey, den Fortſchritten der großen Armee ein Wunder-Anſehen zu geben, welches an die angeſtaunteſten Expeditionen des Alterthums erinnert. Jn dem Augenblicke, wo das Geraͤuſch der Siege der großen Armee in ganz Europa wiederhallt, wo der Kayſerl. Adler auf dem Kreml, der alten Re- ſidenz der Czaare, aufgepflanzt iſt, fordern wir

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Britt-Marie Schuster, Manuel Wille, Arnika Lutz: Bereitstellung der Texttranskription. (2014-07-28T09:55:44Z) Bitte beachten Sie, dass die aktuelle Transkription (und Textauszeichnung) mittlerweile nicht mehr dem Stand zum Zeitpunkt der Übernahme des Werkes in das DTA entsprechen muss.

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Zitationshilfe: Staats- und Gelehrte Zeitung des hamburgischen unpartheyischen Correspondenten. Nr. 165, Hamburg, 14. Oktober 1812, S. [3]. In: Deutsches Textarchiv <https://www.deutschestextarchiv.de/hc_1651410_1812/3>, abgerufen am 21.11.2024.